Un colloque international se tiendra du 11 au 14 mai à Paris 8, dans le cadre des manifestations marquant le 40ème anniversaire de la création de l'université, alors "Centre Universitaire Expérimental".
Le thème - en coïncidence avec les enjeux actuels des mobilisations universitaires - est : "Les universités au temps de la mondialisation/globalisation et de la compétition pour l'excellence". L'argumentaire du colloque, et le programme détaillé, sont consultables sur le site : http://www.univ-paris8.fr/colloque-mai/
Sur le même site sont téléchargeables trois "textes de travail" :
. Alain Bertho : Nous autres, nous mêmes
. Philip Lewis : Remarques sur le modèle américain
. Mary Nolan : " Introduction : Une université leadership au 21° siècle ? " Texte publié dans le volume University Against Itself. The NYU Strike and the Future of the Academic Workplace.
Edited by Monika Krause, Mary Nolan, Michael Palm & Andrew Ross, Temple University Press, Philadelphia.
28 avril 2009
Théorie littéraire postcoloniale : une fiche Fabula
Une fiche sur la postcolonial theory, publiée sur le site Fabula, accompagnée d'une "bibliographie indicative" et d'un texte intitulé "Questionnements postcoloniaux", l'ensemble par Patrick Sultan (doctorant à Lille 3, février 2007).
27 avril 2009
Cultures africaines
Un site très riche sur les cultures africaines, à connaître : Africultures, qui publie une revue, et diffuse une lettre d'information mail.
24 avril 2009
CONFÉRENCE : Hommage à Aimé Césaire
Samedi 23 mai à 14h Amphithéâtre Guizot Conférence
Par l’association ADEAS.
Au programme, des témoignages d’invités de la classe politique et universitaire, des interventions de littéraires et d’académiciens sur l’œuvre de Césaire, des séances de lecture de poèmes et enfin le dernier volet, auquel nous accorderons une grande importance, puisqu’il s’inscrit dans l’actualité, comprendra une séance de débats sur la diversité en France. Le public sera, bien sûr, invité à s’exprimer sur cette question épineuse. Cette journée se clôturera par la remise des prix aux lauréats de la première édition du concours de poésie « prix Césaire de la langue française » organisé par l’ADEAS dans les lycées d’Île de France.
Manifestation soutenue par le Service Culturel Des Étudiants.
Entrée gratuite par le 17 rue de la Sorbonne sur réservation au 01 40 46 33 72 / agenda-culturel@paris-sorbonne.fr
Par l’association ADEAS.
Au programme, des témoignages d’invités de la classe politique et universitaire, des interventions de littéraires et d’académiciens sur l’œuvre de Césaire, des séances de lecture de poèmes et enfin le dernier volet, auquel nous accorderons une grande importance, puisqu’il s’inscrit dans l’actualité, comprendra une séance de débats sur la diversité en France. Le public sera, bien sûr, invité à s’exprimer sur cette question épineuse. Cette journée se clôturera par la remise des prix aux lauréats de la première édition du concours de poésie « prix Césaire de la langue française » organisé par l’ADEAS dans les lycées d’Île de France.
Manifestation soutenue par le Service Culturel Des Étudiants.
Entrée gratuite par le 17 rue de la Sorbonne sur réservation au 01 40 46 33 72 / agenda-culturel@paris-sorbonne.fr
Colloque "Théâtre et nation"- 4-6 juin 2009
« Théâtre et nation : la création et la représentation scéniques d'identités
nationales » / "Theatre and nation: the theatrical creation and staging of national
identities"
Colloque international organisé par le labo 3L.AM EA 4335
Université du Maine, Le Mans: 4, 5 et 6 juin 2009
Jeudi 4 juin
à partir de 10h30 Accueil
11h Amphithéâtre Marin Mersenne : ouverture du colloque
11h30 Conférence plénière : Elisabeth Angel-Perez, Université de Paris IV -
Sorbonne : "Deconstructing the nation: British Theatre in the age of
postmodernism"
12h30 Déjeuner
14h Ateliers
Thématique 1 : « Le théâtre, lieu de définition des identités nationales »
Strand 1 : « Defining national identities on stage »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Présidente de séance/ Chair : Elisabeth Angel-Perez, Université de Paris
IV - Sorbonne
14h Laëtitia Devos, Université du Maine : « La scène lyrique au service de l
'identité nationale en RDA »
14h30 Marie-Hélène Quéval, Université du Maine : « Le théâtre de l'
Unification allemande « Wendetheater » ».
15h Marion Denizot, Université de Rennes 2 : « Théâtre populaire et
revendication nationale »
15h30 Maria Dolores Alonso Rey, Université d'Angers : « La représentation de
l'Espagne : du théâtre classique au théâtre patriotique de la Guerre de l'
Indépendance (1804-1814) »
Thématique 1 : « Le théâtre, lieu de définition des identités nationales »
Strand 1 : « Defining national identities on stage »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Présidente de séance/ Chair: Hélène Aji, Université du Maine
14h Cécile Chantraine-Raillon, Université Charles de Gaulle, Lille 3 : « Une
allégorie de la nation uruguayenne dans la pièce Soñar con Ceci trae cola de
l'auteur uruguayen Carlos Denis Molina. »
14h30 Anne Gimbert, Université du Maine : « Le théâtre de Florencio Sánchez
à l'orée de la modernité nationale »
15h Marie-Jeanne Heger-Étienvre, Université du Maine : « Les Suisses et le
Guillaume Tell de Friedrich Schiller : chronique d'une appropriation »
15h30 Laure Hennequin-Lecomte, Université de Strasbourg : « Zeltner ou la
Prise de Soleure, drame national helvétique de Pierre Ochs : la Révolution
rêvée au théâtre et la création de la nation des Suisses »
16h30 Pause café
17h Conférence plénière : Alexandra Poulain, Université Charles de Gaulle -
Lille III : "Revolution : the musical/the movie. Performing nationalism in
Brendan Behan's The Hostage and Tom Murphy's The Blue Macushla".
20h30 Spectacle : Le Cercle et la Spirale par le Théâtre de l'Enfumeraie,
mise en scène Pascal Larue. Avec Pauline Barbotin, Elodie Boulard, Annie
Hamelin et Virginie Picard. La Rotonde, Cité Universitaire Vaurouzé.
Vendredi 5 juin
9h Ateliers
Thématique 2 : « Regards croisés »
Strand 2 : « Nation speaks unto nation »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Président de séance/ Chair: Franck Laurent, Université du Maine
9h Feten Ben Lazreg, Université de Sousse / Université de la Sorbonne
Nouvelle, Paris 3 : « La Réflexion de Louis-Sébastien Mercier autour de l'
Art Dramatique ou l'urgence d'une réforme pour un Théâtre National »
9h30 Véronique Lochert, Université de Haute-Alsace, Mulhouse : « Le
tempérament dramatique des nations : le parallèle des théâtres dans les
traités théoriques au XVIIe siècle »
10h Pause
10h30 Frédérique Fouassier, Université François Rabelais, Tours : « Les
cardinaux italiens sur la scène anglaise de la Renaissance, éléments de la
construction de l'identité de l'Angleterre comme nation protestante »
11h Ignacio Ramos Gay, Universidad de Castilla - La Mancha : « The Comédie
Française and the Renaissance of English Drama »
11h30 Richard Tholoniat, Université du Maine : « La scène londonienne vue
par les Français(e)s. Evolution de stéréotypes nationaux à l'époque
victorienne et édouardienne »
Thématique 3 : « Mise en cause du mythe de la nation »
Strand 3 : « Challenging the myth of the nation »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Président de séance/ Chair: Lionel Pilkington, National University of
Ireland, Galway
9h Marianne Drugeon, Université Paul Valéry, Montpellier 3 : « Définitions
de l'identité nationale en crise dans Pentecost de David Edgar »
9h30 Drew Eisenhauer, University of Maryland : « Jig Cook: Athens,
Metadrama, and Modernist Constructions of American Identity »
10h Emiline Jouve, Université Toulouse 2 - Le Mirail : « (De)Constructing
National Mythology: Staging American History and Susan Glaspell's Inheritors
(1921) »
10h30 Pause
11h Adrienne Leavy, Arizona State University : « W.B. Yeats, Theatre and
National Identity: Beltaine, Samhain and The Arrow »
11h30 Virginie GIREL-PIETKA, Université Charles de Gaulle, Lille 3 : « A new
stage for a new State »
12h Thierry Robin, Université de Bretagne Occidental, Brest : « La
déconstruction de l'innocence post-coloniale irlandaise dans Faustus Kelly
(1943) de Flann O'Brien »
12h30 Déjeuner
13h30 Conférence plénière: Lionel Pilkington, National University of
Ireland, Galway : "'Straining human nature further than it will stand':
Theatre and the Nation in an Irish Context."
