28 mars 2011

Journée "Les Caraïbes : lieu critique du postcolonial"

Séminaire "Diversité des langues et poétique de l'histoire" - #5
Programme 2009-2011 : Le 'postcolonial' comparé : anglophonie, francophonie"
UMI TRANSITIONS, CNRS/NYU - Le Texte étranger, de l'EA 1569, Université Paris - Polart (poétique et politique de l'art)

La journée d'études "Les Caraïbes : lieu critique du postcolonial" se tiendra le samedi 30 avril 2011, à l'Université Paris 8 (9h30-17h30, salle D143).

Cette journée d’études ponctue trois semestres de réflexion sur le 'postcolonial' comparé, au cours desquels nous avons examiné les complexités des théories postcoloniales dans le faisceau des pratiques disciplinaires qu’elles incitent, des conflits qu’elles provoquent, et dans la diversité des situations linguistiques et nationales.
Cette journée centrée sur l’espace des Caraïbes continuera à frayer des passages critiques transdisciplinaires et translinguistiques pour mesurer les apports et les problèmes des études postcoloniales. Les problématiques de la différence des langues et de la poétique de l’étranger qui font l’horizon de ce séminaire seront éclairées à travers les histoires coloniales, les formes variées de littératures et les multilinguismes qui font la singularité plurielle des cultures Caraïbes.

Matin (9h30 – 13h) : présidente de séance : Andrée-Anne Kekeh-Dika (Université Paris 8, Département d’Etudes des Pays Anglophones)
– Emilienne Baneth-Nouailhetas et Claire Joubert : Introduction
– J. Dillon Brown (Washington University, Department of English) : Instituting Anglophone Caribbean Literature.
– Michael Dash (New York University, Department of French) : Hybridité heureuse ou tragédie féconde : le lieu, l’espace et l’archipel caraïbe.
– Sandra Hernandez (Université de Nantes, Centre d’Etudes Hispaniques) : Nancy Morejón (Cuba), la parole des « lieux ouverts » : « nous sommes le golfe pour toujours »

13h : déjeuner sur place

Après-midi (14h30 – 17h30) :
– Myriam Cottias (CNRS/Université Antilles-Guyane, Centre de Recherches Historiques, Centre Centre International de Recherches Esclavages. Acteurs, systèmes et représentations) et Madeleine Dobie (Columbia University, Department of French) : Joséphine Baker et Mayotte Capécia : race et genre dans des biographies transcoloniales.
– Kathleen Gyssels (Université d’Anvers, Département de Littérature) : Hoofden van de Oayapok! (Chieftans of the Oayapok!), une ethnodramaturgie d'Anton Helman.
– Claire Hennequet (Université Paris 3, Centre d’Etudes et de Recherches Comparatistes) : Aimé Césaire, José Martí : situation postcoloniale et implication de la nation dans le présent.


Les travaux de la journée sont ouverts à tous.
Pour l'accès à l'université (métro ligne 13, Saint-Denis Université) et à la salle D143 : http://www.univ-paris8.fr/L-universite-site-principal.
Pour tout complément d'information, contact : claire-joubert@univ-paris8.fr, ebn216@nyu.edu.

22 mars 2011

Institut du Tout-Monde

Chères amies, chers amis du Tout-Monde,

Les prochaines séances du séminaire auront lieu 56 rue de Passy (Paris 16e), à NYU Paris
Je vous recommande tout particulièrement ces conférences qui seront au coeur de nos problématiques et leur apporteront un éclairage nouveau:


Mardi 29 mars à 19h
Conférence d'Emily Apter : Le "monde" de la Littérature-monde
Emily Apter est une philosophe américaine, professor of French and Comparative Literature à NYU. Elle est une importante théoricienne de la traduction dont elle analyse les enjeux politiques et polémologiques. Elle a écrit notamment The Translation Zone: A New Comparative Literature (Princeton University Press, 2006), Continental Drift: From National Characters to Virtual Subjects (University of Chicago Press, 1999), Feminizing the Fetish: Psychoanalysis and Narrative Obsession in Turn-of-the-Century France (Cornell University Press, 1991).


