19 décembre 2011

Festival littéraire Delhi - Samanvay - suite

Le site web du festival Samanvay consacré aux littératures indiennes (8 littératures de langues représentées cette année de la première édition ; les années suivantes annoncent la programmation avec d'autres langues, en rotation) vient d'être complété avec photos des intervenants et enregistrements vidéo des sessions.
Cette archive est exceptionnellement précieuse. A voir!
Site : http://samanvayindianlanguagesfestival.org/

L'un des autres grands festivals littéraires d'Inde est le festival de Jaipur, annuel depuis 2008. Le site web dédié archive les programmes et autres documents des années successives.
Site : http://jaipurliteraturefestival.org/

14 décembre 2011

Festival littéraire Delhi - Samanvay

dans le Sunday Guardian du 11 décembre:

" Samanvay steps in where other Lit Fests fail to tread:
Manjusha Madhu 11th Dec

On 16 December, Delhi will unravel the magic of literature in Indian laguages at Samanvay literary festival. It will provide a platform for writings in eight Indian languages, including Malayalam, Tamil, Punjabi, Indian writing in English, Assamese, Hindi, Urdu and Bengali. The idea is to energise the Indian literary scene by infusing some dynamism and richness that the exponential growth of literary festivals in the country has somehow failed to capture.

"Everyone knows about the Booker or Nobel Prize winner, but most are at sea regarding the good writers of their own language. The Jnanpith and the Sahitya Akademi awards hardly get any media attention," points out Satyanand Nirupam, member of the Programme Advisory Committee, India Habitat Centre and an organiser of Samanvay.

With India boasting a vast ambit of languages, the task of selecting a meagre eight was in itself formidable for the organisers. "We chose the languages taking into account Delhi's population. Thus, though Hindi, English and Punjabi are going to be the staple languages, the rest will keep changing every year," says Giriraj Kiradoo, co-founder of Pratilipi books, who is in the organising team.

The overarching idea driving the festival is marginalisation, be it a genre, gender or caste. The themes for each of the sessions reflect this concern. "We wanted to make it as encompassing as possible," says Kiradoo. Thus, the Punjabi session will be on Dalit love poetry, while the Tamil section will grapple with the complexities of women writing about the body.
{
The overarching idea driving the festival is marginalisation, be it a genre, gender or caste. The themes for each of the sessions reflect this concern.

Nirupam explains. "We had extensive discussions with established names in these languages and zeroed in on a topic." Once the session topics were finalised, the writers were chosen based on their availability and area of expertise. Thus, for the Malayalam session on 'autobiographies from the margins', an eclectic mix of speakers were shortlisted, like C.K. Janu, the renowned tribal rights activist; Nalini Jameela who shot to fame with her work The autobiography of a sex worker and Sister Jesme whose book Amen: an autobiography of a nun created seismic waves within Kerala's strong Christian community. "Autobiography is a genre that has enabled a subaltern narrative. I have always maintained that if every woman in Kerala were to write her autobiography, the whole layout of Kerala society would change," points out Sister Jesme.

Though the idea behind the festival was to provide an arena for varied Indian language writers to get together, ideate and initiate a dialogue amongst them, it is hard to escape the trappings of Indian writing in English. "We wanted a session on Indian writing in English. We do not see this as means to pitch one language against another, but intend to give space for healthy discussions. Moreover, English is widely spoken," says Nirupam.

The session on Indian writing in English is dedicated to analysing whether 'non-fiction' as a genre has been marginalised; and contextualising it within the notion that fiction is or has been the most dominant literary genre in the developing countries. The thoughts of Kashmiri writer Basharat Peer, who is also one of the session speakers, on the topic is indicative of the dimensions the discussion is likely to take. "I think the term non-fiction is nowadays being loosely employed. It's with a certain limited definition of nonfiction that this so-called showdown between fiction and non-fiction is being pitted," he says.

Samanvay promises some heated discussions, firebrand intellectualism and an avenue for progressive and thinking minds to collide and grow in the process. "

Colloque : Usages socio-politiques des savoirs sur le langage et les langues

Colloque annuel SHESL-HTL, 26, 27 et 28 janvier 2012, Paris (Pôle des langues et civilisations, 65 rue des Grands Moulins, Paris 13e)
" Linguistiques d’intervention - Des usages socio-politiques des savoirs sur le langage et les langues " - voir présentation complète du programme, en ligne.


