26 septembre 2009

Traduction et subjectivité : Colloque octobre 2001 (Belgique)

Conceptualisations et noeuds de subjectivité en traduction - interprétation
Colloque International
Faculté de traduction - interprétation – Institut des Sciences du langage
UMons, Belgique
30-31 octobre 2010

Les dernières décennies ont vu fleurir les textes sur la théorie de la traduction et de l’interprétation, et ce phénomène est dû, entre autres paramètres, à la multiplication des centres de recherche, des cours et départements consacrés au domaine des Translation Studies ou de la traductologie, pour utiliser un terme dont la paternité revient au linguiste Georges Mounin et au philosophe Jean-René Ladmiral, sans oublier les écoles de traducteurs et interprètes aujourd’hui devenues, pour un bon nombre, Facultés de traduction et interprétation. Les raisons de ce surcroït d’intérêt sont nombreuses, diverses et paradoxalement convergentes : d’abord, la mondialisation, qui ne cesse de multiplier le nombre de contacts entre groupes d’individus de langues différentes des quatre coins de la planète ; ensuite, le développement des études sémiotiques, comme l e souligne Umberto Eco, études qui reconnaissent au phénomène de traduction une place centrale – pensons au débat nourri sur le concept de sens - ; enfin, l’amplification des recherches en informatique, qui est à l’origine de la mise au point de nombreux concepteurs de création ou de parachèvement des modèles de traduction artificielle recouvrant le domaine en expansion des outils d’aide à la traduction. Parallèlement, le questionnement linguistique et psycholinguistique, cognitif, psychanalytique et philosophique, aux côtés de la problématique historique et sociale posée depuis les débuts de l’ère traduisante qui est la nôtre, a abouti à la proposition d’approches épistémologiques plurielles qui semblent signer le caractère de dispersion de la réflexion en traductologie et qui semblent offrir tantôt une résistance tantôt une place à la reconnaissance « scientifique » de la part de subjectivité ou encore de créativité de toute entreprise traductive et interprétative.
Le présent Colloque se donne pour but de clarifier les divers modes de conceptualisations qui ont cours aujourd’hui dans les domaines de la science précités à la lumière de textes, corpu s ou discours variés, allant de la pratique dite « spécialisée » de la traduction ou de l’interprétation au texte littéraire ou poétique, n’excluant pas ce faisant la transposition intersémiotique. Les conférences pourront, en outre, prendre appui sur les réflexions engrangées au cours des Colloques qui se sont tenus à Mons en 2006 et 2008, à savoir Au-delà de la lettre et de l’esprit : pour une rédéfinition des concepts de source et de cible et La Forme comme paradigme du traduire[1]. Les orateurs auront à cœur de relever la pertinence de leurs moyens analytiques de rendre compte de la traduction ou de l’interprétation et, parallèlement, de cerner le nœud de subjectivité présent dans la plupart des versions traduites ou interprétées, sinon toutes, quel que soient les contraintes dictées par l’environnement tant linguistique que culturel ou économique. En outre, les approches littéraire, cognitive et le biais psychologique, voire psychanalytique, viendront cerner l’interférence du « je » traduisant dans toute opération de ce qu’il convient de reconnaître comme une transformation de l’original. Bien qu’il relèverait de la gageure de vouloir conduire à l’établissement d’une véritable épistémologie aussi adéquate qu’exhaustive à l’issue de ces échanges, le but poursuivi est bien celui-là et le Colloque y oeuvrera grâce à la variété et à la complémentarité des approches proposées.

