La seconde journée de doctoriales 2008 du Texte étranger aura lieu le samedi 21 juin, 10h-16h. Le rendez-vous est en salle B 344.
Programme :
. Elena Truuts : sur Isma, de Nathalie Sarraute, et la question de la traduction
. Souad Slassi : L'audacité féministe dans The Edible Woman, de Margaret Atwood
. Laïla El Faquer : "Je est un autre" : le jeu de l'écriture dans l'oeuvre de Caryl Phillips
. Fatiha Mouadi : Etat des recherches (V. Woolf et l'anonyme)
. Hafida Aferyad : Etat des recherches (A. Carter et J. Barnes, la langue de l'autre).
31 mai 2008
Discussion sur le postcolonial - réception française
Un article de François Cusset, publié dans la Revue internationale des livres et des idées de mai-juin 2008 (n°5), propose de partir d'une lecture de l'ouvrage de Jean-Loup Amselle, L'Occident décroché. Enquête sur les postcolonialismes (Paris, Stock, 2008) pour faire un état des lieux des travaux et, plus précieux encore, des controverses actuelles en France sur la question.
Où on débouche donc directement sur le problème des cultures de la théorie, de la circulation des discours entre mondes scientifiques anglophones et français, et des effets de translation, recontextualisations, reprises - qui sont pour nous la dynamique même de la question de l'étranger, y compris dans ses émergences sur le plan de l'actualité éditoriale, culturelle, politique. A lire !
Où on débouche donc directement sur le problème des cultures de la théorie, de la circulation des discours entre mondes scientifiques anglophones et français, et des effets de translation, recontextualisations, reprises - qui sont pour nous la dynamique même de la question de l'étranger, y compris dans ses émergences sur le plan de l'actualité éditoriale, culturelle, politique. A lire !
22 mai 2008
Journée d'étude sur Benveniste : 6 juin, Paris
Je transmets l'information transmise par CL :
Regards croisés sur l’énonciation : Actualité d’Emile Benveniste dans les sciences du langage
Journée d'étude, le Vendredi 6 juin 2008, 9h – 18h - ENS, Amphi Jules Ferry, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris ENTREE LIBRE
Contact : Emilie.Brunet@univ-paris3.fr / Rudolf.Mahrer@unil.ch
9h – 9h30
Emilie Brunet (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle) & Rudolf Mahrer (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle – Université de Lausanne)
Présentation de la journée
9h30 – 10h
Chloé Laplantine (Université Paris 8, Vincennes – Saint-Denis)
" Poétique d’Emile Benveniste "
10h10-10h40
Claude Calame (Centre Louis Gernet, UMR 8567 CNRS / EHESS - Université de Lausanne)
" Sujet de discours et énonciation : la construction d'un soi collectif (à l'exemple d'un poème rituel grec)"
10h50-11h10 : Pause
11h10-11h40
Almuth Grésillon & Jean-Louis Lebrave (ITEM, UMR 8132, CNRS / ENS)
" Génétique et énonciation – mode d’emploi "
11h50-12h20
Irène Fenoglio (ITEM, UMR 8132, CNRS / ENS)
" Les manuscrits d’Emile Benveniste. Déplier l’écriture pensante pour expliciter l’article publié "
12h30-14h30 : Pause déjeuner
14h30-15h
Sarah de Voguë (Université Paris Ouest Nanterre-La défense – UMR LLF 7110 CNRS / Paris 7) " L’énonciation dans le lexique : actualité du concept benvenistien d’intégration dans la théorie culiolienne des formes schématiques "
15h10-15h40
Mathieu Valette (UMR ATILF 7118 CNRS / Nancy Université)
" Problématiques cognitives chez Emile Benveniste "
15h40-16h10
François Sauvagnat (Université de Rennes II – EA 4050)
" Quelques remarques sur le dialogue entre Benveniste et Lacan concernant l’énonciation "
16h20-16h35 : Pause
16h35-18h
Jean-Claude Coquet (Paris 8), Gérard Dessons (Paris 8), Claudine Normand (Paris 10), Christian Puech (Paris 3)
Table ronde / Bilan
Regards croisés sur l’énonciation : Actualité d’Emile Benveniste dans les sciences du langage
Journée d'étude, le Vendredi 6 juin 2008, 9h – 18h - ENS, Amphi Jules Ferry, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris ENTREE LIBRE
Contact : Emilie.Brunet@univ-paris3.fr / Rudolf.Mahrer@unil.ch
9h – 9h30
Emilie Brunet (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle) & Rudolf Mahrer (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle – Université de Lausanne)
Présentation de la journée
9h30 – 10h
Chloé Laplantine (Université Paris 8, Vincennes – Saint-Denis)
" Poétique d’Emile Benveniste "
10h10-10h40
Claude Calame (Centre Louis Gernet, UMR 8567 CNRS / EHESS - Université de Lausanne)
" Sujet de discours et énonciation : la construction d'un soi collectif (à l'exemple d'un poème rituel grec)"
10h50-11h10 : Pause
11h10-11h40
Almuth Grésillon & Jean-Louis Lebrave (ITEM, UMR 8132, CNRS / ENS)
" Génétique et énonciation – mode d’emploi "
11h50-12h20
Irène Fenoglio (ITEM, UMR 8132, CNRS / ENS)
" Les manuscrits d’Emile Benveniste. Déplier l’écriture pensante pour expliciter l’article publié "
12h30-14h30 : Pause déjeuner
14h30-15h
Sarah de Voguë (Université Paris Ouest Nanterre-La défense – UMR LLF 7110 CNRS / Paris 7) " L’énonciation dans le lexique : actualité du concept benvenistien d’intégration dans la théorie culiolienne des formes schématiques "
15h10-15h40
Mathieu Valette (UMR ATILF 7118 CNRS / Nancy Université)
" Problématiques cognitives chez Emile Benveniste "
15h40-16h10
François Sauvagnat (Université de Rennes II – EA 4050)
" Quelques remarques sur le dialogue entre Benveniste et Lacan concernant l’énonciation "
16h20-16h35 : Pause
16h35-18h
Jean-Claude Coquet (Paris 8), Gérard Dessons (Paris 8), Claudine Normand (Paris 10), Christian Puech (Paris 3)
Table ronde / Bilan
20 mai 2008
Qu'est-ce qu'un compte rendu critique ?
La Revue internationale des livres et des idées (RILI), a mis en ligne une note rappelant en quoi consiste une recension, ou compte rendu critique : "Qu'est-ce qu'une recension?"