Jeudi 7 avril à 20h
Conférence de Tanella Boni : À quoi sommes-nous reliés?
Tanella Boni est une philosophe, poète et romancière ivoirienne. Professeur de philosophie à l'université d'Abidjan, elle est une intellectuelle africaine engagée dans les questions culturelles et politiques. Elle a notamment écrit Que vivent les femmes d'Afrique? (Éditions Panama, 2008), Les nègres n'iront jamais au paradis (éditions du Rocher, 2006), Matins de couvre-feu (Serpent à plumes, prix Ahmadou Kourouma, 2008).
La conférence sera suivie d'une soirée musicale avec Gérard Pitiot qui a composé des chansons à partir des poèmes de Tanella Boni.


En espérant vivement votre présence,
Cordialement,
François Noudelmann

12 mars 2011

"Penser la traduction" : prochaines conférences

Le Groupe de recherche "Penser la traduction", en association avec le master de traduction T3L et "Le Texte Etranger" de l'Université Paris 8, organise deux conférences sur la traduction au mois de mars 2011, largement ouvertes à tous :

le jeudi 17 mars à 10h dans la salle de la recherche de la Bibliothèque de Paris 8

Mlle Corine Tachtiris (Université du Michigan) :
"Traduction et circulation opportuniste de la littérature mondiale"

et

le jeudi 31 mars 2011 à 9h dans la salle de la recherche de la Bibliothèque de Paris 8

M Philippe Lacour, Ecole Normale Supérieure et Centre Marc Bloch (Berlin) :
"Le projet TraduXio : gestion de contenu multilingue et traduction de précision"

situation : Université Paris 8, 2 rue de la Liberté 93526 Saint Denis, Métro Saint Denis Université ligne 13
pour plus de précisions contacter claire.larsonneur@univ-paris8.fr

09 mars 2011

Journée Mexique : "Métissage de rêves" - 15 mars

l’Université Paris 8 organise une journée consacrée au Mexique, intitulée « Métissage de rêves », le mardi 15 mars 2011, en présence d’Elena Poniatowska et de Tomas Segovia, auxquels il sera remis le titre de Docteur Honoris Causa.

Invitation :
Pascal BINCZAK, Président de l’université Paris 8 Vincennes — Saint-Denis vous prie de lui faire l’honneur d’assister à la séance solennelle de remise du diplôme de Docteur Honoris Causa à Elena PONIATOWSKA, Journaliste et écrivaine mexicaine et à Tomas SEGOVIA, Écrivain et poète mexicain

le mardi 15 mars 2011, à 17 heures -Amphithéâtre X

Elena Poniatowska a toujours mené de pair le travail d’écrivain et celui de journaliste. Elle est la première femme à obtenir le prix national de journalisme en 1979.
Elle est l’auteur d’une oeuvre majeure, riche d’une quarantaine d’ouvrages. Parallèlement à son travail d’écriture, Elena Poniatowska a manifesté un engagement sans faille auprès des plus démunis, des prisonniers politiques… devenant, au fil des années, « une icône de la vie littéraire et politique du Mexique ». La marginalité est au centre de la plupart de ses textes, qu’il s’agisse de marginalité sociale ou artistique. C’est ainsi que son dernier roman, Leonora, inspiré de la vie de Leonora Carrington vient d’obtenir le Prix « Biblioteca Breve », dernier en date d’une série de grands prix littéraires qui ont couronné plusieurs de ses oeuvres.
En décernant un Doctorat Honoris Causa à Elena Poniatowska, l’université Paris 8 veut honorer
l’ensemble de son oeuvre journalistique et littéraire ainsi que son attention constante aux plus
défavorisés.