14h30 Ateliers
Thématique 2 : « Regards croisés »
Strand 2 : « Nation speaks unto nation »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Président de séance/ Chair: Richard Tholoniat, Université du Maine
14h30 Michele Giordani, Università Roma Tre : « Venetian or Jew? Englishness
reconsidered in The Merchant Of Venice »
15h Laïli Dor, Université du Maine : « L'interprétation de Shakespeare par
Yukio Ninagawa »
15h30 John Bak, Université de Nancy 2 : « Les Frenchies on the Early
American Stage: From Character to Caricature »
16h Pause
16h30 Ewa Grotowska, Université des Antilles et de la Guyane : « « El
Principe Constante » de Calder?n de la Barca dans le contexte national
polonais à travers la mise en scène de Théâtre « Laboratoire » de Jerzy
Grotowski »
17h Andréas Häcker, Université de Strasbourg : « Confluences
franco-allemandes :les spectacles d'auteurs germanophones au Centre
dramatique de l'Est et au Théâtre National de Strasbourg (1948-2008) »
Thématique 3 : « Mise en cause du mythe de la nation »
Strand 3 : « Challenging the myth of the nation »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Présidente de séance/ Chair: Alexandra Poulain, Université Charles de
Gaulle - Lille III
14h30 Régine Bruneau-Suhas, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3 : «
Théâtre et nation dans Wielopole-Wielopole de Tadeusz Kantor »
15h Tania Moguilevskaia, Université Stendhal, Grenoble 3 : « Septembre.doc
ou Du théâtre documentaire pour confronter la société russe à sa propre
violence »
15h30 Maria Theodosiou, Université Libre de Bruxelles / Université Nationale
Capodistrian d'Athènes : « Médée raconte l'identité de la Grèce moderne »
16h Pause
16h30 Priscilla Wind, Université de Rouen / Université de Vienne : « Contre
Paula Wessely : Elfriede Jelinek face à la « vache sacrée » du théâtre
autrichien »
17h Dominique Laporte, University of Manitoba : « Un acte de mémoire : l'
inclusion de la culture métisse/métissée dans le théâtre de l'Ouest
canadien »
17h30 Aurélie Chatton, New York University : « L'identité-relation dans les
pièces de B.M.Koltès »
18h15 Table ronde avec Pascal Larue
21h00 Repas en ville
Samedi 6 juin
9h Ateliers
Thématique 4 : « Guerres, révolutions et décolonisations »
Strand 4 : « War, revolution and decolonisation »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Président de séance/ Chair: Jeffrey Hopes , Université du Maine
9h Martial Martin, Université de Reims Champagne-Ardenne : « Théâtre et
représentation nationale dans la littérature militante en France durant les
guerres de religion »
9h30 Maud Pouradier, Université Paris 10-Nanterre : « Le répertoire entre
Nation et Peuple. De la liberté des théâtres au Théâtre Populaire »
10h Lucie Kempf, Université de Nancy 2 : « Le théâtre en Russie entre 1900
et 1925: lorsqu'un pays devient "théâtromane"... »
10h30 Pause
11h Franck Laurent, Université du Maine : « Quelle scène pour une nation
vraiment républicaine ? Les réflexions sur le théâtre pendant la Seconde
République (autour de Jules Michelet) »
11h30 Véronique-Odile Martin, Université Toulouse 2 - Le Mirail : « Dans le
cortège, la nation »
12h Delphine Aebi, Université Stendhal, Grenoble 3 : « Rapports entre
théâtre et nation dans la France des années 1940 à 1960 »
Thématique 4 : « Guerres, révolutions et décolonisations »
Strand 4 : « War, revolution and decolonisation »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Présidente de séance/ Chair: Hélène Lecossois, Université du Maine
9h Soomi Cho, Université Paris 10, Nanterre : « Le texte comme un enjeu :
Réinvention du théâtre sud-coréen avec l'incontournable Yi Kangbaek
(1947~) »
9h30 Laurence Denooz, Université de Nancy 2 : « Déconstruction du personnage
de théâtre dans un contexte d'émergence du nationalisme égyptien »
10h Young-eun Kim, Université de Choung-Nam (Corée du sud) : « Le dynamisme
du Madang-geuk (théâtre d'esplanade) de 1970 à 1980 et la tentative
incessante d'une redéfinition de l'identité du peuple coréen »
10h30 Pause
11h Célestin Diabangouaya, Université François Rabelais, Tours : «
Deconstructing Nationhood: A comparative reading of Kongi's Harvest and Le
Destin Glorieux du Maréchal Nnikon Nniku by Wole Soyinka and Tchicaya U'
Tamsi »
11h30 Cécile Marshall, Université de Nantes : « Behind the curtain, was it a
devil or an angel?" ou la mise en scène de fictions identitaires dans
Concealment et Fever de la dramaturge sud-africaine Reza deWet »
12h Jean-Francis Ekoungoun, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris 3 :
« Théâtre et fracture de la nation ivoirienne : contribution de l'art
dramatique dans la recherche de nouveaux paradigmes identitaires »
12h45 Clôture du colloque
Frais d'inscription : 30€, étudiants 15€, étudiants de l'Université du Maine
gratuit.
Ces frais couvrent l'assistance au colloque, les pauses café et les repas du
jeudi et du vendredi midi.
Pour le repas du vendredi une participation supplémentaire de 30€ est
demandée aux non-communicants. Merci de réserver vos places le plus tôt
possible.
Pour toute information et inscription, contacter Brigitte Bellanger :
brigitte.bellanger@univ-lemans.fr
Tel. 02 43 83 38 19
ou les organisateurs: Jeffrey Hopes: jhopes@free.fr ou jeffrey.hopes@univ-lemans.fr, et Hélène Lecossois: helene.lecossois@univ-lemans.fr.
nationales » / "Theatre and nation: the theatrical creation and staging of national
identities"
Colloque international organisé par le labo 3L.AM EA 4335
Université du Maine, Le Mans: 4, 5 et 6 juin 2009
Jeudi 4 juin
à partir de 10h30 Accueil
11h Amphithéâtre Marin Mersenne : ouverture du colloque
11h30 Conférence plénière : Elisabeth Angel-Perez, Université de Paris IV -
Sorbonne : "Deconstructing the nation: British Theatre in the age of
postmodernism"
12h30 Déjeuner
14h Ateliers
Thématique 1 : « Le théâtre, lieu de définition des identités nationales »
Strand 1 : « Defining national identities on stage »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Présidente de séance/ Chair : Elisabeth Angel-Perez, Université de Paris
IV - Sorbonne
14h Laëtitia Devos, Université du Maine : « La scène lyrique au service de l
'identité nationale en RDA »
14h30 Marie-Hélène Quéval, Université du Maine : « Le théâtre de l'
Unification allemande « Wendetheater » ».
15h Marion Denizot, Université de Rennes 2 : « Théâtre populaire et
revendication nationale »
15h30 Maria Dolores Alonso Rey, Université d'Angers : « La représentation de
l'Espagne : du théâtre classique au théâtre patriotique de la Guerre de l'
Indépendance (1804-1814) »
Thématique 1 : « Le théâtre, lieu de définition des identités nationales »
Strand 1 : « Defining national identities on stage »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Présidente de séance/ Chair: Hélène Aji, Université du Maine
14h Cécile Chantraine-Raillon, Université Charles de Gaulle, Lille 3 : « Une
allégorie de la nation uruguayenne dans la pièce Soñar con Ceci trae cola de
l'auteur uruguayen Carlos Denis Molina. »
14h30 Anne Gimbert, Université du Maine : « Le théâtre de Florencio Sánchez
à l'orée de la modernité nationale »
15h Marie-Jeanne Heger-Étienvre, Université du Maine : « Les Suisses et le
Guillaume Tell de Friedrich Schiller : chronique d'une appropriation »
15h30 Laure Hennequin-Lecomte, Université de Strasbourg : « Zeltner ou la
Prise de Soleure, drame national helvétique de Pierre Ochs : la Révolution
rêvée au théâtre et la création de la nation des Suisses »
16h30 Pause café
17h Conférence plénière : Alexandra Poulain, Université Charles de Gaulle -
Lille III : "Revolution : the musical/the movie. Performing nationalism in
Brendan Behan's The Hostage and Tom Murphy's The Blue Macushla".
20h30 Spectacle : Le Cercle et la Spirale par le Théâtre de l'Enfumeraie,
mise en scène Pascal Larue. Avec Pauline Barbotin, Elodie Boulard, Annie
Hamelin et Virginie Picard. La Rotonde, Cité Universitaire Vaurouzé.
Vendredi 5 juin
9h Ateliers
Thématique 2 : « Regards croisés »
Strand 2 : « Nation speaks unto nation »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Président de séance/ Chair: Franck Laurent, Université du Maine
9h Feten Ben Lazreg, Université de Sousse / Université de la Sorbonne
Nouvelle, Paris 3 : « La Réflexion de Louis-Sébastien Mercier autour de l'
Art Dramatique ou l'urgence d'une réforme pour un Théâtre National »
9h30 Véronique Lochert, Université de Haute-Alsace, Mulhouse : « Le
tempérament dramatique des nations : le parallèle des théâtres dans les
traités théoriques au XVIIe siècle »
10h Pause
10h30 Frédérique Fouassier, Université François Rabelais, Tours : « Les
cardinaux italiens sur la scène anglaise de la Renaissance, éléments de la
construction de l'identité de l'Angleterre comme nation protestante »
11h Ignacio Ramos Gay, Universidad de Castilla - La Mancha : « The Comédie
Française and the Renaissance of English Drama »
11h30 Richard Tholoniat, Université du Maine : « La scène londonienne vue
par les Français(e)s. Evolution de stéréotypes nationaux à l'époque
victorienne et édouardienne »
Thématique 3 : « Mise en cause du mythe de la nation »
Strand 3 : « Challenging the myth of the nation »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Président de séance/ Chair: Lionel Pilkington, National University of
Ireland, Galway
9h Marianne Drugeon, Université Paul Valéry, Montpellier 3 : « Définitions
de l'identité nationale en crise dans Pentecost de David Edgar »
9h30 Drew Eisenhauer, University of Maryland : « Jig Cook: Athens,
Metadrama, and Modernist Constructions of American Identity »
10h Emiline Jouve, Université Toulouse 2 - Le Mirail : « (De)Constructing
National Mythology: Staging American History and Susan Glaspell's Inheritors
(1921) »
10h30 Pause
11h Adrienne Leavy, Arizona State University : « W.B. Yeats, Theatre and
National Identity: Beltaine, Samhain and The Arrow »
11h30 Virginie GIREL-PIETKA, Université Charles de Gaulle, Lille 3 : « A new
stage for a new State »
12h Thierry Robin, Université de Bretagne Occidental, Brest : « La
déconstruction de l'innocence post-coloniale irlandaise dans Faustus Kelly
(1943) de Flann O'Brien »
12h30 Déjeuner
13h30 Conférence plénière: Lionel Pilkington, National University of
Ireland, Galway : "'Straining human nature further than it will stand':
Theatre and the Nation in an Irish Context."