Ce document peut servir de point de départ aux réflexions du séminaire sur ce format de la critique, et de guide pour la rédaction des comptes rendus qui seront produits annuellement dans le cadre du séminaire Actualité critique.
Ce document peut servir de point de départ aux réflexions du séminaire sur ce format de la critique, et de guide pour la rédaction des comptes rendus qui seront produits annuellement dans le cadre du séminaire Actualité critique.
Sur Salman Rushdie : parution à noter
LB nous annonce la parution de l'ouvrage de Andrew Teverson, Salman Rushdie, dans la série Contemporary World Writers, Manchester University Press, 2007.
Journée d'étude : Politique, culture et arts
SÉMINAIRE DE L'ÉCOLE DOCTORALE "PRATIQUES ET THÉORIES DU SENS"
POLITIQUE, CULTURE ET ARTS
Mardi 27 mai 2008 à partir de 9h30 - Université Paris 8, Bât D Amphithéâtre D003
Journée proposée par l’Ecole doctorale « Pratiques et théories du sens »,
Le Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie
et la MSH Paris Nord, sous la responsabilité de Jean-Louis Déotte.
Une véritable philosophie de la culture peine à se développer en France, soit au nom de l’art, soit au nom de la politique. Alors que la tradition allemande est tout autre depuis Goethe et Schiller (Lettres sur l’éducation esthétique de l’humanité). Au XXème siècle, l’importance des travaux de Riegl, Cassirer, Panofsky, Kracauer, Adorno, Benjamin, etc est interprétée par certains comme le symptôme d’une déficience de la scène politique allemande. On peut faire une autre hypothèse. L’esthétique et la « science de l’art » allemandes témoignent de la légitimité d’une nouvelle logique, celle de la sphère culturelle (les « formes symboliques », les « valeurs » des ruines, la « distraction » de masse, les « appareils », etc) se détachant des autres sphères (la politique, la religion, le droit, la science, la philosophie, la technique, l’économie, etc) du fait d’une différenciation ontologique qui a nom : mouvement démocratique. Il s’agirait donc de constituer, à partir des trois Critiques kantiennes, des ontologies régionales et leurs critiques, chaque sphère ayant son propre rapport à la loi, au pouvoir, au savoir. Il est alors inévitable que chaque ontologie régionale s’enlève sur un fond commun holiste dont elle garde la nostalgie (cf. l’époque de la magie chez Simondon : Du Mode d’existence des objets techniques) et tente d’imposer ses normes aux autres, dans une sorte d’ivresse et d’oubli des frontières intrinsèques. On aurait donc une critique de la technique au nom de la religion, de la culture au nom de la politique, de la science au nom de la philosophie, etc. A rebours, cette désintrication doit rendre possible la refondation d’une sphère par une autre, la culture pouvant ainsi interroger la politique dans son état actuel et lui donner un nouveau site (J.Gerz).
Soko Phay Vakalis fera une présentation générale de l'atelier de création Vann Nath et Séra avec de jeunes Cambodgiens au Centre de Ressources Audiovisuelles Bophana à Phnom Penh qui se déroulera sur un mois à partir de fin juin 2008.
Le centre Bophana et elle-même sont co-porteurs de ce projet de création et d'exposition dans le cadre du deuxième volet du programme de recherche "Mémoire, archives et création" (MAC 2).
Le centre Bophana a été créé en décembre 2006 à l'initiative de deux cinéastes cambodgiens, Rithy Panh et Ieu Pannakar face à l'état critique du patrimoine audiovisuel du pays. Vann Nath est l'un des rares survivants de la prison S21. Depuis sa libération, il n'a eu de cesse de dénoncer l'idéologie génocidaire des Khmers rouges à travers son livre témoignage et ses peintures. Séra est né d'un père cambodgien et d'une mère française. Depuis son exil forcé par les Khmers rouges en avril 1975, il interroge la mémoire endeuillée et l'histoire cambodgienne dans ses différentes pratiques artistiques (peinture, sculpture et bande dessinée).
Programme
9h30-10h30 :
Jean-Louis Déotte : la commande, Jochen Gerz
10h30-12h30 : Modérateur : J.L.Déotte
Débat autour du livre d’Alain Brossat : Le grand Dégoût culturel (Seuil, 2008).
En présence de l’auteur, avec : Daniel Payot Professeur en philosophie, esthétique, à l’université Strasbourg 2, et responsable de la culture pour la Ville de Strasbourg ; Corine Pencenat, Maître de conférences en arts plastiques à l’université Strasbourg 2 ; Germain Roesz, artiste Professeur en arts plastiques à l’université Strasbourg 2
pause
13h30-14h30 : Jean-Hugues Barthélémy (philosophe, MSH Paris Nord) : « De la culture partielle à la culture complète : la tâche philosophique d'une compréhension de la technique selon Simondon ».
14h30-15h30 : Soko Phay Vakalis (Maître de conférences en arts plastiques, Paris 8) : "Mémoire cambodgienne : atelier de création Vann Nath-Séra"
15h30-16h30 : Mathieu Pheng : réalisateur de « L’absence », film de trente minutes
Bibliographie
J.H.Barthélémy vient de publier un : Simondon ou l'encyclopédisme génétique, PUF
A.Brossat : Le grand dégoût culturel, Le Seuil, 2008
J.L.Déotte : Appareils et intermédialité, ouvrage collectif, collection Esthétiques, L'Harmattan, à paraître, 2008
Daniel Payot : Déroutements, collection Esthétiques chez l'Harmattan, 2008
Soko Phay Vakalis : Miroirs, dispositifs et autres appareils, ouvrage collectif, collection Esthétiques, L'Harmattan, à paraître 2008
POLITIQUE, CULTURE ET ARTS
Mardi 27 mai 2008 à partir de 9h30 - Université Paris 8, Bât D Amphithéâtre D003
Journée proposée par l’Ecole doctorale « Pratiques et théories du sens »,
Le Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie
et la MSH Paris Nord, sous la responsabilité de Jean-Louis Déotte.
