31 janvier 2011

Parution : sur Les Etudes postcoloniales

Laetitia Zecchini nous annonce la mise en ligne de son compte rendu critique de Les Etudes postcoloniales : un carnaval universitaire, de J.-F. Bayart, sur le site de La Vie des idéees :
http://www.laviedesidees.fr/Les-etudes-postcoloniales.html.
Etude intitulée "Les études postcoloniales colonisent-elles les sciences sociales ?"

18 janvier 2011

La Construction de l'Histoire littéraire

La Construction de l'Histoire littéraire

Du 21 février 2011 au 30 mai 2011, ENS, Paris (hebdomadaire)

Le lundi de 11 h à 13 h

ENS, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris, Salle Beckett

Sous l'impulsion d'un dialogue avec les sciences sociales, les façons de « faire l'histoire de la littérature » se sont beaucoup renouvelées récemment, et nous invitent à nous interroger sur les instruments, les modèles et les valeurs dont nous nous servons pour donner sens à notre passé littéraire. Qu'est-ce qui fait événement en littérature ? Qu'est-ce qu'un siècle littéraire ? Pourquoi les histoire sont-elles le plus souvent nationales ? Qu'impliquerait une perspective authentiquement mondiale ? Qu'est-ce qui nous fait dire qu'un tel est « précurseur », « contemporain », ou « anachronique » ? Comment naissent, évoluent et se reconfigurent les genres littéraires ? Pourquoi les femmes sont-elles quasiment absentes de l'histoire de la littérature ? Selon quelle dynamique de sélections et d'oublis une mémoire littéraire se construit-elle, ou se fragilise-t-elle ?

Après une présentation d'ensemble, les séances seront organisées autour d'études de cas littéraires variés. Nous accueillerons également pour une série de conférences plusieurs professeurs invités, dont Damien Zanone (professeur de littérature à l'Université de Louvain), spécialiste du XIXe siècle, du genre des mémoires et du roman au féminin.

Programme indicatif :

  • 21 février : Introduction générale

  • 28 février : De l'histoire de la discipline à l'histoire de l'idée de littérature

  • 7 mars : Les catégories de l'histoire littéraire

  • 14 mars : Qu'est-ce qu'un siècle littéraire ?

  • 21 mars : Damien Zanone : « Femmes et romans, deux genres pour un jeu de rôles ». (1) Femmes romanesques

  • 28 mars : Damien Zanone : (2) Femmes romancières

  • 4 avril : Damien Zanone : (3) Romans féminins

(Vacances de Pâques)

  • 2 mai : Histoire de la littérature et histoire de la langue

  • 9 mai : Littérature nationale/littérature mondiale

  • 16 mai : Conférencier invité : Guillaume Bridet (Paris XIII)

  • 23 mai : Un romantisme européen : Novalis en France

  • 30 mai : La mémoire et l'oubli



De la mise en mots à la mise en oeuvre : la pensée et l'écriture de Glissant en contexte

De la mise en mots à la mise en oeuvre : la pensée et l'écriture de Glissant en contexte

