31 mars 2013

Nouveau roman de J.M Coetzee

The Childhood of Jesus, nouveau roman de J.M. Coetzee, vient de paraître, chez Harvill Secker (Londres).

28 mars 2013

Journée d'étude : "Problèmes d'histoire littéraire indienne"


Samedi 20 avril 2013, Université Paris , salle D 010

Cette journée d’étude, organisée par Claire Joubert (Paris 8, responsable du Texte étranger,
équipe de l'EA Transferts critiques et dynamiques du savoir) et Laetitia Zecchini
(CNRS/ARIAS/Labex TransferS), constitue une étape du programme Labex « Transculturalité(s) : Arts du spectacle vivant et littératures de l’Inde contemporaine. La catégorie artistique et ses
décloisonnements » (au sein du Labex Arts-H2H piloté par Paris 8), dirigé par Katia Légeret.


Matin (9h45-12h30)
modérateur : Anne Castaing (UMR IrAsia, littérature indienne contemporaine)

. Claire Joubert et Laetitia Zecchini : Introduction

. GJV Prasad (JNU Delhi, English & Indian English) :
« India? Indian English? -- The Search for Indian Literature »

. Laetitia Zecchini (UMR ARIAS, littérature indienne contemporaine):
« Crisis in Literary History? The Perspective of Contemporary Indian Writers »

. Catherine Servan-Schreiber (EHESS/CEIAS, études indiennes):
« Nirad Chaudhuri: an enfant terrible of Indian Literature? »


Après-midi (14h-17h)
modérateur : Claire Gallien (Université Montpellier III, littérature et orientalisme
britannique)

. Appassamy Murugaiyan (EPHE/Mondes iranien et indien, linguistique tamoule) :
« La diaspora tamoule et ses littératures : entre création et fossilisation »

. Katia Légeret (Paris 8, Théâtre) :
« La transmission orale du Pañcatantra au théâtre : mises en scène en Inde et en France »

. Pascale Rabault-Feuerhahn (UMR Pays germaniques) :
« Le fil de l'histoire : fonction et représentation de l'histoire littéraire indienne dans
l'indianisme »

. Guillaume Bridet (Paris 13, Littérature française) : « La reconnaissance internationale de l'Inde et
de Tagore, première étape de la mondialisation littéraire et intellectuelle ? »



Argumentaire

L’idée est d’explorer les multiples effets de diffraction qui font de la catégorie « histoire littéraire indienne » l’objet épistémologique instable et fuyant qu’il est – à la fois parce que les littératures de l’Inde s’écrivent en plus d’une vingtaine de langues (la catégorie « littérature indienne » suscite à ce titre presque autant de difficultés que la catégorie « littérature mondiale ») et en raison de la généalogie orientaliste et coloniale des discours sur la littérature en Inde. Ce sont les avantages théoriques de cette mobilité que nous cherchons à mettre en lumière, pour leur capacité à répercuter des effets critiques majeurs sur des catégories posées au fondement méthodologique des disciplines littéraires européennes – à commencer, assez radicalement, par « national » ou « indien » ici, « littérature », « histoire littéraire » et, au bout du compte « histoire ». Le développement des études postcoloniales, conjugué à l’émergence éclatante d’une littérature indienne contemporaine anglophone sur la scène littéraire internationale depuis 1980, a donné à la littérature indienne une visibilité et même une centralité tout à fait inédites au-delà des champs scientifiques spécialisés. Comme tout phénomène de « majoration » culturelle – si on veut regarder le processus inverse à la
« minoration » deleuzienne –, celui-ci s’accompagne d’effets de lissage et de mise en grand récit. Mais c’est précisément avec des forçages, artifices et omissions que le cas indien révèle avec une clarté singulière, et qu’il déborde avec toute la productivité critique propre à l’activité historique de la différence culturelle.