Une véritable philosophie de la culture peine à se développer en France, soit au nom de l’art, soit au nom de la politique. Alors que la tradition allemande est tout autre depuis Goethe et Schiller (Lettres sur l’éducation esthétique de l’humanité). Au XXème siècle, l’importance des travaux de Riegl, Cassirer, Panofsky, Kracauer, Adorno, Benjamin, etc est interprétée par certains comme le symptôme d’une déficience de la scène politique allemande. On peut faire une autre hypothèse. L’esthétique et la « science de l’art » allemandes témoignent de la légitimité d’une nouvelle logique, celle de la sphère culturelle (les « formes symboliques », les « valeurs » des ruines, la « distraction » de masse, les « appareils », etc) se détachant des autres sphères (la politique, la religion, le droit, la science, la philosophie, la technique, l’économie, etc) du fait d’une différenciation ontologique qui a nom : mouvement démocratique. Il s’agirait donc de constituer, à partir des trois Critiques kantiennes, des ontologies régionales et leurs critiques, chaque sphère ayant son propre rapport à la loi, au pouvoir, au savoir. Il est alors inévitable que chaque ontologie régionale s’enlève sur un fond commun holiste dont elle garde la nostalgie (cf. l’époque de la magie chez Simondon : Du Mode d’existence des objets techniques) et tente d’imposer ses normes aux autres, dans une sorte d’ivresse et d’oubli des frontières intrinsèques. On aurait donc une critique de la technique au nom de la religion, de la culture au nom de la politique, de la science au nom de la philosophie, etc. A rebours, cette désintrication doit rendre possible la refondation d’une sphère par une autre, la culture pouvant ainsi interroger la politique dans son état actuel et lui donner un nouveau site (J.Gerz).
Soko Phay Vakalis fera une présentation générale de l'atelier de création Vann Nath et Séra avec de jeunes Cambodgiens au Centre de Ressources Audiovisuelles Bophana à Phnom Penh qui se déroulera sur un mois à partir de fin juin 2008.
Le centre Bophana et elle-même sont co-porteurs de ce projet de création et d'exposition dans le cadre du deuxième volet du programme de recherche "Mémoire, archives et création" (MAC 2).
Le centre Bophana a été créé en décembre 2006 à l'initiative de deux cinéastes cambodgiens, Rithy Panh et Ieu Pannakar face à l'état critique du patrimoine audiovisuel du pays. Vann Nath est l'un des rares survivants de la prison S21. Depuis sa libération, il n'a eu de cesse de dénoncer l'idéologie génocidaire des Khmers rouges à travers son livre témoignage et ses peintures. Séra est né d'un père cambodgien et d'une mère française. Depuis son exil forcé par les Khmers rouges en avril 1975, il interroge la mémoire endeuillée et l'histoire cambodgienne dans ses différentes pratiques artistiques (peinture, sculpture et bande dessinée).
Programme
9h30-10h30 :
Jean-Louis Déotte : la commande, Jochen Gerz
10h30-12h30 : Modérateur : J.L.Déotte
Débat autour du livre d’Alain Brossat : Le grand Dégoût culturel (Seuil, 2008).
En présence de l’auteur, avec : Daniel Payot Professeur en philosophie, esthétique, à l’université Strasbourg 2, et responsable de la culture pour la Ville de Strasbourg ; Corine Pencenat, Maître de conférences en arts plastiques à l’université Strasbourg 2 ; Germain Roesz, artiste Professeur en arts plastiques à l’université Strasbourg 2
pause
13h30-14h30 : Jean-Hugues Barthélémy (philosophe, MSH Paris Nord) : « De la culture partielle à la culture complète : la tâche philosophique d'une compréhension de la technique selon Simondon ».
14h30-15h30 : Soko Phay Vakalis (Maître de conférences en arts plastiques, Paris 8) : "Mémoire cambodgienne : atelier de création Vann Nath-Séra"
15h30-16h30 : Mathieu Pheng : réalisateur de « L’absence », film de trente minutes
Bibliographie
J.H.Barthélémy vient de publier un : Simondon ou l'encyclopédisme génétique, PUF
A.Brossat : Le grand dégoût culturel, Le Seuil, 2008
J.L.Déotte : Appareils et intermédialité, ouvrage collectif, collection Esthétiques, L'Harmattan, à paraître, 2008
Daniel Payot : Déroutements, collection Esthétiques chez l'Harmattan, 2008
Soko Phay Vakalis : Miroirs, dispositifs et autres appareils, ouvrage collectif, collection Esthétiques, L'Harmattan, à paraître 2008
Libellés :
art,
culture,
esthétique,
philosophie,
politique
18 mai 2008
Edward Said
En juillet prochain sortira, aux éditions Verso, un volume intitulé Waiting for the Barbarians. A Tribute to Edward Said, volume dirigé par Muge Sokmen et Basak Ertur.
Explorations d'une quinzaine de contributeurs proches de Said et en prolongement de sa ligne de réflexion : travailler la notion de culture comme expérience collective, hybride et plurielle, à la lumière des impératifs politiques qui déterminent le présent. Etudes de Said comme critique littéraire et intellectuel public ; études de la situation palestinienne et de l'héritage intellectuel de Said ; perspectives sur l'avenir par le prisme de son oeuvre.
Explorations d'une quinzaine de contributeurs proches de Said et en prolongement de sa ligne de réflexion : travailler la notion de culture comme expérience collective, hybride et plurielle, à la lumière des impératifs politiques qui déterminent le présent. Etudes de Said comme critique littéraire et intellectuel public ; études de la situation palestinienne et de l'héritage intellectuel de Said ; perspectives sur l'avenir par le prisme de son oeuvre.
16 mai 2008
Film sur l'histoire de Paris 8 - 28 mai
Projection du film de Yolande Robeveille,"Vincennes, roman noir pour une université rouge"
"Chronique de la communauté vincennoise de 1968 à 1980.
L’université de Vincennes ; un gouvernement l’a créée à l'été 1968, un autre l’a fait raser à l’été 1980.
Le film débute par mai 1968, il se termine par la destruction des bâtiments.
Des images d’archives restituent l’ambiance de l’époque, le quotidien du campus, des extraits de cours des philosophes, François Châtelet,Gilles Deleuze et J.F Lyotard,des interventions de Dario Fo et Michel Foucault.
Des témoignages des acteurs de l'époque (Hélène Cixous, Bernard Cassen, Alain Badiou, Daniel Defert, Gérard Miller, et bien d’autres...) nous disent que Vincennes reste l’emblème, la démonstration ou l’exemple d’une liberté de l’Esprit authentiquement vécu."
Mercredi 28 mai 2008 à 20h à l’Entrepôt
7/9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris
Métro Pernety
Tarif : 5 €
La projection sera suivie d'un débat.
"Chronique de la communauté vincennoise de 1968 à 1980.
L’université de Vincennes ; un gouvernement l’a créée à l'été 1968, un autre l’a fait raser à l’été 1980.
Le film débute par mai 1968, il se termine par la destruction des bâtiments.