14h30 Ateliers
Thématique 2 : « Regards croisés »
Strand 2 : « Nation speaks unto nation »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Président de séance/ Chair: Richard Tholoniat, Université du Maine
14h30 Michele Giordani, Università Roma Tre : « Venetian or Jew? Englishness
reconsidered in The Merchant Of Venice »
15h Laïli Dor, Université du Maine : « L'interprétation de Shakespeare par
Yukio Ninagawa »
15h30 John Bak, Université de Nancy 2 : « Les Frenchies on the Early
American Stage: From Character to Caricature »
16h Pause
16h30 Ewa Grotowska, Université des Antilles et de la Guyane : « « El
Principe Constante » de Calder?n de la Barca dans le contexte national
polonais à travers la mise en scène de Théâtre « Laboratoire » de Jerzy
Grotowski »
17h Andréas Häcker, Université de Strasbourg : « Confluences
franco-allemandes :les spectacles d'auteurs germanophones au Centre
dramatique de l'Est et au Théâtre National de Strasbourg (1948-2008) »
Thématique 3 : « Mise en cause du mythe de la nation »
Strand 3 : « Challenging the myth of the nation »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Présidente de séance/ Chair: Alexandra Poulain, Université Charles de
Gaulle - Lille III
14h30 Régine Bruneau-Suhas, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3 : «
Théâtre et nation dans Wielopole-Wielopole de Tadeusz Kantor »
15h Tania Moguilevskaia, Université Stendhal, Grenoble 3 : « Septembre.doc
ou Du théâtre documentaire pour confronter la société russe à sa propre
violence »
15h30 Maria Theodosiou, Université Libre de Bruxelles / Université Nationale
Capodistrian d'Athènes : « Médée raconte l'identité de la Grèce moderne »
16h Pause
16h30 Priscilla Wind, Université de Rouen / Université de Vienne : « Contre
Paula Wessely : Elfriede Jelinek face à la « vache sacrée » du théâtre
autrichien »
17h Dominique Laporte, University of Manitoba : « Un acte de mémoire : l'
inclusion de la culture métisse/métissée dans le théâtre de l'Ouest
canadien »
17h30 Aurélie Chatton, New York University : « L'identité-relation dans les
pièces de B.M.Koltès »
18h15 Table ronde avec Pascal Larue
21h00 Repas en ville
Samedi 6 juin
9h Ateliers
Thématique 4 : « Guerres, révolutions et décolonisations »
Strand 4 : « War, revolution and decolonisation »
Amphithéâtre Marin Mersenne
Président de séance/ Chair: Jeffrey Hopes , Université du Maine
9h Martial Martin, Université de Reims Champagne-Ardenne : « Théâtre et
représentation nationale dans la littérature militante en France durant les
guerres de religion »
9h30 Maud Pouradier, Université Paris 10-Nanterre : « Le répertoire entre
Nation et Peuple. De la liberté des théâtres au Théâtre Populaire »
10h Lucie Kempf, Université de Nancy 2 : « Le théâtre en Russie entre 1900
et 1925: lorsqu'un pays devient "théâtromane"... »
10h30 Pause
11h Franck Laurent, Université du Maine : « Quelle scène pour une nation
vraiment républicaine ? Les réflexions sur le théâtre pendant la Seconde
République (autour de Jules Michelet) »
11h30 Véronique-Odile Martin, Université Toulouse 2 - Le Mirail : « Dans le
cortège, la nation »
12h Delphine Aebi, Université Stendhal, Grenoble 3 : « Rapports entre
théâtre et nation dans la France des années 1940 à 1960 »
Thématique 4 : « Guerres, révolutions et décolonisations »
Strand 4 : « War, revolution and decolonisation »
Amphithéâtre d'Estournelles de Constant
Présidente de séance/ Chair: Hélène Lecossois, Université du Maine
9h Soomi Cho, Université Paris 10, Nanterre : « Le texte comme un enjeu :
Réinvention du théâtre sud-coréen avec l'incontournable Yi Kangbaek
(1947~) »
9h30 Laurence Denooz, Université de Nancy 2 : « Déconstruction du personnage
de théâtre dans un contexte d'émergence du nationalisme égyptien »
10h Young-eun Kim, Université de Choung-Nam (Corée du sud) : « Le dynamisme
du Madang-geuk (théâtre d'esplanade) de 1970 à 1980 et la tentative
incessante d'une redéfinition de l'identité du peuple coréen »
10h30 Pause
11h Célestin Diabangouaya, Université François Rabelais, Tours : «
Deconstructing Nationhood: A comparative reading of Kongi's Harvest and Le
Destin Glorieux du Maréchal Nnikon Nniku by Wole Soyinka and Tchicaya U'
Tamsi »
11h30 Cécile Marshall, Université de Nantes : « Behind the curtain, was it a
devil or an angel?" ou la mise en scène de fictions identitaires dans
Concealment et Fever de la dramaturge sud-africaine Reza deWet »
12h Jean-Francis Ekoungoun, Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris 3 :
« Théâtre et fracture de la nation ivoirienne : contribution de l'art
dramatique dans la recherche de nouveaux paradigmes identitaires »
12h45 Clôture du colloque
Frais d'inscription : 30€, étudiants 15€, étudiants de l'Université du Maine
gratuit.
Ces frais couvrent l'assistance au colloque, les pauses café et les repas du
jeudi et du vendredi midi.
Pour le repas du vendredi une participation supplémentaire de 30€ est
demandée aux non-communicants. Merci de réserver vos places le plus tôt
possible.
Pour toute information et inscription, contacter Brigitte Bellanger :
brigitte.bellanger@univ-lemans.fr
Tel. 02 43 83 38 19
ou les organisateurs: Jeffrey Hopes: jhopes@free.fr ou jeffrey.hopes@univ-lemans.fr, et Hélène Lecossois: helene.lecossois@univ-lemans.fr.
23 avril 2009
Mobilisation Paris 8 : débat le 27 avril
Dans le cadre des séances de mobilisation, le département de science politique vous invite à venir débattre sur :
Les médias et le mouvement social dans l'enseignement et la recherche
Avec la participation de Sylvestre Huet de Libération et de Jade Lindgaard de Mediapart
Lundi 27 avril à 15h en Amphi B2
Les médias et le mouvement social dans l'enseignement et la recherche
Avec la participation de Sylvestre Huet de Libération et de Jade Lindgaard de Mediapart
Lundi 27 avril à 15h en Amphi B2
Libellés :
actualité,
Paris 8,
politique de la recherche,
savoir,
université
Henri Meschonnic
Je transmets ce texte de Gérard Dessons, publié sur le blog Polart le 21 avril :
Henri Meschonnic et POLART
Henri Meschonnic était membre de Polart. Mais il était aussi pour nous bien davantage. Il est certain que l’idée même de Polart (poétique et politique de l’art), n’aurait pas vu le jour sans l’ensemble de son travail. On trouvera ci-dessous quelques unes des idées que nous lui devons.
L’autre Benveniste
Henri Meschonnic est, avec Émile Benveniste, l’un des deux noms cités dans l’Éditorial du site Polart, texte donnant la « couleur » d’un travail collectif qui, évidemment, se nourrit de bien d’autres références théoriques.
En fait, le Benveniste qui nous est indispensable pour penser le rapport de l’art et du politique, celui qui a posé que le langage est l’interprétant de toute l’activité humaine, c’est à Henri Meschonnic que nous le devons. Il nous a montré comment lire autrement un auteur qui, après être passé pour l’un des promoteurs du structuralisme, était devenu le fondateur de la linguistique de l’énonciation, préfigurant le retour du sujet et le tournant éthique des années 1990.
En suggérant qu’un Benveniste peut en cacher un autre, Henri Meschonnic a tracé les voies vers un Benveniste à venir qui ouvre sur une pensée du langage non réduite à « L’appareil formel de l’énonciation », article de 1970 qui avait servi de boîte à outils aux commentateurs littéraires.
La découverte récente des manuscrits d’Émile Benveniste sur le langage poétique a confirmé la pertinence de l’intuition d’Henri Meschonnic sur le sens du travail à l’œuvre dans les Problèmes de linguistique générale. Ainsi, dans « Sémiologie de la langue » (1969) se profile l’idée qu’on peut lire autrement que selon la logique du signe (signifiance sémiotique), laquelle reste, pour nombre de commentateurs de textes littéraires et philosophiques, l’unique façon de concevoir et de percevoir le langage. L’autre signifiance (signifiance sémantique), qui est à construire au sein même de la linguistique, requiert des catégories spécifiques relevant d’une autre conception, poétique, du langage.
En outre, cette signifiance, identifiée comme étant celle de l’art, rencontre nécessairement le problème de la valeur en tant que capacité d’une œuvre de transformer les modes de dire, les modes de penser et les modes de vivre.
L’altérité radicale
Ce que montre Henri Meschonnic dans la continuation du travail d’Émile Benveniste, c’est que la subjectivité (comme identité) est un processus d’altérité. D’altérité radicale. Au sens où un sujet se constitue nécessairement dans une relation à un autre sujet. Dans le cas de l’art, de la littérature, c’est clairement en tant qu’autre qu’un sujet spectateur, auditeur, lecteur advient.
L’altérité comme mode de subjectivation est un processus historique qui relève de la nature même du langage, où fonctionnellement il n’y a que des différences, et où éthiquement il n’y a que du différent. Qu’il n’y ait aussi, pour d’autres points de vue, du différant ou du différend n’en est qu’une conséquence.
Cela implique que la conception du discours comme reproduction du même (rythme comme régularité, mot comme concept, phrase comme énoncé) est une résistance au fait que dans le langage l’autre est déjà là. Dans le poème, qui radicalise cette réalité, l’autre de la relation se signale en tant que difficile, incohérent, délirant.
Henri Meschonnic parlait d’un analphabétisme de la critique appliquée à lire le signe dans les phrases, persuadée qu’un mot est une vérité, au lieu d’y montrer l’activité d’une signifiance.
C’est l’idée, dans cette phrase de Madame Bovary : « Alors on vit s’avancer sur l’estrade une petite vieille femme », qu’il est question d’une femme, qu’elle est petite et vieille, et qu’elle s’avance sur une estrade. C’est la même démarche qui conduit à penser, lorsque Mallarmé écrit : « Victorieusement fui le suicide beau », qu’il s’agit d’un suicide, qu’il est beau, et qu’il a fui victorieusement. À moins qu’il ne s’agisse d’un inconnu qui a fui victorieusement un beau suicide. Ou de ce même inconnu devenant beau d’avoir fui ce suicide victorieusement. À moins que la femme ne soit ni petite ni vieille, et qu’elle ne s’avance sur aucune estrade.