Tomás Segovia, longtemps Professeur au Colegio de México, est un écrivain à part dans les lettres hispaniques : hispano-mexicain, il vit désormais à Madrid mais n’en oublie pas pour autant le pays qui l’a accueilli en 1940 à la fin de la Guerre d’Espagne. En effet, son oeuvre poétique, commencée au milieu du XXe siècle, ne cesse de s’amplifier et est désormais publiée simultanément au Mexique et en Espagne.
Poète de deux continents mais poète d’une seule langue ? L’attention qu’il porte à celle-ci l’empêche de considérer qu’elle est une. Il ne cesse d’en commenter et d’en louer la diversité.
Poète doublement enraciné ? C’est bien plutôt une existence nomade que revendique la voix poétique ségovienne. Cahier du nomade est le titre de l’anthologie publiée dans la collection Poésie/Gallimard en 2009. C’est un grand traducteur, notamment de poètes français. Il a aussi été le passeur de grandes figures de la pensée contemporaine dont Jacques Lacan et Michel Foucault, indissociables de l’histoire de Paris 8. Il a obtenu plusieurs fois pour cet immense travail le Prix National de Traduction Alfonso X.
L’exilé Tomás Segovia a passé sa vie à jeter des ponts entre les cultures, et c’est à cette dimension de son oeuvre, que l’Université-Monde qu’est Paris 8 entend rendre hommage en lui décernant le titre de Docteur Honoris causa.

Appel à communication : colloque "Marges et périphéries", sept. 2011

Université de Franche-Comté, Besançon, 9 & 10 septembre 2011
Laboratoire EA3224, Littérature et Histoire des Pays de Langues Européennes
APPEL A COMMUNICATIONS

Marges et Périphéries dans les Pays de langue anglaise : identité et altérité

Ce colloque a pour objet d’étudier les représentations de la marge ou de la périphérie, ou qui proviennent de la marge ou de la périphérie, dans l’aire anglophone (Grande-Bretagne ; Irlande ; Etats-Unis ; Canada ; Australie ; Nouvelle-Zélande ; Inde ; Afrique du Sud etc.) et des relations dialectiques qu’elles entretiennent avec le centre. Certains courants intellectuels récents dont les études post-coloniales, les études du genre et le post-structuralisme ont remis en question l’opposition centre / périphérie et nous nous proposons d’étudier ces différentes perspectives et points de vue par le biais de la littérature, de la civilisation ou du cinéma.
Si la marge peut être considérée comme une différence par rapport à une norme établie (par un pouvoir dominant, un centre, par une mentalité, etc.), la norme, quant à elle, pose une identité à laquelle il faut se conformer ou dont il faut s’approcher. L’altérité, la marge (les deux termes ne sont pas forcément synonymes), permettent une expression différente de concepts, de pratiques ou de langue. L’altérité peut être sévèrement réprimée ou condamnée ou encore méprisée. Elle est rarement acceptée et valorisée, or la norme ne peut se concevoir sans elle.
La périphérie est ici également éloignement géographique ou politique par rapport à un centre (la capitale administrative et culturelle du pays, la capitale régionale) étant entendu qu’ils sont indissociables.
Ce colloque intéressera plus particulièrement les chercheurs/res qui travaillent sur: féminisme et gender studies minorités linguistiques ; minorités religieuses ; identités nationales ; identités culturelles ; identité et individuation ; littératures régionales ; littératures écossaise, anglaise, galloise, irlandaise ; études post-coloniales ; relations internationales ; diaspora ; hybridité et métissage ; multiculturalisme ; post-structuralisme ; études subalternes ; géographie urbaine ; études culturelles ; images fixes et représentations cinématographiques.

Les communications (d’une durée de 20 minutes) se feront en anglais ou en français (les deux langues de travail de ce colloque). Les propositions de communication (en anglais ou en français) d’une longueur de 300 mots sont à adresser avant le 30 avril 2011 à :

Margaret GILLESPIE margaret.gillespie@univ-fcomte.fr
Philippe LAPLACE philippe.laplace@univ-fcomte.fr
Michel SAVARIC michel.savaric@univ-fcomte.fr

08 mars 2011

Séminaire "Les langues de l'échange savant" - 10 mars

« Les langues de l'échange savant, 1660-1740.
La traduction scientifique et technique: pratique et enjeux »