Des images d’archives restituent l’ambiance de l’époque, le quotidien du campus, des extraits de cours des philosophes, François Châtelet,Gilles Deleuze et J.F Lyotard,des interventions de Dario Fo et Michel Foucault.
Des témoignages des acteurs de l'époque (Hélène Cixous, Bernard Cassen, Alain Badiou, Daniel Defert, Gérard Miller, et bien d’autres...) nous disent que Vincennes reste l’emblème, la démonstration ou l’exemple d’une liberté de l’Esprit authentiquement vécu."
Mercredi 28 mai 2008 à 20h à l’Entrepôt
7/9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris
Métro Pernety
Tarif : 5 €
La projection sera suivie d'un débat.
Academic pride : mobilisation des chercheurs le 27 mai
Nouvelle forme de mobilisation pour la recherche, pour l'enseignement supérieur, pour l'enseignement tout court (puisque la solidarité de l'ensemble des problèmes est enfin bien mise en lumière par les mobilisations récentes au niveau du lycée, du secondaire dans son ensemble, et du primaire), et pour une politique nationale de savoir public : la marche de l'Academic Pride, "la marche de tous les savoirs", aura lieu dans toutes les villes de France le mardi 27 mai.
Pour les parisiens, le départ aura lieu à 14h30 devant la Maison des Sciences de l’Homme (54 bd Raspail), "parce que les sciences humaines et sociales, qui apportent un regard critique et distancié sur notre monde sont parmi les sciences les plus menacées".
Petite dramatisation : "Nous nous dirigerons vers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’où nous repartirons à reculons, pour dire combien les politiques actuellement menées sont régressives. Nous finirons notre marche à Jussieu, université emblématique de cette science fondamentale aujourd’hui menacée par un utilitarisme à courte vue."
Je retranscris le texte de l'appel national :
Pour justifier les choix idéologiques qu’il impose à la recherche et à l’enseignement supérieur, au mépris des réformes proposées depuis plusieurs années par de très nombreux scientifiques, le gouvernement laisse penser que nos résultats seraient mauvais. A l’appui, il utilise diverses échelles de mesure comme le fameux classement de l’université de Shanghaï, alors même que le vice-président de cette université reconnaît que le classement « ne rend pas justice aux universités françaises ou allemandes car elles ont un système qui diffère complètement ». D’autres indicateurs, comme le nombre d’articles publiés par euro dépensé en R&D, placent la France loin devant les USA ou le Japon, mais sont délibérément oubliés. Le gouvernement peut ainsi justifier le remplacement des dynamiques de collaboration et d’engagement de long terme (qui sont fondamentalement nécessaires à la production de connaissances) par des mécanismes de concurrence privilégiant le court-terme et le pilotage gouvernemental : remplacement des crédits de base des laboratoires par des crédits sur projets courts, augmentation du nombre de jeunes chercheurs sur CDD sans création d’emplois stables (sans qu’aucune étude scientifique n’ait jamais démontré que la précarité jusqu’à 40 ans améliore la productivité des chercheurs), politique de primes au lieu des augmentations salariales (un chercheur débute à 1 700 euros nets par mois), probable augmentation en moyenne du service d’enseignement des enseignants-chercheurs, découpe des organismes de recherche en Instituts, etc...
Les chercheurs en ont assez que le Ministère leur assène ces contre-vérités qui témoignent d’une profonde méconnaissance de la logique scientifique et d’une volonté de contrôle par les politiques sur la communauté scientifique. Dans un contexte de pauvreté relative de la recherche par rapport à d’autres pays (que ce soit en terme de financements des laboratoires que des niveaux de salaires, et ce malgré l’augmentation du budget, totalement trustée par la création de l’ANR), ils sont fiers de leurs recherches, de leurs découvertes, des savoirs qu’ils ont produit, des plus discrètes jusqu’aux plus visibles, qui obtiennent des récompenses internationales (Médaille Fields en 2006 ou le prix Nobel en 2007) et qui consacrent le travail de très longue haleine mené par des équipes. Oui, notre valeur scientifique est reconnue comme en atteste, par exemple, l’attrait du CNRS qui recrute 22% d’étrangers parmi ses jeunes chercheurs.
Surtout, pour produire du savoir et le transmettre, ces métiers de la connaissance fonctionnent fondamentalement et historiquement sur d’autres valeurs qui sont bafouées par ce gouvernement actuel : indépendance du savoir par rapport aux différents pouvoirs (politique, économique...) et groupes de pression ; reconnaissance de la valeur propre du savoir en soi, de sa production et de sa transmission, au delà de toute utilité marchande ; supériorité de la coopération sur la concurrence pour la production de ce bien public qu’est le savoir scientifique (comme en témoignent les effets désastreux de la course aux brevets).
Le gouvernement actuel joue à « l’apprenti-sorcier » en cassant le système existant sans maîtriser toutes les conséquences à court et à long terme. Les différentes réformes présentées comme « techniques » que nous venons de vivre depuis trois ans (ANR, AERES, LRU), sans qu’un plan d’ensemble ait été clairement annoncé (bien qu’il soit facile à lire entre les lignes), nous amènent à vivre dans un climat d’incertitude profondément déstabilisant au quotidien pour les équipes de recherche, et particulièrement délétère pour les jeunes chercheurs et les doctorants qui renoncent de plus en plus à s’engager dans des carrières scientifiques.
Pour affirmer leur fierté des valeurs qui font nos métiers, et demander des réformes qui respectent leurs propositions des Etats-Généraux de Grenoble, construites il y a près de quatre ans, SLR appelle tous les personnels et les usagers de l’enseignement supérieur et de la recherche à marcher le 27 mai 2008 dans toutes les villes de France.
Pour les parisiens, le départ aura lieu à 14h30 devant la Maison des Sciences de l’Homme (54 bd Raspail), "parce que les sciences humaines et sociales, qui apportent un regard critique et distancié sur notre monde sont parmi les sciences les plus menacées".
Petite dramatisation : "Nous nous dirigerons vers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’où nous repartirons à reculons, pour dire combien les politiques actuellement menées sont régressives. Nous finirons notre marche à Jussieu, université emblématique de cette science fondamentale aujourd’hui menacée par un utilitarisme à courte vue."