Le colloque international annuel de la SHESL sera consacré en 2012 aux usages socio-politiques des savoirs sur le langage et les langues et ce, dans une perspective tant historique que trans-culturelle. L’objectif général est de mettre en perspective les relations que les sciences du langage (l’appellation est à prendre lato sensu) ont entretenues par le passé et entretiennent aujourd’hui avec le domaine socio-politique afin, d’une part, de dégager un panorama des enjeux auxquels les travaux relatifs au langage peuvent être mêlés et, d’autre part, de développer une réflexion sur le rôle du théoricien du langage - chercheur, expert, missionnaire, citoyen... - ainsi que sur la manière dont il fait autorité, refuse de faire autorité, ou s’autorise lui-même. Plus largement, nous nous interrogerons sur le rapport entre savoirs sur le langage et/ou les langues et intervention socio-politique : les sciences du langage sont-elles plus perméables aux doctrines socio-politiques que d’autres savoirs sur l’homme ? Le sont-elles autrement ?

Les contributions - parmi lesquelles quatre conférences invitées - s’organiseront autour des quatre axes thématiques suivants :

1) Le théoricien du langage en tant qu’acteur. Parce qu’il est membre d’une société, le descripteur de langues est concerné par l’actualité sociale et politique de son temps. Être social et observateur d’une activité sociale : comment ces deux statuts se concilient-ils dans l’activité intellectuelle du spécialiste ? Comment certains ont-ils volontairement utilisé leurs travaux à des fins socio-politiques ? Sous quelles formes un engagement socio-politique peut-il imprégner une réflexion relative au langage et/ou aux langues ?

2) Le théoricien du langage en tant que récepteur. Parce qu’il est spécialiste, le théoricien du langage peut être sollicité et devenir, qu’il le veuille ou non, le relais de projets socio-politiques. Le travail des missionnaires, la promotion de variétés linguistiques sur « commande », la très actuelle fonction d’expert, en sont des exemples patents.

3) Le théoricien du langage dépossédé de ses travaux. Le grammairien, linguiste, lexicologue élabore des outils dont il ne maitrise que partiellement la finalité. Ses travaux, en effet, peuvent parfois être détournés et instrumentalisés à des fins diverses (sociales, politiques, religieuses, etc.). Comment fait-il face à cette récupération ?

4) Comment s’articulent, dans les sciences du langage, les différentes dimensions de « l’intérêt de connaissance » (théoriques, pratiques, sociales) ?

Contacts : emilie.aussant[AT]linguist.jussieu.fr, cpuech50[AT]yahoo.fr, irene.catach[AT]wanadoo.fr)

08 décembre 2011

Littératures et théories postcoloniales - séminaire 2011-2012

Séminaire Littératures et théories postcoloniales (rue d’Ulm)

Ce séminaire se propose d’aborder "la pensée postcoloniale" comme registre de questionnement à travers une démarche proprement littéraire fondée sur l’étude d’oeuvres singulières, et de travailler au plus près de l’articulation théorie / littérature. Le texte littéraire apparait comme le lieu privilégié où se manifeste la complexité discursive que les théories postcoloniales s’emploient à conceptualiser, et où se construit un « entre-deux du colonisateur et du colonisé ». Ce séminaire se donne donc pour double enjeu d’examiner comment la littérature vient nourrir, mettre à l’épreuve et parfois déborder « la » théorie et comment celle-ci peut à son tour faire émerger le littéraire comme espace critique et politique. C’est l’impératif de décloisonnement (entre disciplines, histoires, langues, littératures, aires géographiques) et de comparatisme qui guide ce séminaire, à l’intersection des études indiennes, de la littérature comparée, des littératures de langue française et des études anglophones.

13 janvier: Sneharika Roy (Paris 3), Salle Célan
« La dés-orientalisation de Ved Vyasa et la dés-héllinisation d'Homère: La réappropriation postcoloniale de l'épopée chez Shashi Tharoor et Derek Walcott »

27 janvier : Jaine Chemmachery  (Rennes II), Salle Célan
« Fiction courte coloniale de Rudyard Kipling et Somerset Maugham ou les nouvelles sur l'empire comme marqueurs de modernité ».