Mercredi 9 février 2011, ENS de Lyon

ENS de Lyon, Journée d'étude du 9 février 2011 De la mise en mots à la mise en oeuvre : la pensée et l'écriture de Glissant en contexte
Edouard Glissant est souvent perçu à l'aune des concepts qu'il a lui-même forgés. La critique a ainsi tendance à explorer « l'opacité » de l'auteur. On décrit son rapport à la langue à travers son projet d'écrire « en présence de toutes les langues du monde » (Glissant 1996). On a recours aux notions de « créolisation » et de « relation » pour expliquer sa vision du monde.
En 1999, Celia Britton ouvre une autre voie en établissant des parallèles systématiques entre la pensée d'Edouard Glissant et les théories postcoloniales, notamment avec les écrits de Gayatri C. Spivak. En 2002, Romuald Fonkoua propose une étude sur la pensée et l'écriture glissantiennes comme mesure du monde, dans le contexte où elles se construisent. En 2011, Alain Ménil interroge la double visée critique et utopique du concept de créolisation en le rapportant à ses différents contextes de formulation, des Antilles au Tout-monde. En 2011 toujours, Lambert-Félix Prudent remonte aux origines linguistiques de la créolisation et analyse comment, à partir d'un donné linguistique, Glissant forge un langage et un discours critique.
La journée d'études organisée le 9 février par le Laboratoire « Littératures et études postcoloniales » autour de ces quatre chercheurs propose d'envisager l'écriture d'Edouard Glissant non plus en partant d'elle-même, mais en la confrontant directement à son environnement culturel, intellectuel et linguistique. Plus qu'aucun autre, le projet d'écriture d'Edouard Glissant s'inscrit de manière revendiquée dans un contexte. Edouard Glissant reconquiert des postures énonciatives, des structures linguistiques et des conceptions philosophiques préexistantes dont il reformule les termes avant de les renvoyer au monde qui les a produites. Le sujet glissantien se positionne dans ce travail d'appropriation et de réécriture.
Programme : 10h00 : Accueil des participants – salle F08 10h30 – 12h30 : Projet poétique, posture énonciative, positionnement politique Celia Britton, University College – Londres : « Edouard l'Obscur: de la contre-poétique au dire-sans-dire » Romuald Fonkoua, Université de Strasbourg : « Nouvelles critiques glissantiennes du politique »
14h00 – 16h00 : Enjeux linguistiques et philosophiques de la créolisation glissantienne Lambert-Félix Prudent, Université de la Réunion – Saint-Denis : « A la lisière du créole et du français : le « style » de Glissant » Alain Ménil, Lycée Condorcet – Paris : « Fonctions et usages du concept de créolisation »
ENS de Lyon, 15 Parvis René Descartes, 69007 Lyon – Métro Debourg Contact : Laboratoire Littératures et études postcoloniales - @ : litt.post@gmail.com


15 janvier 2011

Séminaire Littératures et théories postcoloniales

Les séances du séminaire Littératures et théories postcoloniales se dérouleront le mercredi de 15h à 17h en salle Simone Weil à l’Ecole normale supérieure – 45 rue d’Ulm, 75005 Paris. Le programme est disponible ci-dessous, ainsi que sur ce site:

http://www.arias.cnrs.fr/seminaires/recherche/sem_Litteratures_theories_postcoloniales.pdf

Ce séminaire se propose d’aborder la pensée postcoloniale à travers une démarche proprement littéraire fondée sur l’étude d’œuvres singulières, et de revisiter par ce biais les articulations entre théorie et littérature dans le domaine dit postcolonial. Le texte littéraire apparait comme le lieu privilégié où se manifeste la complexité énonciative et discursive que les théories postcoloniales s’emploient à conceptualiser, et où se construit un « entre-deux du colonisateur et du colonisé ». Ce séminaire se donne donc pour double enjeu d’examiner la littérature à l’épreuve de la théorie et la théorie à l’épreuve de la littérature. Notre travail se situera à l’intersection des études indiennes, de la littérature comparée, des lettres françaises et des études anglophones, et s’appuiera sur des textes issus du sous-continent multilingue de l’Inde en proposant aussi « en contrepoint » des lectures de textes/critiques francophones et anglophones contemporains.


Laetitia Zecchini (Chargée de recherche, CNRS/ARIAS, zecchini@ivry.cnrs.fr)
Lise Guilhamon (Maître de conférences, Université de Versailles-St Quentin/SUDS,
lise.guilhamon@uvsq.fr)


Programme

1) 19 janvier : Introduction générale
2) 26 janvier : Etudes postcoloniales indiennes
3) 9 février : Laetitia Zecchini (CNRS) « Théories postcoloniales à l’épreuve de la littérature dalit »
4) 23 février : Anne Castaing (Inalco), « Can the vernacular speak ? Enjeux et historicité de la littérature indienne en langue vernaculaire »
5) 9 mars : Annie Montaut (Inalco), « L'ambivalence de ‘l’effacement’ de la femme effacée dans l'œuvre de Geetanjali Shree: la lecture postcoloniale ambigüe de l’auteur »
6) 23 mars : Martin Mégevand (Université Paris 8), « Soyinka lecteur de Senghor »
7) 13 avril : Alexis Tadié (Université Paris 4-Sorbonne), « La théorie de la littérature de Salman Rushdie »
8) 27 avril : Mathilde Rogez (Université de Toulouse – Le Mirail), « La ‘singularité’ de l'œuvre de J.M. Coetzee à l'épreuve des théories post-coloniales »
9) 11 mai : programme à confirmer
10) 25 mai : Delphine Rumeau (Université de Toulouse – Le Mirail), « Poème et non-poème : les recours contre ‘l'aliénation délirante’ de Gaston Miron »
11) 8 juin : programme à confirmer
12) Séance de conclusion (date à confirmer)