C’est le même point de vue qui fait croire aussi qu’un concept peut s’exporter et s’importer sans dommage pour son efficience. Que, même, la panoplie idéale de l’analyste, composée de concepts pris ça et là, érige l’éclectisme en antidote du dogmatisme.
L’historicité
C’est pour beaucoup un concept étrange. En fait, ce n’est pas un concept du tout au départ, mais une notion désignant généralement le caractère de ce qui est historique.
Chez Henri Meschonnic, ce concept se constitue en regard de l’historicisme, conception qui définit le statut historique d’un événement ou d’un objet par le moment de leur production, ce moment étant fondateur de la vérité – ou du sens – de cet objet ou de cet événement. Il est certain qu’un objet entretient un rapport avec le moment de sa production : un drame élisabéthain, un roman naturaliste. Mais il s’agit d’un objet (de langage).
Ici, on parle d’autre chose : on parle d’une œuvre. D’une œuvre d’art. Et donc d’un problème de valeur.
On peut admettre qu’un objet ait une valeur intrinsèque liée à l’époque de sa production. Encore faudrait-il, pour en juger, se donner la fiction d’être son contemporain. Une œuvre d’art, elle, passe nécessairement par-dessus son époque.
C’est le sens de l’historicité selon Henri Meschonnic : la capacité d’une œuvre d’exister au-delà de son temps. De là, l’importance de la phrase d’Artaud placée en épigraphe de l’Éditorial du site de Polart : « L’art, c’est l’aujourd’hui encore aujourd’hui demain ». Simple comme une phrase de Benveniste ou de Meschonnic, mais terriblement efficace, c’est une définition de l’art qui n’est pas esthétique, qui s’en défend même, si l’on tient compte de l’archive implicite que contient le mot art. Une telle définition, critique de l’art par l’historicité et non plus par l’histoire (de l’art), sépare définitivement l’objet – esthétique – et l’œuvre.
Le poème contre la poésie
Présentée de cette façon, l’idée est contradictoire. Mais la contradiction n’est qu’apparente. Son statut de paradoxe est critique d’une situation historique et théorique : le poème comme pratique du langage confondu avec son essentialisation, la poésie. Une confusion très ordinaire. Des commentateurs évoquent couramment des spectacles ou des œuvres « pleins de poésie ». Notamment quand l’atmosphère est onirique ou l’écriture métaphorique. On ne sait pas combien de kilos de poésie il faut pour faire un bon poème, mais on entend dire parfois que certains textes en ont beaucoup, en comparaison d’autres qui, étant plus « prosaïques », en auraient moins.
Le concept de poème, chez Henri Meschonnic, prend en dehors d’une essentialisation et au-delà d’une typologie des genres. Désignant la transformation réciproque d’une forme de vie par une forme de langage, il renvoie à l’histoire de la poétique, et notamment à la poétique d’Aristote, avec les implications sur la nature même du langage (Aristote ne séparait pas l’étude de la tragédie d’une réflexion sur la lexis), et sur la constitution de la subjectivation (pour Aristote, savoir faire les métaphores, « cela seul ne peut être repris d’un autre »).
Le malentendu du rythme
Henri Meschonnic a théorisé la notion de rythme dans les années 1980. Cette notion, en vogue à la fin du XIXe siècle, avait disparu des discours critiques parce que liée à une pensée du temps, marquée de l’idéalisme philosophique, celui de Bergson, alors que l’époque s’était dédiée, « matérialistement » à l’espace. En ce temps-là la structure avait les pleins pouvoirs.
Depuis quelques années, le rythme est l’objet d’un engouement inédit de la part de la critique littéraire et philosophique, qui jusque-là ne s’en souciait pas. Des colloques, des séminaires de recherche se centrent sur une notion qui est en train de se reconfigurer en universel. Rythme en peinture, rythme en physique, rythme en cinéma, rythme en politique, rythme en ceci, rythme en cela : des travaux légitimes dans leur ordre, mais qui ont peu de choses à voir avec les travaux fondateurs d’Henri Meschonnic sur le rythme et le langage. C’est ce qui explique que sa pensée soit régulièrement absente des colloques ou journées d’étude consacrés au rythme. Ce qui, finalement, est assez cohérent : le travail d’Henri Meschonnic n’est pas un essai de définition du rythme, fût-il le rythme spécifique du langage.
Critique du rythme (1982)
Ce texte est un texte fondamental, parce qu’il est fondateur.
Beaucoup, zélateurs parfois et contradicteurs souvent, ont réduit cette réflexion à la critique des conceptions traditionnelles du rythme (ce qu’elle est aussi, inévitablement, là n’est pas la question) pour imposer une autre conception du rythme.
Bien loin d’une tentative de construction d’un objet positif, le travail d’Henri Meschonnic est un essai d’épistémologie. Faire du rythme le nom d’un ensemble conceptuel qui, partant du langage, embrasse l’ensemble du champ anthropologique.
Le rythme chez Henri Meschonnic, même quand il s’actualise par une analyse de la rythmique du langage, est d’abord une mise en crise du signe. Non pas d’une définition du signe, ni même d’une théorie du signe, mais d’une épistémologie du signe. Travail d’autant plus important que le signe en tant que point de vue – qu’on le prenne comme un index positif (le signe signifie la chose), ou comme un index négatif (le signe signifie l’absence de la chose) – ou en tant que mode de pensée, est présent comme une nature du sens en Occident comme en Orient.
Les œuvres inventent les langues
Cette idée, qui est l’une des bases de la théorie liée du langage et de la littérature d’Henri Meschonnic, les spécialistes de la traduction ont trouvé qu’elle était bonne. C’est vrai, en la lisant, on trouve que c’est intelligent. Au point qu’elle est devenue courante dans les travaux sur la traduction. C’est l’idée, simple, que les langues ne préexistent pas aux discours qui les actualisent. À part dans le monde idéaliste, il n’existe pas de schéma abstrait, de forme d’une langue tapie dans le ciel des idées linguistiques. Saussure l’avait dit clairement : pas de langue sans parole. Ce sont les discours qui font les langues, qui les déplacent, qui modifient telle construction syntaxique, telle valeur verbale ou substantive.
À partir de là, on peut poser que les langues ne sont autres que des manières de langage. La littérature, dans ce contexte, se révèle pourvoyeuse de manières, auxquelles la langue, en tant que communauté parlante, s’identifie, devenant en quelque sorte une manière des manières.
Poétique du traduire (1999)
La traduction est une pratique ordinaire du langage, et non un palliatif condamné à réparer infiniment la catastrophe de Babel, la perte de la langue adamique et son remplacement par une multitude de langues. L’idée que la traduction est une activité interne du langage repose sur le fait que, d’un point de vue anthropologique, la notion de langue renvoie nécessairement à une pluralité : aucune langue n’existe seule, et chaque langue est elle-même une pluralité linguistique. La traduction comme pratique, en organisant le passage des discours d’une langue vers une autre, est d’abord l’affirmation linguistique et éthique de cette pluralité.
En tant qu’activité de langage, la traduction, selon Henri Meschonnic, est une création. Si « traduire un poème c’est écrire un poème », alors la fidélité n’est plus une valeur de l’opération traduisante, qui se constitue nécessairement dans l’altérité. C’est toute la question de l’étranger qui s’en trouve repensée, dans ses implications éthiques, linguistiques, politiques.
Henri Meschonnic créateur de poncifs
On aura perçu la référence au propos de Baudelaire : « Créer un poncif, c’est le génie ».
Il ne s’agit pas, évidemment, de faire d’Henri Meschonnic un « génie » ! (ça l’aurait bien amusé !) Ce que voulait dire Baudelaire en accouplant deux termes traditionnellement antithétiques (l’idée de poncif, de redite ; et l’idée de création, d’invention), c’est que le véritable créateur possède cette force de transformer la singularité de sa vision du monde en valeur collective. C’est-à-dire, d’un point de vue anthropologique, tout simplement en valeur.
Henri Meschonnic est de ceux-là, créateur de poncifs. Avec le risque, propre aux poncifs, de l’affaiblissement des idées, de la déconceptualisation des concepts, de la perte de leur efficience première.
Au-delà de sa théorie du rythme, de sa réintégration de l’éthique dans la réflexion sur le langage, et même de cette anthropologie historique du langage qui plaçait d’emblée l’ensemble des sciences humaines dans la perspective du langage, de la conception qu’on en a, et, corrélativement, du poétique (de la littérature), Henri Meschonnic nous a appris que « toute critique se critique ». Au double sens de l’expression. Au sens passif du verbe : aucune critique ne pouvant se poser comme le dévoilement d’une vérité absolue, son activité la place immédiatement dans la situation de susciter la critique de ses positions, de ses enjeux. Au sens réfléchi du verbe aussi : toute critique, en montrant son mécanisme, produit sa propre critique – si on sait lire. Toute critique produit les conditions de sa propre critique. Toute critique est facteur de lucidité et de liberté.
Henri Meschonnic et POLART
Henri Meschonnic était membre de Polart. Mais il était aussi pour nous bien davantage. Il est certain que l’idée même de Polart (poétique et politique de l’art), n’aurait pas vu le jour sans l’ensemble de son travail. On trouvera ci-dessous quelques unes des idées que nous lui devons.
L’autre Benveniste
Henri Meschonnic est, avec Émile Benveniste, l’un des deux noms cités dans l’Éditorial du site Polart, texte donnant la « couleur » d’un travail collectif qui, évidemment, se nourrit de bien d’autres références théoriques.
En fait, le Benveniste qui nous est indispensable pour penser le rapport de l’art et du politique, celui qui a posé que le langage est l’interprétant de toute l’activité humaine, c’est à Henri Meschonnic que nous le devons. Il nous a montré comment lire autrement un auteur qui, après être passé pour l’un des promoteurs du structuralisme, était devenu le fondateur de la linguistique de l’énonciation, préfigurant le retour du sujet et le tournant éthique des années 1990.