3 février: Vanessa Guignery (ENS de Lyon), Salle Beckett
 « Le concept d’hybridité dans les études postcoloniales : pourquoi faire? »

17 février: Mireille Calle-Grüber (Paris 3), Salle Célan
« L'identité et la différence folles. Jacques Derrida et Abdelkebir Khatibi : rencontre autour du Monolinguisme de l'autre ».

2 mars: Lotte Arndt (Humboldt Universität Zu Baerlin), Salle Beckett
 « Stratégies discursives dans les revues culturelles parisiennes portant sur l'Afrique »

 16 mars: Marta Dvorak (Paris 3), Salle Beckett
« 'Splitting into two disconnected entities': shifting frictions in the interface of aesthetics and politics» (Tsitsi Dangarembga, Nervous Conditions)

 30 mars: Guillaume Bridet (Paris 13), Salle Beckett
 « Culture, classe et race - Inde spirituelle, Inde colonisée et Inde aryenne: valeurs et usages ».

6 avril: séance commune avec le séminaire « Orientalismes » (département Littératures et Langages, ENS [14h à 16h, Salle à préciser] 
Lise Guilhamon (Versailles Saint-Quentin) « Poétiques de la langue autre dans le roman indien de langue anglaise »
Laetitia Zecchini (CNRS) « Langues migrantes : bilinguisme, traduction et cosmopolitisme dans la poésie indienne contemporaine »

27 avril : Aude Dieudé (Duke University), Salle Beckett
« Engagement et Résistance dans la Littérature Haïtienne du 19e Siècle : Enjeux et Portée des Métaphores Dévoilées »

11 mai : Alexis Tadié (Paris IV – IUF), Salle Beckett
  « La théorie de la littérature selon Salman Rushdie »

25 mai : Dominique Combe (ENS), Salle Beckett
  « Etudes francophones, théories postcoloniales : "deux solitudes" ? »

 15 juin : Claire Gallien (Paul-Valéry Montpellier III), Salle Simone Weil
« Dancing with fiction » et / ou « Walking with the Comrades"?:  Arundhati Roy, la littérature, la politique et le critique littéraire »

06 décembre 2011

Littérature indienne : 16 décembre, Paris 8


Littérature et histoire : soutenance de thèse 7 décembre

Soutenance de thèse : Poétique et rhétorique du récit historiographique. Pour un Nouveau discours de l’Histoire

Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
École doctorale « Pratiques et Théories du Sens »

Thèse présentée le 7 décembre 2011 par Bérenger Boulay devant un jury composé de:

Monsieur Bruno Clément (directeur de thèse), professeur à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis ; Madame Catherine Coquio, professeur à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis ; Monsieur Carlo Ginzburg, professeur émérite à l’Université de Californie Los Angeles ; Monsieur François Hartog, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales ; Madame Anne Tomiche, professeur à l’Université Paris-Sorbonne.

Résumé
Les prolégomènes à un Nouveau discours de l’Histoire présentés dans ce travail cherchent à définir les catégories d’une théorie des formes et des genres de l’écriture de l’Histoire – ou historiographie – et prolongent en les discutant les propositions avancées par Roland Barthes dans « Le discours de l’histoire ». Tout en revendiquant cet héritage, l’étude tient compte des critiques généralement adressées à la sémiologie, au structuralisme et au formalisme : accoler le qualificatif « nouveau » au titre de l’article de Roland Barthes est ainsi une manière de signifier que l’approche morphologique, plus particulièrement narratologique, que nous proposons, si elle s’intéresse d’abord aux propriétés formelles des textes écrits par les historiens, entend rendre compte des différentes manières dont ces textes se réfèrent au réel, la référence n’étant pas la moindre de leurs caractéristiques. De la poétique du récit à la rhétorique démonstrative et testimoniale, nous essayons de parcourir et d’articuler les trois phases qui constituent l’opération historiographique selon Paul Ricoeur, mais dans un mouvement qui trouve nécessairement son ancrage dans l’étude de la phase représentative pour examiner son articulation à la phase explicative/compréhensive et à la phase documentaire. En partant du texte de l’Histoire, nous montrons comment ce dernier peut, à travers l’interaction de la représentation, de l’explication et de l’attestation, acheminer le lecteur vers le réel. Mots-clés : Histoire, historiographie, poétique, rhétorique, narratologie, morphologie textuelle.


Mercredi 07 décembre 2011 de 14h à 18h, salle Max Milner, Galerie Rolin, escalier C, 2e étage, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris