24 novembre 2011

Séminaire "Théories du genre contemporaines" - 2 décembtre 2011


je transmets l'annonce :  

"Généalogies intellectuelles, traductions théoriques et transferts culturels des théories du genre contemporaines" : Séminaire doctoral collectif  de l’Atelier Condorcet 2011-12 (EHESS - EPHE - PARIS 1 - PARIS 8  - PARIS 13)
Organisé par le Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8
CNRS Site Pouchet. Salle des conférences 59/61, rue Pouchet. 75013 PARIS
16h-18h30

Séminaire du vendredi 2 décembre : 
Priscille Touraille : « "Les sexes" comme catégorie triviale d'analyse dans les sciences sociales: une entrave à penser le genre »

L’usage plus que récurrent du terme « sexes » dans les travaux des sciences sociales vient reconduire les représentations communes que le concept de genre avait pour but d’analyser et de déconstruire. En rappelant que ce ne sont justement pas les sexes (les caractères biologiques) que l’on distingue quand on parle de « sexes », mais bien les individus envisagés comme « sexes », on s’interrogera sur la propension de la critique féministe constructiviste à faire se chevaucher ces deux plans de réalité, exactement comme le font les représentations ordinaires. Ce chevauchement rend incapable de distinguer la croyance générale de « ce que c’est que la réalité biologique du sexe » de la réalité biologique telle qu’elle peut être théorisée dans les sciences du vivant.  

Priscille Touraille est chercheur au Laboratoire d’éco-anthropologie et d’ethnobiologie (Muséum national d’histoire naturelle, Paris). Elle s’intéresse à l’imbrication du biologique et du social au cœur de la catégorisation homme/femme (discours populaires/ordinaires occidentaux) et à la façon dont les différentes sciences théorisent autour de cette imbrication. Mène à l’heure actuelle un travail d’épistémologie critique portant sur l’usage des concepts de sexe et de genre en sciences sociales et en sciences du vivant.
2008 : Hommes grands, femmes petites : une évolution coûteuse. Les régimes de genre comme force sélective de l’adaptation biologique. Paris : Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme
2011  : « Déplacer les frontières conceptuelles du genre »,  Journal des anthropologues, N° 124-125 « Les rapports de sexe sont-ils solubles dans le genre ? » sous la direction d’Annie Benveniste et Adelina Miranda : 49-69
 2011 : « L’indistinction sexe et genre, ou l’erreur constructiviste», Critique, « Bodybuilding. L’évolution des corps » sous la direction de Thierry Hoquet : 87-99.

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