18 janvier 2011

De la mise en mots à la mise en oeuvre : la pensée et l'écriture de Glissant en contexte

De la mise en mots à la mise en oeuvre : la pensée et l'écriture de Glissant en contexte

Mercredi 9 février 2011, ENS de Lyon

ENS de Lyon, Journée d'étude du 9 février 2011 De la mise en mots à la mise en oeuvre : la pensée et l'écriture de Glissant en contexte
Edouard Glissant est souvent perçu à l'aune des concepts qu'il a lui-même forgés. La critique a ainsi tendance à explorer « l'opacité » de l'auteur. On décrit son rapport à la langue à travers son projet d'écrire « en présence de toutes les langues du monde » (Glissant 1996). On a recours aux notions de « créolisation » et de « relation » pour expliquer sa vision du monde.
En 1999, Celia Britton ouvre une autre voie en établissant des parallèles systématiques entre la pensée d'Edouard Glissant et les théories postcoloniales, notamment avec les écrits de Gayatri C. Spivak. En 2002, Romuald Fonkoua propose une étude sur la pensée et l'écriture glissantiennes comme mesure du monde, dans le contexte où elles se construisent. En 2011, Alain Ménil interroge la double visée critique et utopique du concept de créolisation en le rapportant à ses différents contextes de formulation, des Antilles au Tout-monde. En 2011 toujours, Lambert-Félix Prudent remonte aux origines linguistiques de la créolisation et analyse comment, à partir d'un donné linguistique, Glissant forge un langage et un discours critique.
La journée d'études organisée le 9 février par le Laboratoire « Littératures et études postcoloniales » autour de ces quatre chercheurs propose d'envisager l'écriture d'Edouard Glissant non plus en partant d'elle-même, mais en la confrontant directement à son environnement culturel, intellectuel et linguistique. Plus qu'aucun autre, le projet d'écriture d'Edouard Glissant s'inscrit de manière revendiquée dans un contexte. Edouard Glissant reconquiert des postures énonciatives, des structures linguistiques et des conceptions philosophiques préexistantes dont il reformule les termes avant de les renvoyer au monde qui les a produites. Le sujet glissantien se positionne dans ce travail d'appropriation et de réécriture.
Programme : 10h00 : Accueil des participants – salle F08 10h30 – 12h30 : Projet poétique, posture énonciative, positionnement politique Celia Britton, University College – Londres : « Edouard l'Obscur: de la contre-poétique au dire-sans-dire » Romuald Fonkoua, Université de Strasbourg : « Nouvelles critiques glissantiennes du politique »
14h00 – 16h00 : Enjeux linguistiques et philosophiques de la créolisation glissantienne Lambert-Félix Prudent, Université de la Réunion – Saint-Denis : « A la lisière du créole et du français : le « style » de Glissant » Alain Ménil, Lycée Condorcet – Paris : « Fonctions et usages du concept de créolisation »
ENS de Lyon, 15 Parvis René Descartes, 69007 Lyon – Métro Debourg Contact : Laboratoire Littératures et études postcoloniales - @ : litt.post@gmail.com


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