Je retranscris le texte de l'appel national :
Pour justifier les choix idéologiques qu’il impose à la recherche et à l’enseignement supérieur, au mépris des réformes proposées depuis plusieurs années par de très nombreux scientifiques, le gouvernement laisse penser que nos résultats seraient mauvais. A l’appui, il utilise diverses échelles de mesure comme le fameux classement de l’université de Shanghaï, alors même que le vice-président de cette université reconnaît que le classement « ne rend pas justice aux universités françaises ou allemandes car elles ont un système qui diffère complètement ». D’autres indicateurs, comme le nombre d’articles publiés par euro dépensé en R&D, placent la France loin devant les USA ou le Japon, mais sont délibérément oubliés. Le gouvernement peut ainsi justifier le remplacement des dynamiques de collaboration et d’engagement de long terme (qui sont fondamentalement nécessaires à la production de connaissances) par des mécanismes de concurrence privilégiant le court-terme et le pilotage gouvernemental : remplacement des crédits de base des laboratoires par des crédits sur projets courts, augmentation du nombre de jeunes chercheurs sur CDD sans création d’emplois stables (sans qu’aucune étude scientifique n’ait jamais démontré que la précarité jusqu’à 40 ans améliore la productivité des chercheurs), politique de primes au lieu des augmentations salariales (un chercheur débute à 1 700 euros nets par mois), probable augmentation en moyenne du service d’enseignement des enseignants-chercheurs, découpe des organismes de recherche en Instituts, etc...
Les chercheurs en ont assez que le Ministère leur assène ces contre-vérités qui témoignent d’une profonde méconnaissance de la logique scientifique et d’une volonté de contrôle par les politiques sur la communauté scientifique. Dans un contexte de pauvreté relative de la recherche par rapport à d’autres pays (que ce soit en terme de financements des laboratoires que des niveaux de salaires, et ce malgré l’augmentation du budget, totalement trustée par la création de l’ANR), ils sont fiers de leurs recherches, de leurs découvertes, des savoirs qu’ils ont produit, des plus discrètes jusqu’aux plus visibles, qui obtiennent des récompenses internationales (Médaille Fields en 2006 ou le prix Nobel en 2007) et qui consacrent le travail de très longue haleine mené par des équipes. Oui, notre valeur scientifique est reconnue comme en atteste, par exemple, l’attrait du CNRS qui recrute 22% d’étrangers parmi ses jeunes chercheurs.
Surtout, pour produire du savoir et le transmettre, ces métiers de la connaissance fonctionnent fondamentalement et historiquement sur d’autres valeurs qui sont bafouées par ce gouvernement actuel : indépendance du savoir par rapport aux différents pouvoirs (politique, économique...) et groupes de pression ; reconnaissance de la valeur propre du savoir en soi, de sa production et de sa transmission, au delà de toute utilité marchande ; supériorité de la coopération sur la concurrence pour la production de ce bien public qu’est le savoir scientifique (comme en témoignent les effets désastreux de la course aux brevets).
Le gouvernement actuel joue à « l’apprenti-sorcier » en cassant le système existant sans maîtriser toutes les conséquences à court et à long terme. Les différentes réformes présentées comme « techniques » que nous venons de vivre depuis trois ans (ANR, AERES, LRU), sans qu’un plan d’ensemble ait été clairement annoncé (bien qu’il soit facile à lire entre les lignes), nous amènent à vivre dans un climat d’incertitude profondément déstabilisant au quotidien pour les équipes de recherche, et particulièrement délétère pour les jeunes chercheurs et les doctorants qui renoncent de plus en plus à s’engager dans des carrières scientifiques.
Pour affirmer leur fierté des valeurs qui font nos métiers, et demander des réformes qui respectent leurs propositions des Etats-Généraux de Grenoble, construites il y a près de quatre ans, SLR appelle tous les personnels et les usagers de l’enseignement supérieur et de la recherche à marcher le 27 mai 2008 dans toutes les villes de France.
13 mai 2008
Colloque "Situations postcoloniales et régimes de sexe"
Je transmet l'annonce :
Ce colloque cherche à penser la portée et les effets de l’adoption d’une perspective « postcoloniale » dans le champ théorique des études dites « de genre » (Gender and Sexuality studies) . Corrélativement, il invite à élargir et compliquer la perspective « postcoloniale » en posant la question du rôle théorique, critique et politique que peuvent ou doivent y jouer les questions de genre, de différences et d’identités sexuelles. La mise en question de l’opposition hiérarchique binaire entre « colonisants » et «colonisés » dans le champ des études postcoloniales trouve un écho dans l’analyse de la complexité des « rapports » et des « identités » de sexe . Si identités culturelles et identités de sexe se constituent, s’affectent et se modifient réciproquement, la multiplication des déterminations identitaires en régime culturel postcolonial et les divisions de l’énonciation que celle-ci engendre contribuent à déstabiliser l’ensemble de ces catégories.
On s’intéressera particulièrement, dans ce contexte, à l’émergence de pensées et de pratiques du transit et de la transe (transnationalisme, transculturalité, transgénéricité, sexualités « transfrontalières »), mais aussi aux réactions « identitaires » phobiques que celles-ci suscitent. On posera également la question d’une certaine résistance « française » à la perspective et aux études postcoloniales, comme d’ailleurs aux études dites de « genre ». Plus généralement, le croisement de problématiques « postcoloniales » et de questions touchant à la division sexuelle pourrait à la fois relancer et déplacer la réflexion sur les notions de « domination », d’ « identité », de « frontière », ou encore de « monde » .
L’étude des intersections entre transculturations postcoloniales d’une part, et traversée des frontières sexuelles constituées de l’autre requiert la transdisciplinarité et le croisement des approches. Le colloque réunira donc des anthropologues, des critiques culturels, des historiens, des littéraires, des philosophes, des politologues et des spécialistes des questions de genre et d’études féminines venus des Etats-Unis, de l’Inde, du Maghreb, du Sud-Est asiatique et de divers pays européens.
Situations postcoloniales et régimes de sexe - Colloque organisé par Anne E. Berger et Eleni Varikas, « Centre d’études féminines et d’études de genre » (EA 354) de l’université Paris VIII.
29-30-31 mai 2008
Avec le soutien de :
Collège International de Philosophie ; Einaudi Center for International Relations, Cornell University ; The Interdisciplinary Program in French Studies, Cornell University ; L’UFR « Histoire, Littérature, Sociologie, Genre » de Paris VIII ; Le Service des Relations et de la Coopération Internationale de Paris VIII ; L’équipe de recherche « Littératures et Histoires », Paris VIII ; Le Service de la Recherche de Paris VIII ; L’Institut Emilie du Châtelet ; L ‘Ecole Doctorale « Pratiques et Théories du Sens », Paris VIII ; Le Réseau Interuniversitaire National sur le Genre ; La coordination indienne de la Maison des Sciences de l’Homme.
