Le Laboratoire jeunes Chercheurs "Littératures et études postcoloniales -Les outils théoriques à l'épreuve des textes" organise les 3 et 4 juin 2010 un colloque sur les usages des Postcolonial Studies dans la recherche en sciences humaines.
Le colloque "Postcolonial Studies: modes d'emploi", se déroulera à l'ENS LSH, à Lyon, en présence de Kathleen Gyssels, invitée d'honneur des deux journées, et des professeurs membres du comité scientifique, Pascale Barthélémy, Charles Bonn, Bruno Gelas, et Cécile Van den Avenne.
Postcolonial studies : modes d’emploi
Usages en littérature et en sciences humaines des questions et outils théoriques forgés par les études postcoloniales
Appel à contribution - Date Limite : 15 février 2010
Laboratoire Jeunes Chercheurs « Littératures et études postcoloniales. Les outils théoriques à l’épreuve des textes » (ENS – Lyon), 15 parvis René Descartes, BP 7000, 69342 Lyon
jeudi 3 et vendredi 4 juin 2010
Postcolonial studies : modes d’emploi
Usages en littérature et en sciences humaines des questions et outils théoriques forgés par les études postcoloniales
L’exception française concernant les Postcolonial Studies est diagnostiquée depuis longtemps : en dépit d’un intérêt croissant, les études postcoloniales continuent de susciter un soupçon réflexe. Serait-ce en raison de ses implications politiques que ce courant pluridisciplinaire s’avère difficile à assimiler en France ? Les Postcolonial Studies se nourrissent de pensées critiques d’origines diverses (French Theory, Subaltern Studies de Delhi, traditions intellectuelles d’Afrique Noire, Cultural Studies nées de la diaspora antillaise à Birmingham, etc.) et des écrits anticoloniaux qui ont accompagné les luttes pour l’indépendance (Frantz Fanon, Chinua Achebe, Aimé Césaire, Albert Memmi, Ngugi wa Thiong’o, etc.). Le caractère composite de ce courant de pensée rend difficile l’établissement d’une méthodologie unifiée mais n’en offre pas moins d’inestimables ressources. Comment dépasser le premier constat sceptique de la profusion des références épistémologiques convoquées et apprendre à utiliser au mieux la boîte à outils des Postcolonial Studies ?
Articulées à cet axe de questionnement majeur, ces deux journées d’étude seront l’occasion de développer deux pistes de réflexion :
- une approche historique, épistémologique et sociologique sur l’institutionnalisation des études postcoloniales
- une approche littéraire, linguistique et stylistique
Historiens, sociologues, politologues et littéraires sont invités à se pencher sur les interrogations suivantes (non limitatives), en privilégiant les études de cas :
- relations qu’entretiennent les Postcolonial Studies avec d’autres champs disciplinaires (Cultural Studies, Gender Studies, Black Studies, Subaltern Studies…), en prêtant attention aux trajectoires de leurs représentants
- tensions et stimulations réciproques entre les études postcoloniales et les champs disciplinaires connexes (études francophones, histoire coloniale, anthropologie…)
- sources théoriques des études postcoloniales
- décalages entre contextes d’élaboration et contextes de réception des textes majeurs (les trajectoires des importateurs et des médiateurs, les délais et les déformations propres aux traductions, aux choix éditoriaux)
- mobilisation ou récusation, par des écrivains, de références postcoloniales
Dans un cadre plus spécifiquement littéraire, nous cherchons des communications qui mettent en exergue, à partir de l’étude d’un texte précis ou d’une analyse comparée surplombante :
- les applications de notions postcoloniales aux textes littéraires ou les adaptations nécessaires de ces concepts à partir des textes. Comment l’exercice d’une question comme « Can the Subaltern Speak ? », celui d’un concept comme l’« essentialisme stratégique », ou la prise en compte des rapports de force énonciatifs en contexte plurilingue, éclaire (ou non) des textes littéraires particuliers ?
- les apports et limites éventuelles des questions et des concepts théoriques propres aux études postcoloniales pour l’analyse littéraire (le concept d’hybridité d’H.K. Bhabha est-il toujours pertinent pour rendre compte de spécificités nationales ou régionales ?)
- existe-t-il un style « postcolonial » ? qu’est-ce qu’un écrivain postcolonial ?
- en quoi l’approche postcoloniale modifie t-elle l’analyse de texte traditionnelle ?
Les projets de contributions, comprenant un titre, un résumé de 2500 caractères maximum et une bibliographie indicative, sont à adresser à l’équipe du Laboratoire avant le 15 février 2010 à litt.post@gmail.com
Comité scientifique :
Pascale Barthélémy, ENS LSH Lyon
Charles Bonn, Université Lyon 2
Bruno Gelas, Université Lyon 2
Cécile Van den Avenne, ENS LSH Lyon
Invité d’honneur : Kathleen Gyssels, de l’université d’Anvers, donnera une conférence plénière et présidera les deux journées du colloque, en tant qu’invitée d’honneur.
Les membres organisateurs du Laboratoire jeunes Chercheurs « Littératures et études postcoloniales. Les outils théoriques à l’épreuve des textes » : Florian Alix, Elara Bertho, Anne-Sophie Catalan, Claire Ducournau, Tina Harpin, Myriam Suchet, Estelle Olivier, Cyril Vettorato.
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