Ce programme cherchera donc à travailler l’objet « littérature indienne » dans ses multiples plans de dissémination : son éclatement entre les diverses disciplines qui se réclament de lui, mais aussi son hétérogénéité dans les différentes traditions scientifiques, européennes et indiennes, qui en tissent les savoirs. C’est pour faire résonner ce dissensus que nous voulons créer un espace de croisement critique entre spécialistes de littératures indiennes de langue anglaise et de langues régionales, mais aussi de littérature comparée, de littérature française, de théâtre et arts du spectacle, d’épigraphie, de traduction, d’études postcoloniales, en les invitant à présenter leurs travaux en cours et les spécificités de leurs perspectives sur cet objet à la fois commun et méconnaissable.

Accès à l’université de Paris 8 :
Contact : claire.joubert@univ-paris8.fr

soutenance de thèse - l'essai postcolonial - 29/03 à 14h, Maison de la Recherche, Paris 4


M. FLORIAN ALIX - L’ESSAI POSTCOLONIAL. STRATÉGIES LITTÉRAIRES ET RECONFIGURATIONS CULTURELLES CHEZ GLISSANT, N. GORDIMER, A. KHATIBI, V.Y. MUDIMBE ET W. SOYINKA ( 1970-2010)


vendredi 29 mars 2013
à 14h
En Salle D223, A la Maison de la
Recherche, 28 rue Serpente 75006 Paris
M. FLORIAN ALIX soutient sa thèse de doctorat :
L’essai postcolonial. Stratégies littéraires et reconfigurations culturelles chez Glissant, N. Gordimer, A. Khatibi, V.Y. Mudimbe et W. Soyinka ( 1970-2010)

En présence du jury :
M. BESSIÈRE ( PARIS 3 )
M. DIOP ( PARIS 12 )
MME DOUAIRE ( RENNES 2 )
M. FONKOUA ( PARIS 4 )
M. LOUETTE ( PARIS 4 )
M. MOURALIS ( CERGY )
Résumés :
L’essai est un genre de discours qui lie la prétention scientifique à énoncer une vérité et l’incertitude, la dimension ludique de l’écrit littéraire. Cette ambivalence en fait un genre particulièrement intéressant pour analyser les rapports de l’intellectuel au politique. Dans le contexte colonial, le savoir est un enjeu de pouvoir et l’essai, dans sa dimension littéraire, permet à un certain nombre de colonisés de jouer sur les règles de légitimité du discours : il est l’un des instruments essentiels de leur prise de parole. Il devient progressivement l’un des modes d’expression privilégiés de la pensée anticoloniale. Les tensions entre le champ culturel et académique et le champ politique dans les sociétés décolonisées réactivent sa vocation à construire un savoir en se situant à la marge des discours établis, à subvertir l’ordre des discours.
Analyser ce positionnement de l’essayiste postcolonial dans les sociétés antillaises, subsahariennes et maghrébines de la fin du XXe et du début du XXIsiècles amène à préciser sa démarche d’écriture. Porté sur l’analyse plutôt que sur la synthèse, celui-ci se défie des théories globalisantes pour leur préférer une description d’un lieu précis qu’il ramifie progressivement au reste du monde. Cette démarche est sous-tendue par une attitude de suspicion et de mise en question à l’égard de tout processus de représentation. Le discours théorique impose aux essayistes postcoloniaux de naviguer entre plusieurs contextes et plusieurs cultures sur un mode critique. Ils doivent se livrer à un travail de « double critique » (A. Khatibi) culturelle : il leur faut d’une part réfléchir à l’héritage endogène et à l’héritage européen et d’autre part à la fois remettre en question ce double héritage et poser les bases d’un renouveau culturel à partir de lui. Cette « double critique » nécessite un travail de réécriture qui vise à l’élaboration d’un nouveau savoir. Les essayistes empruntent les discours des sciences sociales, de l’histoire, de la philosophie et de la science politique et ils les transforment : en mêlant ces discours à un travail de création, leurs textes deviennent des textes littéraires, prenant parfois les voies de la fiction et de la poésie.