Les propositions de communication sont à adresser à Nadia D’Amelio, Faculté de traduction et interprétation – Institut des Sciences du langage – Umons, Belgique, par courriel, avant le 1er février 2010.
Nadia_damelio@hotmail.com ; Nadia.damelio@umh.ac.be

Appel à contribution : L'image de l'Autre dans la littérature et les arts visuels anglais (XVIIe-XVIIIe)

Call for papers/ Appel à contributions - LISA e-journal (http://www.unicaen.fr/mrsh/lisa) :
L’identité à l’épreuve de l’altérité : l’image de l’Autre dans la littérature et les arts visuels anglais aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Argumentaire :
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les voyages de découverte et les voyages commerciaux qui conduisirent les Anglais aux Antilles et aux Caraïbes, en Chine, en Inde ou encore en terres australes, amenèrent ces derniers à rencontrer d’autres cultures et à confronter leur propre image à ces figures de l’altérité. A l’échelle nationale, la recherche identitaire fut marquée par les questions religieuses et politiques ou encore par la progressive distinction entre sphère privée et sphère publique et l’opposition féminin/masculin pour ne prendre que quelques exemples. L’image de l’Autre fait surgir de nombreuses questions philosophiques, éthiques ou culturelles : on peut en effet considérer l’altérité en fonction de sa culture, de son appartenance ethnique ou de ses origines géographiques, ou encore de son identité sociale ou sexuelle.

Objet d’observation tout autant que de fantasmes, l’Autre semble donc afficher des contours définitoires fluctuants sur lesquels il conviendra de s’interroger. Dès les XVIIe et XVIIIe siècles, l’Autre servit d’instrument de mesure des différences identitaires, sociales, sexuelles ou culturelles, et nombreuses furent les représentations qui consignèrent le besoin d’établir une frontière, imaginaire ou pas, entre « eux »et « nous ». La perception de l’altérité semble en effet indissociable d’une projection des préoccupations identitaires du Soi, ce qui pose la question de l’authenticité des représentations anglaises de l’Autre et amène ainsi à considérer l’articulation entre illusion, fiction et réalité.

La rencontre avec l’Autre au cours des voyages, mais aussi la « fictionnalisation » de l’image de l’Autre en littérature et ses diverses représentations visuelles dans les arts picturaux, graphiques ou plastiques, ont permis aux Anglais d’affiner leur propre définition de l’identité nationale, par le jeu du regard, de la mise en miroir ou de l’opposition. On s’intéressera ainsi à la façon dont la dialectique du Soi et de l’Autre se déploie à travers un imaginaire de l’altérité mais aussi de l’identité, joue avec les préjugés, construit ou recycle des stéréotypes raciaux, sociaux, culturels, ou bien invente et codifie les attributs de l’Autre. On envisagera les rapports à l’Autre sur le mode de la rencontre, de l’échange, ou bien de la confrontation, de la peur, voire de l’affrontement pour expliquer les réactions face à l’altérité : dénigrement, rejet, aliénation, ou bien idéalisation et intégration. On cherchera à montrer comment la figure de l’Autre a pu être modelée, voire modélisée pour correspondre aux attentes, réelles ou fantasmées, du Soi. Les analyses de l’image de l’Autre pourront se prêter à des approches théoriques variées (orientalisme, théories coloniales, féminisme, historisme, sémiologie ou histoire culturelle par exemple) afin de multiplier les points de vue.

Parmi les multiples pistes de réflexion possible, on pourra s’intéresser, à titre indicatif, aux suivantes :
- Présence ou mise en place de « zones de contact » (Mary Louise Pratt) entre le Soi et l’Autre (rencontres directes ou représentations) et leurs significations.
- L’exotisme de l’Autre (coutumes, rites, costumes, « folklore »)
- La représentation de l’altérité dans la culture matérielle : objets exotiques, objets de l’empire et des colonies, chinoiseries, turqueries, goût indien
- La question de l’identité territoriale : l’Ailleurs et l’espace national
- Identité nationale et dimensions politiques ou religieuses
- Figures « domestiques » de l’altérité (genre, classe, région)
- Altérité et langage : la langue de l’Autre
- Prêter sa voix à l’Autre : comment « écrire », « exprimer » et mettre en scène l’Autre
- Hybridité et hybridation : la préservation du Soi pour reprendre les termes de Jonathan Lamb (the Preservation of the Self) ou bien « l’indigénisation » (going native)