Jeudi 29 mai 2008
Collège de philosophie, Amphi Stourdzé, Carré des Sciences
9h30 : Accueil des participants
10h00 : Allocution d’ouverture par Pascale Molinier, membre du Comité de direction de l’Institut Emilie du Châtelet
10h15 : Anne E.Berger et Eleni Varikas : « Situations postcoloniales et régimes de ‘sexe’ : pourquoi et comment les penser ensemble aujourd’hui ?»
10h30-12h00 : Le paradigme postcolonial I : Généalogies
10h30-11h00 : Laura Frader, Histoire, Northeastern University et Harvard University, USA : « La production des savoirs de l’Orient : une préhistoire du postcolonial ? »
11h00-11h 30 : Laurent Dubreuil, Littératures française et francophone, Cornell University, USA : « L’impossible généalogie du ‘métissage’ ».
11h30-12h : Discussion
14h00-15h30 Le paradigme postcolonial II : Limites
14h00-14h30 : Jacques Coursil , Linguistique et Etudes francophones, Université de Martinique et Cornell University, USA (émérite) : « Le discours postcolonial et le paradoxe francophone».
14h30-15h00 : Pheng Cheah, Rhétorique et Théorie Politique, UC Berkeley, USA : « Female Subjects of Globalization ».
15h00-15h30 : Discussion
Pause
16h00-17h30 : Fabriques de l’identité
16h00-16h30 : Ashley Thompson, Histoire culturelle de l’Asie du Sud-Est, Université de Leeds (UK) : « Théories post-cosmopolitiques : différence sexuelle, vernacularisation et la fabrique de l'Asie du sud-est ».
16h30-17h00 : Malek Bouyahia, Sciences politiques, Laboratoire « Genre, Travail, Mobilité », Paris VIII : « L’’identité algérienne’ ou les ambiguïtés de la nation postcoloniale ».
17h-17h30 : Discussion
Vendredi 30 mai, Université Paris 8
Amphi D, Bâtiment D
9h45 : Accueil des participants
10h15 : Allocution de bienvenue de Madame Anne-Marie Helvetius, vice-présidente de l’université, présidente du Conseil Scientifique de Paris VIII.
10h30-12h00 Entre « race » et « genre » I
10h30-11h00 : Elsa Dorlin, Philosophie, Paris I : « Performe ton genre, performe ta race ». Réflexions sur le concept de subversion à partir de Judith Butler et Franz Fanon.
11h00-11h30 : Ann Stoler, Anthropologie et Histoire, New School for Social Research, USA : « Intimacies of Empire : Some Reformulations ».
11h30-12h00: Discussion
14h00-15h30 : Entre « race » et « genre » II
14h00-14h30 : Karima Ramdani, Etudes féminines et études de genre, Paris VIII : « Emancipation ou modernisation ? La racialisation coloniale de la féminité comme processus de ségrégation temporelle : le cas de l’Algérie ».
14h30-15h00 : Myriam Cottias, Histoire, Centre international de recherches sur les esclavages, CNRS : « Les représentations de la femme esclave et de l’affranchie dans l’espace antillais : séduction et morale politique ».
15h00-15h30 : Discussion
15h30-16h00 : Pause
16h00-17h30 : Transgenre, transfrontière
16h00-16h30 : Rada Ivekovic, Sociologie et Philosophie indienne, Université Jean Monnet, St Etienne : « Translating Borders / Traduire les frontières »
16h30-17h00 : Urvashi Butalia éditrice, New-Dehli: « Mona, a ‘Eunuch’ : A Sort of Life, A Life of Sorts »
17h00-17h30 : Discussion
Samedi 31 mai, Université Paris 8
Amphi D, Bât. D
10h00 : Accueil des participants
10h30-12h00 : Femmes, « subalternité », résistance
10h30-11h00 : Sonia-Dayan-Herzbrun, Sociologie, Paris VII : « Autonomie et agir en pays d’Islam ».
11h00-11h30 : Maïssa Bey, écrivain, Algérie : « Ce ne sont que des histoires de femmes…. »
11h30-12h00 : Zineb Ali-Benali, Littérature francophone, Paris VIII : « Les insurgées silencieuses au sud de la Méditerranée : lorsqu’elles entrent en refus ».
12h00-12h45 : Discussion
14h30-17h00 : Littérature et « féminités» en régime postcolonial
14h30-15h00 : Natalie Melas, Littérature comparée et Etudes francophones, Cornell University : « Témoignage de la femme somnambule: l’ironie du postcolonial au féminin ».
15h00-15h30 : Michèle Gendreau-Massaloux (Recteur honoraire de l’Agence Universitaire de la Francophonie), Etudes féminines et études de genre, Paris VIII: « Des couleurs et des sexes : ambiguïté d’une politique de l’émancipation dans l’œuvre de Jacques Roumain».
15h30-16h00 : Nadia Setti, Littérature, Etudes féminines et Etudes de genre, Paris VIII : « Mondialités au féminin : écritures migrantes entre ici et ailleurs ».
16h00-16h45 : Discussion
16h45-17h00 : Clôture du colloque
Collège international de Philosophie
Amphi Stourdzé, Carré des Sciences
1, rue Descartes
75005 Paris
(Métro : ligne 10/ station : Cardinal Lemoine)
Université Paris VIII
Bâtiment D, Amphi D
2, rue de la Liberté
93526 Saint-Denis
(Métro : ligne 13/ station : Saint-Denis Université)
Pour tout renseignement, s’adresser à Anne-Marie Van Bockstaele :
anne-marie.vanbockstaele@wanadoo.fr ou au Centre d’études féminines et
d’études de genre de Paris VIII : 01-49-40-68-13.
Responsable : Anne E. Berger et Eleni Varikas
Ce colloque cherche à penser la portée et les effets de l’adoption d’une perspective « postcoloniale » dans le champ théorique des études dites « de genre » (Gender and Sexuality studies) . Corrélativement, il invite à élargir et compliquer la perspective « postcoloniale » en posant la question du rôle théorique, critique et politique que peuvent ou doivent y jouer les questions de genre, de différences et d’identités sexuelles. La mise en question de l’opposition hiérarchique binaire entre « colonisants » et «colonisés » dans le champ des études postcoloniales trouve un écho dans l’analyse de la complexité des « rapports » et des « identités » de sexe . Si identités culturelles et identités de sexe se constituent, s’affectent et se modifient réciproquement, la multiplication des déterminations identitaires en régime culturel postcolonial et les divisions de l’énonciation que celle-ci engendre contribuent à déstabiliser l’ensemble de ces catégories.