The essay is a speech genre which binds scientific will to formulate a truth to the shakiness and the playfull dimension of literary writing. This ambivalence makes it particularly interesting to analyse scholars’ relationship to political field. In the colonial context, knowledge is a power issue and the essay, with its literary aspects, allows number of colonized people circumvent rules of scientific legitimacy : it is one of the essential tools of their speaking. It becomes gradually one of the preferred modes of expression of anticolonial thinking. Tensions between cultural and acamical field on the one hand and political field on the other hand reactivate its vocation to be located at the margin of established discourses and to subvert the order of knowledge.
Social positioning of the postcolonial essayist in the Caribbean societies, Maghreb and sub-Saharan Africa in the late twentieth and early twenty-first centuries determines his writing process. Focused on analysis rather than synthesis, he distrusts global theories and prefers to describe a specific place and make links with the whole world from this base. Doing this, he challenges all kind of representation. Theoretical discourses make postcolonial essayists navigate between multiple contexts and multiple cultures in a critical mode. They have to use a cultural “double critique” (A. Khatibi) : they must firstly consider the endogenous heritage and European heritage and secondly both challenge this double heritage and lay the foundations for a cultural revival from him. This “double critique” requires a rewriting of the scientific and literary heritage in order to create a new knowledge. Postcolonial essayists borrow discourses of social science, history, philosophy and politics and they change them : they mix these discourses to creative work and their texts become literary texts, including sometimes fiction and poetry.

12 mars 2013

Reprise, Recycling, Recuperating: Modes of Construction of Anglophone Culture

Je transmets :


Chers Collègues,

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution du volume 45 de RANAM (Recherches Anglaises et Américaines, Université de Strasbourg):

Reprise, Recycling, Recuperating: Modes of Construction of Anglophone Culture.


Sommaire:

Preface
Jean-Jacques Chardin

1. Reprise, recycling, recuperating in the postcolonial context:

Chutnification : The Recycling of canonical texts in the Indian English novel
Geetha Ganapathy Doré

Memory, nostalgia, and identity in narratives of India’s partition
Bodh Prakash

Canadian popular Classics: Recycling Homer’s Odyssey in novels by Frederick Philip Grove, Robert Kroetsch, and Margaret Atwood
Wolfram Keller

Les reprises du surréalisme français dans la revue américaine d’exil 'transition' (1927-1938)
Céline Mansanti

Romulus en Amérique : recyclage et récupération des modèles antiques par John Howard Payne
Ronan Ludot-Vlasak

2. Recuperating: a political gesture

Appropriating the roguery pamphlet genre: Greene’s narrative and authorial strategies
Pascale Drouet

Reprise de l'Égalité des deux sexes (1673) de Poulain de la Barre dans les brochures de [Sophia] (1739-1740)
Guyonne Leduc

Milton’s hypotextual presence in James Thomson’s Summer (1727)
Kwinten Van de Walle

Ezra Pound, Basil Bunting and the Roman Classics: translating the reference to myth
Charlotte Estrade

Marx et l’Angleterre
Bernard Cottret

3. Recycling and recuperating: shifting stances

Tintin and the Scottish colourists: how to recycle without a bike
Laurence Grove

Le street art selon Banksy : jeu, récupération et palimpseste
Hélène Ibata

Les intermittences du visible : reprises de vue dans le cinéma expérimental américain
Livio Belloï

Seàn Hillen’s Irelantis: the Second Life of Parody
Valérie Morisson

Reprise, altération, réinsertion: le recyclage au service de l'éducation du lecteur dans Les Versets sataniques de Salman Rushdie
Michael Federspiel

Abstracts


Vous pouvez commander le volume au prix de 17€ à l'adresse siuvante:

Université de Strasbourg-Service des publications périodiques
RANAM "Recherches Anglaises et Américaines"
MISHA: Campus de l'Esplanade
5, allée du Général Rouvillois CS 50008
FR 67083 Strabourg Cedex
periodiques@unistra.fr