24 novembre 2009

Un monde en noir et blanc, amitiés postcoloniales

Rencontre avec Seloua Luste Boulbina, et une partie des participants au numéro 10 de la revue Sens public (juin 2009) "Un monde en noir et blanc, Amitiés postcoloniales" Les cahiers n°10 / à l’initiative de Nadia Setti, professeur au Centre de Recherches en Etudes Féminines et Etudes de Genre, avec la participation notamment de Zineb Benali, professeur de littérature française et francophone, Claire Joubert, professeur de littérature anglaise, Martin Megevand, professeur de littérature française, Françoise Simasotchi, professeur de littératures francophones, et Eleni Varikas, professeur d’études de genre et science politique.

Vendredi 11 décembre 2009 de 15h à 17h - Salle de la recherche de la Bibliothèque Universitaire

« Dans un monde en noir et blanc, les Indiens les plus foncés de peau ne sont pas noirs, ils sont Indiens. Les Sénégalais ou les Camerounais, en revanche, sont noirs. Au mieux, ils sont - indistinctement - africains. Dans la postcolonie, il subsiste du colonial. Le travail de décolonisation exige patience et persévérance tant les clichés sont pratiquement efficients, les représentations pérennes et les langages inadaptés. Comptons sur nous : telle est la politique de l’amitié. »

(texte de présentation du numéro qui propose des textes de Seloua Luste Boulbina, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Souleymane Bachir Diagne, Myriam Cottias, Crystal Fleming, Stéphanie Melyon-Reinette, Christelle Gomis, Fatma Agoun Perpère, Laura Hengehold, Jean-Godefroy Bidima, Matthieu Renault, Ismaël Sélim Khaznadar, Kader Attia)

http://www.sens-public.org/

06 novembre 2009

Soutenance de thèse : Mireille Bousquet sur Beckett

Mireille Bousquet, doctorante au Texte étranger, soutiendra sa thèse de littérature anglaise, L'Epuisement dans l'oeuvre de Samuel Beckett : point critique ou lieu commun ?, le vendredi 13 novembre, 14h, Université Paris 8, salle A1003.

Jury : Claire Joubert (directeur, Paris 8), Carle Bonafous-Murat (Paris 3), Bruno Clément (Paris 8 / CNRS), Ciaran Ross (Strasbourg), Pascale Sardin (Bordeaux 3).

03 novembre 2009

Colloque Woolf : appel à contribution

Woolf contemporaine / A Contemporary Woolf
Colloque de la Société d'Etudes Woolfiennes,
à Aix-en-Provence (Université d’Aix-Marseille I), 18-19 septembre 2010

Un siècle après le début d'une nouvelle ère, selon la formule de Woolf “On or about December 1910, human character changed”, nous proposons de réfléchir à la contemporanéité de Virginia Woolf, sur la question de son inscription dans le temps, dans son temps : “being that which
we are, that which we have made, that in which we live” (“How It Strikes a Contemporary”,1925).

Si être contemporain, ce n'est pas adhérer aux prétentions du présent mais bien plutôt, comme Giorgio Agamben le définit dans son essai "Qu'est-ce que le contemporain", saisir son temps depuis une certaine distance, qu'en est-il de la contemporanéité de Woolf, à la fois par rapport à son époque et par rapport à notre présent ? Dans quelle mesure ses écrits, tant fictionnels que non-fictionnels, pensent-ils et mettent-ils en œuvre cette inactualité, cette non-coïncidence avec
son temps qui permet précisément à un auteur d‘en “voir les ténèbres”, d’en “percevoir l’obscurité” ? Il s’agira tout particulièrement d’explorer la pensée de la modernité chez Woolf. Comment ses textes attestent-ils autant la barbarie que la culture de son siècle ? Comment mettent-ils le présent en relation avec le passé et l'avenir? Et comment aujourd’hui être “contemporains” de ses textes, y voir les figures de notre siècle et de notre maintenant? Comment définir dans nos lectures ces moments où le présent de l'écriture woolfienne nous devient contemporain, et, à ce titre, générateur de textes futurs ? Ce sont quelques questions parmi d'autres, qui peuvent nous inciter à réfléchir à la contemporanéité de Virginia Woolf en même temps qu'à la nôtre.

Interroger Woolf en tant que contemporaine nous invite donc à reconsidérer l'histoire hors du déroulement chronologique et à voir dans le présent un lieu de rencontres entre les temporalités, entre les générations — autrement dit, à penser le présent selon la tension que Woolf énonce à la fin de l’essai “How it Strikes a Contemporary”: “scan the horizon; see the past in relation to the future; and so prepare the way for masterpieces to come.”

Les communications pourront se faire en français ou en anglais. Les propositions (200-250 mots) sont à adresser à Claire Davison-Pégon ou Anne-Marie Smith-Di Biasio avant le 15 janvier prochain. Une réponse sera donnée avant le 15 mars.