En suggérant qu’un Benveniste peut en cacher un autre, Henri Meschonnic a tracé les voies vers un Benveniste à venir qui ouvre sur une pensée du langage non réduite à « L’appareil formel de l’énonciation », article de 1970 qui avait servi de boîte à outils aux commentateurs littéraires.
La découverte récente des manuscrits d’Émile Benveniste sur le langage poétique a confirmé la pertinence de l’intuition d’Henri Meschonnic sur le sens du travail à l’œuvre dans les Problèmes de linguistique générale. Ainsi, dans « Sémiologie de la langue » (1969) se profile l’idée qu’on peut lire autrement que selon la logique du signe (signifiance sémiotique), laquelle reste, pour nombre de commentateurs de textes littéraires et philosophiques, l’unique façon de concevoir et de percevoir le langage. L’autre signifiance (signifiance sémantique), qui est à construire au sein même de la linguistique, requiert des catégories spécifiques relevant d’une autre conception, poétique, du langage.
En outre, cette signifiance, identifiée comme étant celle de l’art, rencontre nécessairement le problème de la valeur en tant que capacité d’une œuvre de transformer les modes de dire, les modes de penser et les modes de vivre.
L’altérité radicale
Ce que montre Henri Meschonnic dans la continuation du travail d’Émile Benveniste, c’est que la subjectivité (comme identité) est un processus d’altérité. D’altérité radicale. Au sens où un sujet se constitue nécessairement dans une relation à un autre sujet. Dans le cas de l’art, de la littérature, c’est clairement en tant qu’autre qu’un sujet spectateur, auditeur, lecteur advient.
L’altérité comme mode de subjectivation est un processus historique qui relève de la nature même du langage, où fonctionnellement il n’y a que des différences, et où éthiquement il n’y a que du différent. Qu’il n’y ait aussi, pour d’autres points de vue, du différant ou du différend n’en est qu’une conséquence.
Cela implique que la conception du discours comme reproduction du même (rythme comme régularité, mot comme concept, phrase comme énoncé) est une résistance au fait que dans le langage l’autre est déjà là. Dans le poème, qui radicalise cette réalité, l’autre de la relation se signale en tant que difficile, incohérent, délirant.
Henri Meschonnic parlait d’un analphabétisme de la critique appliquée à lire le signe dans les phrases, persuadée qu’un mot est une vérité, au lieu d’y montrer l’activité d’une signifiance.
C’est l’idée, dans cette phrase de Madame Bovary : « Alors on vit s’avancer sur l’estrade une petite vieille femme », qu’il est question d’une femme, qu’elle est petite et vieille, et qu’elle s’avance sur une estrade. C’est la même démarche qui conduit à penser, lorsque Mallarmé écrit : « Victorieusement fui le suicide beau », qu’il s’agit d’un suicide, qu’il est beau, et qu’il a fui victorieusement. À moins qu’il ne s’agisse d’un inconnu qui a fui victorieusement un beau suicide. Ou de ce même inconnu devenant beau d’avoir fui ce suicide victorieusement. À moins que la femme ne soit ni petite ni vieille, et qu’elle ne s’avance sur aucune estrade.
C’est le même point de vue qui fait croire aussi qu’un concept peut s’exporter et s’importer sans dommage pour son efficience. Que, même, la panoplie idéale de l’analyste, composée de concepts pris ça et là, érige l’éclectisme en antidote du dogmatisme.
L’historicité
C’est pour beaucoup un concept étrange. En fait, ce n’est pas un concept du tout au départ, mais une notion désignant généralement le caractère de ce qui est historique.
Chez Henri Meschonnic, ce concept se constitue en regard de l’historicisme, conception qui définit le statut historique d’un événement ou d’un objet par le moment de leur production, ce moment étant fondateur de la vérité – ou du sens – de cet objet ou de cet événement. Il est certain qu’un objet entretient un rapport avec le moment de sa production : un drame élisabéthain, un roman naturaliste. Mais il s’agit d’un objet (de langage).
Ici, on parle d’autre chose : on parle d’une œuvre. D’une œuvre d’art. Et donc d’un problème de valeur.
On peut admettre qu’un objet ait une valeur intrinsèque liée à l’époque de sa production. Encore faudrait-il, pour en juger, se donner la fiction d’être son contemporain. Une œuvre d’art, elle, passe nécessairement par-dessus son époque.
C’est le sens de l’historicité selon Henri Meschonnic : la capacité d’une œuvre d’exister au-delà de son temps. De là, l’importance de la phrase d’Artaud placée en épigraphe de l’Éditorial du site de Polart : « L’art, c’est l’aujourd’hui encore aujourd’hui demain ». Simple comme une phrase de Benveniste ou de Meschonnic, mais terriblement efficace, c’est une définition de l’art qui n’est pas esthétique, qui s’en défend même, si l’on tient compte de l’archive implicite que contient le mot art. Une telle définition, critique de l’art par l’historicité et non plus par l’histoire (de l’art), sépare définitivement l’objet – esthétique – et l’œuvre.
Le poème contre la poésie
Présentée de cette façon, l’idée est contradictoire. Mais la contradiction n’est qu’apparente. Son statut de paradoxe est critique d’une situation historique et théorique : le poème comme pratique du langage confondu avec son essentialisation, la poésie. Une confusion très ordinaire. Des commentateurs évoquent couramment des spectacles ou des œuvres « pleins de poésie ». Notamment quand l’atmosphère est onirique ou l’écriture métaphorique. On ne sait pas combien de kilos de poésie il faut pour faire un bon poème, mais on entend dire parfois que certains textes en ont beaucoup, en comparaison d’autres qui, étant plus « prosaïques », en auraient moins.
Le concept de poème, chez Henri Meschonnic, prend en dehors d’une essentialisation et au-delà d’une typologie des genres. Désignant la transformation réciproque d’une forme de vie par une forme de langage, il renvoie à l’histoire de la poétique, et notamment à la poétique d’Aristote, avec les implications sur la nature même du langage (Aristote ne séparait pas l’étude de la tragédie d’une réflexion sur la lexis), et sur la constitution de la subjectivation (pour Aristote, savoir faire les métaphores, « cela seul ne peut être repris d’un autre »).
Le malentendu du rythme
Henri Meschonnic a théorisé la notion de rythme dans les années 1980. Cette notion, en vogue à la fin du XIXe siècle, avait disparu des discours critiques parce que liée à une pensée du temps, marquée de l’idéalisme philosophique, celui de Bergson, alors que l’époque s’était dédiée, « matérialistement » à l’espace. En ce temps-là la structure avait les pleins pouvoirs.
Depuis quelques années, le rythme est l’objet d’un engouement inédit de la part de la critique littéraire et philosophique, qui jusque-là ne s’en souciait pas. Des colloques, des séminaires de recherche se centrent sur une notion qui est en train de se reconfigurer en universel. Rythme en peinture, rythme en physique, rythme en cinéma, rythme en politique, rythme en ceci, rythme en cela : des travaux légitimes dans leur ordre, mais qui ont peu de choses à voir avec les travaux fondateurs d’Henri Meschonnic sur le rythme et le langage. C’est ce qui explique que sa pensée soit régulièrement absente des colloques ou journées d’étude consacrés au rythme. Ce qui, finalement, est assez cohérent : le travail d’Henri Meschonnic n’est pas un essai de définition du rythme, fût-il le rythme spécifique du langage.
Critique du rythme (1982)
Ce texte est un texte fondamental, parce qu’il est fondateur.
Beaucoup, zélateurs parfois et contradicteurs souvent, ont réduit cette réflexion à la critique des conceptions traditionnelles du rythme (ce qu’elle est aussi, inévitablement, là n’est pas la question) pour imposer une autre conception du rythme.
Bien loin d’une tentative de construction d’un objet positif, le travail d’Henri Meschonnic est un essai d’épistémologie. Faire du rythme le nom d’un ensemble conceptuel qui, partant du langage, embrasse l’ensemble du champ anthropologique.
Le rythme chez Henri Meschonnic, même quand il s’actualise par une analyse de la rythmique du langage, est d’abord une mise en crise du signe. Non pas d’une définition du signe, ni même d’une théorie du signe, mais d’une épistémologie du signe. Travail d’autant plus important que le signe en tant que point de vue – qu’on le prenne comme un index positif (le signe signifie la chose), ou comme un index négatif (le signe signifie l’absence de la chose) – ou en tant que mode de pensée, est présent comme une nature du sens en Occident comme en Orient.
Les œuvres inventent les langues
Cette idée, qui est l’une des bases de la théorie liée du langage et de la littérature d’Henri Meschonnic, les spécialistes de la traduction ont trouvé qu’elle était bonne. C’est vrai, en la lisant, on trouve que c’est intelligent. Au point qu’elle est devenue courante dans les travaux sur la traduction. C’est l’idée, simple, que les langues ne préexistent pas aux discours qui les actualisent. À part dans le monde idéaliste, il n’existe pas de schéma abstrait, de forme d’une langue tapie dans le ciel des idées linguistiques. Saussure l’avait dit clairement : pas de langue sans parole. Ce sont les discours qui font les langues, qui les déplacent, qui modifient telle construction syntaxique, telle valeur verbale ou substantive.
À partir de là, on peut poser que les langues ne sont autres que des manières de langage. La littérature, dans ce contexte, se révèle pourvoyeuse de manières, auxquelles la langue, en tant que communauté parlante, s’identifie, devenant en quelque sorte une manière des manières.
Poétique du traduire (1999)
La traduction est une pratique ordinaire du langage, et non un palliatif condamné à réparer infiniment la catastrophe de Babel, la perte de la langue adamique et son remplacement par une multitude de langues. L’idée que la traduction est une activité interne du langage repose sur le fait que, d’un point de vue anthropologique, la notion de langue renvoie nécessairement à une pluralité : aucune langue n’existe seule, et chaque langue est elle-même une pluralité linguistique. La traduction comme pratique, en organisant le passage des discours d’une langue vers une autre, est d’abord l’affirmation linguistique et éthique de cette pluralité.
En tant qu’activité de langage, la traduction, selon Henri Meschonnic, est une création. Si « traduire un poème c’est écrire un poème », alors la fidélité n’est plus une valeur de l’opération traduisante, qui se constitue nécessairement dans l’altérité. C’est toute la question de l’étranger qui s’en trouve repensée, dans ses implications éthiques, linguistiques, politiques.