Centre Alexandre Koyré-CRHST, Muséum national d’histoire naturelle, 57 rue Cuvier, 75005 Paris, Pavillon Chevreul (3e étage), (Métro Jussieu), Jeudi 10 mars 2011, 10h-12h


WU Huiyi (Université Paris VII et Istituto italiano di Scienze Umane, Florence) :

« Entre la visibilité du traducteur et la reconstruction de l’auteur :
la traduction de textes chinois par des jésuites français dans la "Description de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise" (Paris, 1735).
L’exemple d’un texte de sériciculture traduit par F.-X. Dentrecolles »


Si le XVIIIe siècle français a connu une floraison de traductions scientifiques depuis tous les horizons et une multitude de langues, cet exposé s’intéressera particulièrement au cas de la traduction à partir du chinois, une langue sans contact direct avec le monde francophone, et que personne ou presque ne lisait en France. Les traductions en question, qui touchent à tous types de domaines, étaient en fait l’œuvre de jésuites missionnaires en Chine, immergés quotidiennement dans la langue source mais à mille lieues de la culture cible. Comment situer ces traductions dans la cartographie générale de la traduction scientifique française de l’époque ? Quels sont les points qu’elles partagent avec les traductions intra-européennes, et quels sont les enjeux qui leur sont propres, du fait de l’identité missionnaire de ses acteurs, ou des conditions épistémologiques et existentielles spécifiques imposées par la société chinoise, dans lesquelles évoluaient ces missionnaires ?
Gardant à l’esprit ces interrogations, cet exposé prendra l’exemple concret d’un texte sur la sériciculture, tiré d’un traité d’agronomie et traduit par F.-X. Dentrecolles (1664 – 1741, en Chine à partir de 1699), et publié dans la monumentale "Description de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise" (Paris, 1735). Ce texte d’une dizaine de pages en dit long sur la complexité du processus de domestication et de transfiguration auquel est soumis le texte chinois, ainsi que sur la délicatesse de notre tâche d’historien, qui est de reconstituer ce processus. Nous tenterons de comprendre, d’un côté, la structure interne des (possibles) originaux chinois, leurs protocoles éditoriaux, qui « traduisent » une certaine notion d’ « auteur », et de l’autre côté, le statut du « traducteur » qui s’affirme dans le texte français et vis-à-vis son original chinois. Par une confrontation de ces deux ensembles de données, notre objectif n’est pas de juger de la « fidélité » ou non de la traduction, mais de comprendre dans ses propres termes les implications d’une traduction historique, traduction qui peut aussi, dans une certaine mesure, être considérée comme une « translation » entre deux mondes de livres.

Conférence "Gender theory" - Anne Berger, 21 mars

Vous êtes cordialement invité(e) à la conférence d'Anne E. Berger, "Entre 'drag' et drague. L'imitation française de la gender theory", qui aura lieu à l'Institut du Tout-Monde, Maison de l'Amérique Latine, 217 bd Saint-Germain, Salon Panama à 19h, le lundi 21 mars.
Anne E. Berger est professeur de littérature française et d'études de genre. Elle est responsable du Centre d'études féminines et d'études de genre de l'université de Paris 8.

02 mars 2011

Parution : Poétique de l'étranger, n° 8

La revue Poétique de l'étranger a le plaisir d'annoncer la publication de son numéro 8, qui rassemble les textes issus du colloque international interdisciplinaire "L'intime et le politique dans la littérature et les arts contemporains" qui s'est tenu les 2, 3, 4 et 5 juin 2010 au Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis et à la Maison Heinrich Heine de la Cité Internationale à Paris.

Cette manifestation scientifique était organisée par Florence Baillet, Karin Maire-Parienti et Arnaud Regnauld, enseignants-chercheurs à l'Université Paris 8, avec le soutien de l'Equipe d'Accueil « Les mondes allemands : régions, histoire, cultures, sociétés » (Université Paris 8), de l'UFR Langues LLCE-LEA, de l'Université Franco-allemande, du DAAD (Office allemand d'échanges universitaires) et du Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques.