Samuel Beckett et le théâtre de l’étranger : art, langues, façons.
Dossier coordonné par Arnaud Bernadet et Claire Joubert. Coulisses, revue de théâtre, numéros 37 et 38, Presses universitaires de Franche-Comté, 2008-2009.
Ce dossier qui rassemble sur deux volumes de la revue Coulisses des contributions de chercheurs issus notamment de Polart (http://polartnet.free.fr), du Texte Etranger (EA 1569, Université de Paris 8) et du Centre “Jacques Petit” (EA 3187, Université de Franche-Comté) tente d’articuler l’écriture et de la pratique théâtrales de Samuel Beckett à une réflexion sur l’anthropologie de l’étranger. Il s’efforce de remettre en cause l’image d’un strict bilinguisme de l’œuvre au profit d’une vision plus résolument polyglotte et, ce faisant, valorise en particulier le domaine de l’expression germanique. C’est le point de vue de l’art qui fédère l’ensemble des articles réunis dans ces deux volumes à travers la double notion de façon et de malfaçon. L’idée est que le théâtre se révèle ici inséparable d’une poétique de la manière et ouvre une reconception critique de la théorie des langues et de ses implications pour une pensée de l’identité et de l’altérité mais aussi de la diversité et de la pluralité des cultures. L’enjeu porte finalement sur l’éthique et la politique de la dramaturgie beckettienne.
Contributions :
– Arnaud Bernadet & Claire Joubert, « Beckett et le théâtre de l’étranger : problématiques I & II ».
– Claire Joubert, « Beckett : le théâtre dépeupleur de langues »
– Pascale Sardin, « Répétition, différence et mort dans Come and Go/Va-et-vient/Kommen und Gehen. De l’étrangement féminin vu par Samuel Beckett ».
– Maïté Snauwaert, « L’impossible étranger ou la contradiction anthropologique. N’avoir que sa langue et naître dans une autre ».
– Mireille Bousquet, « Nothing to be seen anywhere. Faire entendre l’invisible dans A Piece of Monologue ».
– Gérard Dessons, « Le silence de phrases non proférées ».
– Jérôme Roger, « Tentative de grammaire du mal dire : Beckett ventriloque (romans, théâtre) ».
– Arnaud Bernadet, « “Sans queue ni tête” : Not I/Pas moi ou le théâtre de l’incohérence ».
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