Henri Meschonnic créateur de poncifs
On aura perçu la référence au propos de Baudelaire : « Créer un poncif, c’est le génie ».
Il ne s’agit pas, évidemment, de faire d’Henri Meschonnic un « génie » ! (ça l’aurait bien amusé !) Ce que voulait dire Baudelaire en accouplant deux termes traditionnellement antithétiques (l’idée de poncif, de redite ; et l’idée de création, d’invention), c’est que le véritable créateur possède cette force de transformer la singularité de sa vision du monde en valeur collective. C’est-à-dire, d’un point de vue anthropologique, tout simplement en valeur.
Henri Meschonnic est de ceux-là, créateur de poncifs. Avec le risque, propre aux poncifs, de l’affaiblissement des idées, de la déconceptualisation des concepts, de la perte de leur efficience première.
Au-delà de sa théorie du rythme, de sa réintégration de l’éthique dans la réflexion sur le langage, et même de cette anthropologie historique du langage qui plaçait d’emblée l’ensemble des sciences humaines dans la perspective du langage, de la conception qu’on en a, et, corrélativement, du poétique (de la littérature), Henri Meschonnic nous a appris que « toute critique se critique ». Au double sens de l’expression. Au sens passif du verbe : aucune critique ne pouvant se poser comme le dévoilement d’une vérité absolue, son activité la place immédiatement dans la situation de susciter la critique de ses positions, de ses enjeux. Au sens réfléchi du verbe aussi : toute critique, en montrant son mécanisme, produit sa propre critique – si on sait lire. Toute critique produit les conditions de sa propre critique. Toute critique est facteur de lucidité et de liberté.
14 avril 2009
Hommage à Henri Meschonnic
Source Fabula: http://www.fabula.org/actualites/article30468.php
Henri Meschonnic est décédé le 08 avril 2009.
Théoricien du langage et de la littérature, traducteur, poète, il était entré au Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1969 et avait participé à sa fondation. Il poursuivit une brillante carrière à l'Université Paris 8 dont il avait été vice-président du Conseil scientifique de 1989 à 1993 et directeur de l'Ecole doctorale « Disciplines du sens » (actuellement « Pratiques et théories du sens »), qu'il avait fondée en 1990.
Dans Libération du 11/4/9, on pouvait lire cet hommage:
Henri Meschonnic, une pause lourde de sens
Disparition. Connu pour ses traductions de l'Ancien Testament, le linguiste et poète est mort mercredi à 76 ans.
par ERIC AESCHIMANN
Henri Meschonnic, poète, traducteur et linguiste, est mort le 8 avril. Il avait 76 ans et laisse une oeuvre littéraire imposante. Homme chaleureux, il était aussi engagé dans son travail poétique que dans ses essais souvent polémiques, ou dans son enseignement à l'université de Vincennes, dont il fut l'un des fondateurs.
A Vincennes, justement, Meschonnic, qui était un ami du linguiste Benveniste et enseignait la linguistique, choisit d'intégrer le département de littérature. Le cas de figure était inédit, mais il s'agissait, pour lui, d'entamer sa «sortie» du structuralisme. Car, contre les théories de la signification, Meschonnic fut l'homme d'une idée : dans une langue, ce qui fait sens, ce qui permet à chacun d'y trouver sa vérité, c'est le rythme (c'est-à-dire la poésie, l'écriture…). Le rythme est l'espace où la langue, soumise aux lois sociales et grammaticales, offre un espace de liberté au «sujet parlant». «Le point faible des théories du langage, donc des théories de la société, est le poème, écrit-il dans la Rime et la Vie. L'écriture est ce qui advient quand quelque chose se fait dans le langage par un sujet et qui ne s'était jamais fait ainsi jusque-là. […] Elle commence où s'arrête le savoir», ajoute-t-il plus loin.
Hébraïque. Engagée en 1972 avec Dédicaces proverbes, qui obtint le prix Max-Jacob, son oeuvre poétique compte une quinzaine de recueils. Mais c'est surtout par ses traductions de l'Ancien Testament qu'il aura été connu du public. Ayant appris l'hébreu en autodidacte pendant la guerre d'Algérie, il y découvre la place essentielle des notations rythmiques des versions originelles, notations que les traductions existantes passent entièrement sous silence.
En 1970, pour les Cinq Rouleaux, traduction de plusieurs textes bibliques, dont le Cantique des cantiques, il met au point un nouveau type de transcription, avec des espaces blancs pour indiquer les pauses rythmiques spécifiées par le texte hébraïque. D'autres traductions suivront. «Celles des psaumes sont les plus stupéfiantes que je connaisse, témoigne le linguiste Pierre Encrevé, parce qu'elles gardent l'ordre du texte et le phrasé hébraïques tout en restant dans un français parfait. C'est troublant et très intéressant» . Plusieurs de ses traductions ont été adaptées au théâtre.
Juif d'origine polonaise, contraint de se réfugier en zone libre à l'âge de 12 ans, Meschonnic a également mené une bataille véhémente contre Heidegger, dont il jugeait la pensée et la langue inséparables de son engagement nazi. Dans le langage Heidegger, paru en 1990, il pointe les tics qu'un courant de la philosophie française, autour de Derrida, aurait emprunté au philosophe allemand.
«Douleur». D'autres inimitiés, à commencer par celle du poète Michel Deguy, lui sont venues de ses virulentes attaques contre la poésie française contemporaine. Enfin, il fut un critique sévère du français, de sa supposée «clarté» et de son centralisme. En 1999, dans Libération, à propos de la Charte européenne des langues régionales, tout en rendant hommage aux instituteurs de la IIIe République, il suggérait au Président de «faire à l'égard des Bretons ce qu'il a fait pour les Juifs à Vichy pour permettre le travail de deuil. On mesure mal la douleur transmise depuis deux siècles chez les Bretons».
J'ajoute aussi cet article qu'on peut consulter dans:
http://bibliobs.nouvelobs.com/20090409/11843/henri-meschonnic-est-mort
Disparition
Henri Meschonnic est mort
Par Baptiste Touverey
A l'origine était le rythme. Le rythme qui irrigue le langage et lui permet de transformer la vie. Si on l'oublie, on ne fait plus que nommer les choses, c'est-à-dire plaquer sur elles des mots. Henri Meschonnic, qui avait un peu la tête d'un chef d'orchestre fou, sommet du crâne dégarni et touffes de cheveux en pagaille sur les côtés, était obsédé par ce rythme salvateur et vivifiant. Il refusait la distinction entre la prose et le vers; pour lui, il n'y avait que le langage, un et indivisible. C'est pour cela qu'il traduisit avec prédilection la Bible, où, dans le texte hébraïque original, prose et vers ne font qu'un. Une traduction qui fit date. Il laisse une œuvre d'une abondance et d'une variété impressionnantes. Son dernier essai «Pour sortir du postmoderne» venait de paraître chez Klincksieck.
Mais, sous le traducteur révolutionnaire, l'éminent professeur de linguistique à l'Université de Paris-VIII, l'essayiste sans concession, il y avait avant tout un poète. Meschonnic est non seulement l'auteur de nombreux recueils, mais un penseur concevant tout sous l'angle poétique. Dans son dernier recueil, intitulé «De monde en monde» et sorti en janvier, il écrivait: «Je ne parle pas mes mots / ce sont mes mots qui me disent.» Sa vision intransigeante de la poésie lui avait fait prendre ses distances avec des poètes aussi reconnus qu'Yves Bonnefoy ou Michel Deguy. Il refusait une poésie qui se contente de célébrer le monde. Le poème, tel qu'il l'entendait, était «transformation d'une forme de vie par une forme de langage et d'une forme de langage par une forme de vie».
Henri Meschonnic est décédé le 8 avril 2009. Il avait 76 ans. Il sera inhumé mardi 14 avril à 15 heures au Père-Lachaise.
Henri Meschonnic est décédé le 08 avril 2009.
Théoricien du langage et de la littérature, traducteur, poète, il était entré au Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1969 et avait participé à sa fondation. Il poursuivit une brillante carrière à l'Université Paris 8 dont il avait été vice-président du Conseil scientifique de 1989 à 1993 et directeur de l'Ecole doctorale « Disciplines du sens » (actuellement « Pratiques et théories du sens »), qu'il avait fondée en 1990.
Dans Libération du 11/4/9, on pouvait lire cet hommage:
Henri Meschonnic, une pause lourde de sens
Disparition. Connu pour ses traductions de l'Ancien Testament, le linguiste et poète est mort mercredi à 76 ans.
par ERIC AESCHIMANN
Henri Meschonnic, poète, traducteur et linguiste, est mort le 8 avril. Il avait 76 ans et laisse une oeuvre littéraire imposante. Homme chaleureux, il était aussi engagé dans son travail poétique que dans ses essais souvent polémiques, ou dans son enseignement à l'université de Vincennes, dont il fut l'un des fondateurs.
A Vincennes, justement, Meschonnic, qui était un ami du linguiste Benveniste et enseignait la linguistique, choisit d'intégrer le département de littérature. Le cas de figure était inédit, mais il s'agissait, pour lui, d'entamer sa «sortie» du structuralisme. Car, contre les théories de la signification, Meschonnic fut l'homme d'une idée : dans une langue, ce qui fait sens, ce qui permet à chacun d'y trouver sa vérité, c'est le rythme (c'est-à-dire la poésie, l'écriture…). Le rythme est l'espace où la langue, soumise aux lois sociales et grammaticales, offre un espace de liberté au «sujet parlant». «Le point faible des théories du langage, donc des théories de la société, est le poème, écrit-il dans la Rime et la Vie. L'écriture est ce qui advient quand quelque chose se fait dans le langage par un sujet et qui ne s'était jamais fait ainsi jusque-là. […] Elle commence où s'arrête le savoir», ajoute-t-il plus loin.
Hébraïque. Engagée en 1972 avec Dédicaces proverbes, qui obtint le prix Max-Jacob, son oeuvre poétique compte une quinzaine de recueils. Mais c'est surtout par ses traductions de l'Ancien Testament qu'il aura été connu du public. Ayant appris l'hébreu en autodidacte pendant la guerre d'Algérie, il y découvre la place essentielle des notations rythmiques des versions originelles, notations que les traductions existantes passent entièrement sous silence.