On s’intéressera particulièrement, dans ce contexte, à l’émergence de pensées et de pratiques du transit et de la transe (transnationalisme, transculturalité, transgénéricité, sexualités « transfrontalières »), mais aussi aux réactions « identitaires » phobiques que celles-ci suscitent. On posera également la question d’une certaine résistance « française » à la perspective et aux études postcoloniales, comme d’ailleurs aux études dites de « genre ». Plus généralement, le croisement de problématiques « postcoloniales » et de questions touchant à la division sexuelle pourrait à la fois relancer et déplacer la réflexion sur les notions de « domination », d’ « identité », de « frontière », ou encore de « monde » .
L’étude des intersections entre transculturations postcoloniales d’une part, et traversée des frontières sexuelles constituées de l’autre requiert la transdisciplinarité et le croisement des approches. Le colloque réunira donc des anthropologues, des critiques culturels, des historiens, des littéraires, des philosophes, des politologues et des spécialistes des questions de genre et d’études féminines venus des Etats-Unis, de l’Inde, du Maghreb, du Sud-Est asiatique et de divers pays européens.
Situations postcoloniales et régimes de sexe - Colloque organisé par Anne E. Berger et Eleni Varikas, « Centre d’études féminines et d’études de genre » (EA 354) de l’université Paris VIII.
29-30-31 mai 2008
Avec le soutien de :
Collège International de Philosophie ; Einaudi Center for International Relations, Cornell University ; The Interdisciplinary Program in French Studies, Cornell University ; L’UFR « Histoire, Littérature, Sociologie, Genre » de Paris VIII ; Le Service des Relations et de la Coopération Internationale de Paris VIII ; L’équipe de recherche « Littératures et Histoires », Paris VIII ; Le Service de la Recherche de Paris VIII ; L’Institut Emilie du Châtelet ; L ‘Ecole Doctorale « Pratiques et Théories du Sens », Paris VIII ; Le Réseau Interuniversitaire National sur le Genre ; La coordination indienne de la Maison des Sciences de l’Homme.
Jeudi 29 mai 2008
Collège de philosophie, Amphi Stourdzé, Carré des Sciences
9h30 : Accueil des participants
10h00 : Allocution d’ouverture par Pascale Molinier, membre du Comité de direction de l’Institut Emilie du Châtelet
10h15 : Anne E.Berger et Eleni Varikas : « Situations postcoloniales et régimes de ‘sexe’ : pourquoi et comment les penser ensemble aujourd’hui ?»
10h30-12h00 : Le paradigme postcolonial I : Généalogies
10h30-11h00 : Laura Frader, Histoire, Northeastern University et Harvard University, USA : « La production des savoirs de l’Orient : une préhistoire du postcolonial ? »
11h00-11h 30 : Laurent Dubreuil, Littératures française et francophone, Cornell University, USA : « L’impossible généalogie du ‘métissage’ ».
11h30-12h : Discussion
14h00-15h30 Le paradigme postcolonial II : Limites
14h00-14h30 : Jacques Coursil , Linguistique et Etudes francophones, Université de Martinique et Cornell University, USA (émérite) : « Le discours postcolonial et le paradoxe francophone».
14h30-15h00 : Pheng Cheah, Rhétorique et Théorie Politique, UC Berkeley, USA : « Female Subjects of Globalization ».
15h00-15h30 : Discussion
Pause
16h00-17h30 : Fabriques de l’identité
16h00-16h30 : Ashley Thompson, Histoire culturelle de l’Asie du Sud-Est, Université de Leeds (UK) : « Théories post-cosmopolitiques : différence sexuelle, vernacularisation et la fabrique de l'Asie du sud-est ».
16h30-17h00 : Malek Bouyahia, Sciences politiques, Laboratoire « Genre, Travail, Mobilité », Paris VIII : « L’’identité algérienne’ ou les ambiguïtés de la nation postcoloniale ».
17h-17h30 : Discussion
Vendredi 30 mai, Université Paris 8
Amphi D, Bâtiment D
9h45 : Accueil des participants
10h15 : Allocution de bienvenue de Madame Anne-Marie Helvetius, vice-présidente de l’université, présidente du Conseil Scientifique de Paris VIII.
10h30-12h00 Entre « race » et « genre » I
10h30-11h00 : Elsa Dorlin, Philosophie, Paris I : « Performe ton genre, performe ta race ». Réflexions sur le concept de subversion à partir de Judith Butler et Franz Fanon.
11h00-11h30 : Ann Stoler, Anthropologie et Histoire, New School for Social Research, USA : « Intimacies of Empire : Some Reformulations ».
11h30-12h00: Discussion
14h00-15h30 : Entre « race » et « genre » II
14h00-14h30 : Karima Ramdani, Etudes féminines et études de genre, Paris VIII : « Emancipation ou modernisation ? La racialisation coloniale de la féminité comme processus de ségrégation temporelle : le cas de l’Algérie ».
14h30-15h00 : Myriam Cottias, Histoire, Centre international de recherches sur les esclavages, CNRS : « Les représentations de la femme esclave et de l’affranchie dans l’espace antillais : séduction et morale politique ».
15h00-15h30 : Discussion
15h30-16h00 : Pause
16h00-17h30 : Transgenre, transfrontière
16h00-16h30 : Rada Ivekovic, Sociologie et Philosophie indienne, Université Jean Monnet, St Etienne : « Translating Borders / Traduire les frontières »
16h30-17h00 : Urvashi Butalia éditrice, New-Dehli: « Mona, a ‘Eunuch’ : A Sort of Life, A Life of Sorts »
17h00-17h30 : Discussion
Samedi 31 mai, Université Paris 8
Amphi D, Bât. D
10h00 : Accueil des participants
10h30-12h00 : Femmes, « subalternité », résistance
10h30-11h00 : Sonia-Dayan-Herzbrun, Sociologie, Paris VII : « Autonomie et agir en pays d’Islam ».
11h00-11h30 : Maïssa Bey, écrivain, Algérie : « Ce ne sont que des histoires de femmes…. »
11h30-12h00 : Zineb Ali-Benali, Littérature francophone, Paris VIII : « Les insurgées silencieuses au sud de la Méditerranée : lorsqu’elles entrent en refus ».
12h00-12h45 : Discussion
14h30-17h00 : Littérature et « féminités» en régime postcolonial
14h30-15h00 : Natalie Melas, Littérature comparée et Etudes francophones, Cornell University : « Témoignage de la femme somnambule: l’ironie du postcolonial au féminin ».