En 1970, pour les Cinq Rouleaux, traduction de plusieurs textes bibliques, dont le Cantique des cantiques, il met au point un nouveau type de transcription, avec des espaces blancs pour indiquer les pauses rythmiques spécifiées par le texte hébraïque. D'autres traductions suivront. «Celles des psaumes sont les plus stupéfiantes que je connaisse, témoigne le linguiste Pierre Encrevé, parce qu'elles gardent l'ordre du texte et le phrasé hébraïques tout en restant dans un français parfait. C'est troublant et très intéressant» . Plusieurs de ses traductions ont été adaptées au théâtre.
Juif d'origine polonaise, contraint de se réfugier en zone libre à l'âge de 12 ans, Meschonnic a également mené une bataille véhémente contre Heidegger, dont il jugeait la pensée et la langue inséparables de son engagement nazi. Dans le langage Heidegger, paru en 1990, il pointe les tics qu'un courant de la philosophie française, autour de Derrida, aurait emprunté au philosophe allemand.
«Douleur». D'autres inimitiés, à commencer par celle du poète Michel Deguy, lui sont venues de ses virulentes attaques contre la poésie française contemporaine. Enfin, il fut un critique sévère du français, de sa supposée «clarté» et de son centralisme. En 1999, dans Libération, à propos de la Charte européenne des langues régionales, tout en rendant hommage aux instituteurs de la IIIe République, il suggérait au Président de «faire à l'égard des Bretons ce qu'il a fait pour les Juifs à Vichy pour permettre le travail de deuil. On mesure mal la douleur transmise depuis deux siècles chez les Bretons».
J'ajoute aussi cet article qu'on peut consulter dans:
http://bibliobs.nouvelobs.com/20090409/11843/henri-meschonnic-est-mort
Disparition
Henri Meschonnic est mort
Par Baptiste Touverey
A l'origine était le rythme. Le rythme qui irrigue le langage et lui permet de transformer la vie. Si on l'oublie, on ne fait plus que nommer les choses, c'est-à-dire plaquer sur elles des mots. Henri Meschonnic, qui avait un peu la tête d'un chef d'orchestre fou, sommet du crâne dégarni et touffes de cheveux en pagaille sur les côtés, était obsédé par ce rythme salvateur et vivifiant. Il refusait la distinction entre la prose et le vers; pour lui, il n'y avait que le langage, un et indivisible. C'est pour cela qu'il traduisit avec prédilection la Bible, où, dans le texte hébraïque original, prose et vers ne font qu'un. Une traduction qui fit date. Il laisse une œuvre d'une abondance et d'une variété impressionnantes. Son dernier essai «Pour sortir du postmoderne» venait de paraître chez Klincksieck.
Mais, sous le traducteur révolutionnaire, l'éminent professeur de linguistique à l'Université de Paris-VIII, l'essayiste sans concession, il y avait avant tout un poète. Meschonnic est non seulement l'auteur de nombreux recueils, mais un penseur concevant tout sous l'angle poétique. Dans son dernier recueil, intitulé «De monde en monde» et sorti en janvier, il écrivait: «Je ne parle pas mes mots / ce sont mes mots qui me disent.» Sa vision intransigeante de la poésie lui avait fait prendre ses distances avec des poètes aussi reconnus qu'Yves Bonnefoy ou Michel Deguy. Il refusait une poésie qui se contente de célébrer le monde. Le poème, tel qu'il l'entendait, était «transformation d'une forme de vie par une forme de langage et d'une forme de langage par une forme de vie».
Henri Meschonnic est décédé le 8 avril 2009. Il avait 76 ans. Il sera inhumé mardi 14 avril à 15 heures au Père-Lachaise.
07 avril 2009
Graham Swift à la Sorbonne
François Gallix et Vanessa Guignery ont le plaisir de vous inviter jeudi 30 avril salle des Actes à 17h30. Graham Swift parlera de son premier recueil d'essais: Making an Elephant: Writing from Within (2009) et de l'ensemble de son oeuvre. Il répondra à vos questions.
Vous êtes tous les bienvenus.
ERCLA (équipe d'accueil VALE. Paris IV-Sorbonne)
Vous êtes tous les bienvenus.
ERCLA (équipe d'accueil VALE. Paris IV-Sorbonne)
06 avril 2009
Colloque : Les littératures africaines - écriture nomade et inscription de la trace
LES LITTERATURES AFRICAINES : ECRITURE NOMADE ET INSCRIPTION DE LA TRACE
Ce colloque est organisé par l'équipe de recherche du CRILA de l'université d'Angers ( Directeur Laurent Lepaludier) et l'équipe de recherche langues étrangères de l'université d'Alger.
PROGRAMME
Dimanche 12 Avril 2009 : 9h 30 : Ouverture officielle du colloque : En présence de :
Monsieur Tahar Hadjar, Recteur de l?Université d?Alger, Monsieur Laurent Lepaludier, Directeur du CRILA, groupe de recherche de l?UFR Lettres de l?université d?Angers, Monsieur Benaouda Lebdai, coordinateur des activités scientifiques entre l?Université d?Angers et l?Université d?Alger
Séance inaugurale
10h-11h : Le mot des écrivains invités d?honneur. ?A la source de leurs créations littéraires?.
11h10 -11h30 : Conférence inaugurale : Amina Bekkat, Université de Blida, Nomadisme et trace, un cadre conceptuel- son histoire et ses sens.
11h30- 11h-45 : Pause Thé saharien.
Séance I : La frontière et les transgressions
Présidente de séance : Naget Khadda
11h45-12h05 : Richard Samin, Université de Nancy, Ancestral Voices de Etienne Van Heerden, ou les enjeux d?une écriture en transition.
12h05-12h25 : Laurent Lepaludier, Université d?Angers, Coeur des ténèbres de Joseph Conrad : écriture nomade, errances et différance.
12h25- 12h45 : Renée Tosser, Université de St Denis de la Réunion, Irlandicité, nomadisme et traces en terre d?Afrique.
12h45- 13h : Débat
Séance II : La tentation de l?universel
Président de séance : Richard Samin
15h-15h20 : Arthur Mukenge, Université de Rhodes, Afrique du Sud, La littérature de la migration : une écriture des traces ou une trace d?écriture ? Regard sur l?écrivain congolais Pius Ngandu Nkashama
15h20-15h40 : Michel Naumann, Université de Cergy-Pontoise, France, Biyi Bandela Thomes : traces et nomadisme.
15h40-16h : Benaouda Lebdai, Université d?Angers, De la trace au symbole nomade : le cas Chaka, Empereur Zulu.
16h-16h20 : Muriel Augry-Merlino, Institut Français de Rabat, Maroc, Les itinéraires de la mémoire : portraits d?écrivains francophones à la quête de la trace.
16h20-16h40 : Débat
16h40-17h : Pause, Thé saharien
Séance III : (suite)
Présidente de séance : Zohra Bouchentouf-Siagh
17h-17h20 : M?hamed Bensemane, Université d?Alger, Dialogisme, inter-culturalité et mutation des idées : Season of migration to the North de Tayeb Salih
17h20-17h40 : Patrice Kabeya Mwepu, Université de Rhodes, Afrique du Sud, La métaphore du voyage. Nomadisme ou rejet de soi ? Une relecture de l??uvre de Lopes.
17h40-18h : Nora Kazi Tani, Université d?Alger, Les littératures africaines comme ??turbulences?? dans le champ littéraire francophone.
18h-18h30 : Débat
Lundi 13 Avril 2009
Séance I : Le nomadisme , refuge ou mirage
Présidente de séance : Nora Kazi Tani
8h30-8h50 : Karen Fereira-Meyers, Université de Swaziland, Les traces de la guerre : l?inévitable nomadisme involontaire.
8h50-9h10 : Didier Amela, Université du Togo, L?écriture des traversées dans Cahier nomade d?Abdourahman Wabéri.
9h10-9h30 : Claude Féral, Université de St Denis de la Réunion, Bessie Head ou l?errance nomade.
9h30 10h : Débat
10h-10h15 : Pause, Thé saharien
Séance II : ??Nomadiser?? pour être :
Président de séance : Jacqueline Jondot
10h15 10h35 : Marie Françoise Chitour, Université d?Angers et AUF, Agence du
Cambodge, France, "Il n'y a d'identité que nomade" ou Fixité et itinérance des femmes dans
les romans de Tanella Boni et Leonora Miano.
10h35-11h : Bouba Tabti, Université d?Alger, Léonora Miano : Tels les astres éteints où en quel(s) lieu(x) être soi- même.
11h-11h20 : Fatma-Zohra Ferchouli, Université d?Alger, L?inscription de la trace dans l?écriture nomade de Assia Djebar.
11h20- 11h40 : Malika Boussoualim, Université d?Alger, Nomadisme et stratégies narratives dans La Femme sans sépulture de Assia Djebar et The Joys of Motherhood de Buchi Emecheta.
11h40- 12h15 : Débat
Séance III : Aux origines, le désert
Président de séance : Marcelin Vounda Etoa
15h- 15h20 : Zohra Bouchentouf-Siagh, Université de Vienne, Déplacement des lignes et inscription de la trace dans l??uvre de Malika Mokeddem.
15h20-15h40 : Dalila Belkacem, Université d?Oran, Nomadisme des êtres et nomadisme des mots dans Les Hommes qui marchent de Malika Mokeddem.
15h40-16h : Amal Chihab, Université d?Oran, L?errance ou la subversion de l?exil dans N?Zid de Malika Mokeddem.
16h-16h30 : Pause, Thé saharien
Séance III : Quête et errance
Présidente de séance : Bernard De Meyer
16h30-16h50 : Jacqueline Jondot, Université de Toulouse, Sur la route avec Jamal Mahjoub.
16h50-17h10 : Philip Whyte, Université de Tours, Quête et errance dans les romans de Abdulrazzak Gurnah.
17h10-17h30 : Mustapha Trabelsi, Université de Tunis, L?errance chez Tahar Bekri.
17h30-17h50 : Marcelin Vounda Etoa, Université de Yaoundé I, De la littérature migrante à la critique de la traversée.
17h50-18h30 : Débat
21h : Soirée théâtrale
« Façon d?aimer » texte théâtral d?Aristide Tarnagda, lu par l?auteur.
Mardi 14 Avril 2009
Séance I : De quelques poétiques nomades
Président de séance : Mustapha Trabelsi
8h30-8h50 : Mohammed Ismael Abdoun, Université d?Alger, Pour une poétique du texte nomade. Un exemple topique : Le Polygone étoilé de Kateb Yacine.
8h50- 9h10 : Bernard De Meyer, Université de KwaZulu-Natal, Afrique du Sud, Tierno Monenembo, écriture nomade, nomadisme de l?écriture.
9h10-9h30 : Zineb Ali Benali, Université Paris 8, Le nomade incertain.
9h30-9h50 : Débat
9h50-10h10 : Pause, Thé saharien
Séance II : Effacement et résurgence de la trace
Président de séance : Philip Whyte
10h10-10h30 : Hervé Sanson, Paris, La forme dibienne : un éloge de la différence/différance.
10h30-10h50 : Afifa Bererhi, Université d?Alger, Une chorégraphie de sable pour Le Désert sans détour de Mohammed Dib.
10h50-11h30 : Naget Khadda, Université de Montpellier, "Les sables n'ont-ils pas de mémoire?". Communication accompagnée de la projection de quelques ?uvres picturales de Mohammed Khadda.
11h30-12h : Débat
15h-17h
Table ronde avec les écrivains invités d?honneur
Jamal Mahjoub, Véronique Tadjo et Aristide Tarnagda Et Rachid Boudjedra, animée par Ben Lebdai, Amina Bekkat et Afifa Bererhi
Benaouda LEBDAI
Maître de conférences HDR (langue et littérature)
Responsable des Relations Internationales
Université d'Angers, 4, Bd lavoisier, 49016, Angers - Tel : 02 41 73 53 56
Ce colloque est organisé par l'équipe de recherche du CRILA de l'université d'Angers ( Directeur Laurent Lepaludier) et l'équipe de recherche langues étrangères de l'université d'Alger.
PROGRAMME
Dimanche 12 Avril 2009 : 9h 30 : Ouverture officielle du colloque : En présence de :
Monsieur Tahar Hadjar, Recteur de l?Université d?Alger, Monsieur Laurent Lepaludier, Directeur du CRILA, groupe de recherche de l?UFR Lettres de l?université d?Angers, Monsieur Benaouda Lebdai, coordinateur des activités scientifiques entre l?Université d?Angers et l?Université d?Alger
Séance inaugurale
10h-11h : Le mot des écrivains invités d?honneur. ?A la source de leurs créations littéraires?.
11h10 -11h30 : Conférence inaugurale : Amina Bekkat, Université de Blida, Nomadisme et trace, un cadre conceptuel- son histoire et ses sens.
11h30- 11h-45 : Pause Thé saharien.
Séance I : La frontière et les transgressions
Présidente de séance : Naget Khadda
11h45-12h05 : Richard Samin, Université de Nancy, Ancestral Voices de Etienne Van Heerden, ou les enjeux d?une écriture en transition.
12h05-12h25 : Laurent Lepaludier, Université d?Angers, Coeur des ténèbres de Joseph Conrad : écriture nomade, errances et différance.
12h25- 12h45 : Renée Tosser, Université de St Denis de la Réunion, Irlandicité, nomadisme et traces en terre d?Afrique.
12h45- 13h : Débat
Séance II : La tentation de l?universel
Président de séance : Richard Samin
15h-15h20 : Arthur Mukenge, Université de Rhodes, Afrique du Sud, La littérature de la migration : une écriture des traces ou une trace d?écriture ? Regard sur l?écrivain congolais Pius Ngandu Nkashama
15h20-15h40 : Michel Naumann, Université de Cergy-Pontoise, France, Biyi Bandela Thomes : traces et nomadisme.
15h40-16h : Benaouda Lebdai, Université d?Angers, De la trace au symbole nomade : le cas Chaka, Empereur Zulu.
16h-16h20 : Muriel Augry-Merlino, Institut Français de Rabat, Maroc, Les itinéraires de la mémoire : portraits d?écrivains francophones à la quête de la trace.
16h20-16h40 : Débat
16h40-17h : Pause, Thé saharien
Séance III : (suite)
Présidente de séance : Zohra Bouchentouf-Siagh
17h-17h20 : M?hamed Bensemane, Université d?Alger, Dialogisme, inter-culturalité et mutation des idées : Season of migration to the North de Tayeb Salih
17h20-17h40 : Patrice Kabeya Mwepu, Université de Rhodes, Afrique du Sud, La métaphore du voyage. Nomadisme ou rejet de soi ? Une relecture de l??uvre de Lopes.
17h40-18h : Nora Kazi Tani, Université d?Alger, Les littératures africaines comme ??turbulences?? dans le champ littéraire francophone.
18h-18h30 : Débat
Lundi 13 Avril 2009
Séance I : Le nomadisme , refuge ou mirage
Présidente de séance : Nora Kazi Tani
8h30-8h50 : Karen Fereira-Meyers, Université de Swaziland, Les traces de la guerre : l?inévitable nomadisme involontaire.
8h50-9h10 : Didier Amela, Université du Togo, L?écriture des traversées dans Cahier nomade d?Abdourahman Wabéri.
9h10-9h30 : Claude Féral, Université de St Denis de la Réunion, Bessie Head ou l?errance nomade.
9h30 10h : Débat
10h-10h15 : Pause, Thé saharien
Séance II : ??Nomadiser?? pour être :
Président de séance : Jacqueline Jondot
10h15 10h35 : Marie Françoise Chitour, Université d?Angers et AUF, Agence du
Cambodge, France, "Il n'y a d'identité que nomade" ou Fixité et itinérance des femmes dans
les romans de Tanella Boni et Leonora Miano.
10h35-11h : Bouba Tabti, Université d?Alger, Léonora Miano : Tels les astres éteints où en quel(s) lieu(x) être soi- même.
11h-11h20 : Fatma-Zohra Ferchouli, Université d?Alger, L?inscription de la trace dans l?écriture nomade de Assia Djebar.
11h20- 11h40 : Malika Boussoualim, Université d?Alger, Nomadisme et stratégies narratives dans La Femme sans sépulture de Assia Djebar et The Joys of Motherhood de Buchi Emecheta.
11h40- 12h15 : Débat
Séance III : Aux origines, le désert
Président de séance : Marcelin Vounda Etoa
15h- 15h20 : Zohra Bouchentouf-Siagh, Université de Vienne, Déplacement des lignes et inscription de la trace dans l??uvre de Malika Mokeddem.
15h20-15h40 : Dalila Belkacem, Université d?Oran, Nomadisme des êtres et nomadisme des mots dans Les Hommes qui marchent de Malika Mokeddem.
15h40-16h : Amal Chihab, Université d?Oran, L?errance ou la subversion de l?exil dans N?Zid de Malika Mokeddem.
16h-16h30 : Pause, Thé saharien
Séance III : Quête et errance
Présidente de séance : Bernard De Meyer
16h30-16h50 : Jacqueline Jondot, Université de Toulouse, Sur la route avec Jamal Mahjoub.
16h50-17h10 : Philip Whyte, Université de Tours, Quête et errance dans les romans de Abdulrazzak Gurnah.
17h10-17h30 : Mustapha Trabelsi, Université de Tunis, L?errance chez Tahar Bekri.
17h30-17h50 : Marcelin Vounda Etoa, Université de Yaoundé I, De la littérature migrante à la critique de la traversée.
17h50-18h30 : Débat
21h : Soirée théâtrale
« Façon d?aimer » texte théâtral d?Aristide Tarnagda, lu par l?auteur.
Mardi 14 Avril 2009
Séance I : De quelques poétiques nomades
Président de séance : Mustapha Trabelsi
8h30-8h50 : Mohammed Ismael Abdoun, Université d?Alger, Pour une poétique du texte nomade. Un exemple topique : Le Polygone étoilé de Kateb Yacine.
8h50- 9h10 : Bernard De Meyer, Université de KwaZulu-Natal, Afrique du Sud, Tierno Monenembo, écriture nomade, nomadisme de l?écriture.
9h10-9h30 : Zineb Ali Benali, Université Paris 8, Le nomade incertain.
9h30-9h50 : Débat
9h50-10h10 : Pause, Thé saharien
Séance II : Effacement et résurgence de la trace
Président de séance : Philip Whyte
10h10-10h30 : Hervé Sanson, Paris, La forme dibienne : un éloge de la différence/différance.
10h30-10h50 : Afifa Bererhi, Université d?Alger, Une chorégraphie de sable pour Le Désert sans détour de Mohammed Dib.
10h50-11h30 : Naget Khadda, Université de Montpellier, "Les sables n'ont-ils pas de mémoire?". Communication accompagnée de la projection de quelques ?uvres picturales de Mohammed Khadda.
11h30-12h : Débat
15h-17h
Table ronde avec les écrivains invités d?honneur
Jamal Mahjoub, Véronique Tadjo et Aristide Tarnagda Et Rachid Boudjedra, animée par Ben Lebdai, Amina Bekkat et Afifa Bererhi
Benaouda LEBDAI
Maître de conférences HDR (langue et littérature)
Responsable des Relations Internationales
Université d'Angers, 4, Bd lavoisier, 49016, Angers - Tel : 02 41 73 53 56
01 avril 2009
Mise en ligne : bibliographie de recherche sur V. Woolf
La bibliographie de recherche de F. Mouadi sur Virginia Woolf est en ligne sur le blog : cliquer ici. Elle est associée au sujet de doctorat : "Poétique de l'anonyme dans l'oeuvre de Virginia Woolf".
Il s'agit de la première bibliographie de recherche mise en ligne ici ; les autres bibliographies existantes seront ajoutées dans les prochaines semaines. Une nouvelle rubrique du blog permet d'accéder directement ; elle apparaît dans le menu "Travaux des étudiants".
Libellés :
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bibliographies de recherche,
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Woolf
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