15h00-15h30 : Michèle Gendreau-Massaloux (Recteur honoraire de l’Agence Universitaire de la Francophonie), Etudes féminines et études de genre, Paris VIII: « Des couleurs et des sexes : ambiguïté d’une politique de l’émancipation dans l’œuvre de Jacques Roumain».
15h30-16h00 : Nadia Setti, Littérature, Etudes féminines et Etudes de genre, Paris VIII : « Mondialités au féminin : écritures migrantes entre ici et ailleurs ».
16h00-16h45 : Discussion
16h45-17h00 : Clôture du colloque
Collège international de Philosophie
Amphi Stourdzé, Carré des Sciences
1, rue Descartes
75005 Paris
(Métro : ligne 10/ station : Cardinal Lemoine)
Université Paris VIII
Bâtiment D, Amphi D
2, rue de la Liberté
93526 Saint-Denis
(Métro : ligne 13/ station : Saint-Denis Université)
Pour tout renseignement, s’adresser à Anne-Marie Van Bockstaele :
anne-marie.vanbockstaele@wanadoo.fr ou au Centre d’études féminines et
d’études de genre de Paris VIII : 01-49-40-68-13.
Responsable : Anne E. Berger et Eleni Varikas
Libellés :
différence sexuelle,
féminin,
littératures francophones,
postcolonial
07 mai 2008
The Complete Review : site de critiques et reviews
Le site The Complete Review est un outil extrêmement précieux pour la recherche sur la littérature contemporaine ; à connaître.
Il recueille et met à disposition un nombre remarquable de comptes rendus critiques des publications en littératures anglophones, facilement repérables et d'accès immédiat.
L'éditorial du site donne toutes les précisions nécessaires sur la logique de l'entreprise et ses utilisations possibles.
Un accès direct au répertoire des comptes rendus est possible sur la page http://www.complete-review.com/maindex/maindex.html.
Plusieurs blogs littéraires sont également associés au site, et proposent des points de vue différents pour un suivi de l'actualité littéraire.
Il recueille et met à disposition un nombre remarquable de comptes rendus critiques des publications en littératures anglophones, facilement repérables et d'accès immédiat.
L'éditorial du site donne toutes les précisions nécessaires sur la logique de l'entreprise et ses utilisations possibles.
Un accès direct au répertoire des comptes rendus est possible sur la page http://www.complete-review.com/maindex/maindex.html.
Plusieurs blogs littéraires sont également associés au site, et proposent des points de vue différents pour un suivi de l'actualité littéraire.
Parution : V. Woolf et les écritures du moi
Vient de paraître :
Frédérique Amselle : Virginia Woolf et les écritures du moi. Le journal
et l'autobiographie. (Montpellier: Presses universitaires de la
Méditerranée, collection/ Present Perfect,/ 2008. 277 p. ISSN 1773-5165.
23 euros. www.PULM.fr)
Virginia Woolf et les écritures du moi s'intéresse aux cinq textes qui constituent Moments of Being, au journal de jeunesse, The Early Diaries, au Journal, ainsi qu'à Carlyle's House and Other Sketches. Il ne s'agit pas d'opérer une lecture biographique de ces écrits mais de les considérer comme une œuvre à part entière qui existe par et pour elle-même. Situer ces textes dans l'espace générique des « écritures du moi » implique une tentative de définition du genre, préalable à la mise en perspective de l'œuvre woolfienne au sein de ce genre. Le paradoxe de
l'écriture du moi chez Woolf soulève non seulement la question de l'identité du sujet mais aussi celle de la place de l'autre dans le texte autobiographique. La démarche scripturale s'inscrit alors
doublement dans le temps, dans un va et vient sensible entre la mémoire et la mort.
Frédérique Amselle : Virginia Woolf et les écritures du moi. Le journal
et l'autobiographie. (Montpellier: Presses universitaires de la
Méditerranée, collection/ Present Perfect,/ 2008. 277 p. ISSN 1773-5165.
23 euros. www.PULM.fr)
Virginia Woolf et les écritures du moi s'intéresse aux cinq textes qui constituent Moments of Being, au journal de jeunesse, The Early Diaries, au Journal, ainsi qu'à Carlyle's House and Other Sketches. Il ne s'agit pas d'opérer une lecture biographique de ces écrits mais de les considérer comme une œuvre à part entière qui existe par et pour elle-même. Situer ces textes dans l'espace générique des « écritures du moi » implique une tentative de définition du genre, préalable à la mise en perspective de l'œuvre woolfienne au sein de ce genre. Le paradoxe de
l'écriture du moi chez Woolf soulève non seulement la question de l'identité du sujet mais aussi celle de la place de l'autre dans le texte autobiographique. La démarche scripturale s'inscrit alors
doublement dans le temps, dans un va et vient sensible entre la mémoire et la mort.
05 mai 2008
Séminaire Actualité critique : samedi 17 mai
La prochaine séance du séminaire Actualité critique aura lieu le samedi 17 mai, 9h30-12h30. Le rendez-vous est à la salle B 344.
Deux pans pour la séance :
- poursuite du travail sur le compte rendu comme forme critique. Discussion du compte rendu "Histoire coloniale, mémoire postcoloniale", par Charles Forsdick (Revue internationale des livres et des idées, jan-fév 2008. Pour obtenir le texte en version pdf, ou tout renseignement complémentaire, veuillez me contacter). La question qui nous occupe est la problématisation. Comment ce compte rendu problématise-t-il sa lecture? Et comment pouvons-nous problématiser notre propre lecture de ce compte rendu, en poursuivant le dialogue?
- tour de table : observations de l'actualité critique récente. L'idée est de venir avec un titre, un texte, un objet remarqué, et sur lequel développer une prise critique dans le cadre des recherches de chacun. (Pour mémoire : lien vers le document "Outils pour l'actualité critique").
Deux pans pour la séance :
- poursuite du travail sur le compte rendu comme forme critique. Discussion du compte rendu "Histoire coloniale, mémoire postcoloniale", par Charles Forsdick (Revue internationale des livres et des idées, jan-fév 2008. Pour obtenir le texte en version pdf, ou tout renseignement complémentaire, veuillez me contacter). La question qui nous occupe est la problématisation. Comment ce compte rendu problématise-t-il sa lecture? Et comment pouvons-nous problématiser notre propre lecture de ce compte rendu, en poursuivant le dialogue?
- tour de table : observations de l'actualité critique récente. L'idée est de venir avec un titre, un texte, un objet remarqué, et sur lequel développer une prise critique dans le cadre des recherches de chacun. (Pour mémoire : lien vers le document "Outils pour l'actualité critique").
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