Merci d’envoyer vos propositions d’articles (entre 20 et 50 lignes), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, à Vanessa Alayrac-Fielding (valayrac@hotmail.com) ou Mickael Popelard (mickael.popelard@wanadoo.fr) avant le 30 janvier 2010 (les articles seront à envoyer avant le 30 septembre 2010). Les auteurs sont priés de respecter les normes de présentation indiquées sur le site de la Revue LISA/LISA e-journal (http://www.unicaen.fr/mrsh/lisa/presentFr.php?p=1 ou http://lisa.revues.org).

Parution : Virginia Woolf's Ethics of the Short Story

Vient de paraître :
Christine Reynier, Virginia Woolf's Ethics of the Short Story.
Basingstoke and New York : Palgrave Macmillan, 2009. 179p.
ISBN 978-0-230-22718-7.
Pour plus d'information : www.palgrave.com

Parution : Voices and Silences in the Contemporary Novel in English

Vient de paraître, avec le soutien du centre ERCLA (Paris IV Sorbonne) :
Voices and Silence in the Contemporary Novel in English
Edited by Vanessa Guignery (Newcastle-upon-Tyne: Cambridge Scholars Publishing, 2009) £39.99.ISBN13: 978-1-4438-1247-4 / ISBN: 1-4438-1247-1
http://www.c-s-p.org/Flyers/Voices-and-Silence-in-the-Contemporary-Novel-in-English1-4438-1247-1.htm

This volume examines the various processes at work in expressing silence and excessive speech in contemporary novels in English, covering the whole spectrum from effusiveness to muteness. Even if in the postmodern episteme language is deemed inadequate for speaking the unspeakable, contemporary authors still rely on voice as a mode of representation and a performative tool, and exploit silence not only as a sign of absence, block or withdrawal, but also as a token of presence and resistance. Logorrhoea and reticence are not necessarily antithetical as compulsive verbosity may work as a smokescreen to sidestep the real issues, while silences and gaps may reveal more than they hide. By submitting their texts to both expansion and retention, hypertrophy and aphasia, writers persistently test the limits of language and its ability to make sense of individual and collective stories. The present volume analyses the complex poetics of silence and speech in fiction from the 1960’s to the present, with special focus on Will Self, Graham Swift, John Fowles, Kazuo Ishiguro, Jenny Diski, Lionel Shriver, Michèle Roberts, Margaret Atwood, Jonathan Safran Foer, Salman Rushdie, Arundhati Roy, Zadie Smith, Jamaica Kincaid, Ryhaan Shah and J.M. Coetzee.

La modernité littéraire indienne : parution


Journée d'étude - Savoirs coloniaux, sciences postcoloniales




25 septembre 2009

Journée d'étude : Savoirs coloniaux, sciences postcoloniales

Les recherches sur les savoirs et sur les pratiques scientifiques en situation coloniale se sont multipliées dans les vingt dernières années. Les importantes perspectives critiques ouvertes par le questionnement postcolonial ont mis en évidence les continuités et les effets d’échos qui les relient aux savoirs et aux pratiques contemporains. Comment aborder l’autre aspect de la question : les modalités et les enjeux de la décolonisation scientifique recherchée par tous les acteurs depuis les années 1950 ? Cette journée propose de partir du contexte intellectuel des indépendances pour comprendre certaines des évolutions, autour de notions, de disciplines et d’objets, qui ont préparé et accompagné ce processus complexe.

10h-12 h 30
Discussion : Claude Blanckaert (CNRS)
Frederick Cooper (New York University) : "Le post-colonial, le néo-colonial et le colonial : Réflexions conceptuelles sur le changement politique et social pendant la période de la décolonisation »
Florence Renucci (CNRS) : "La doctrine et la naissance du droit d’outre-mer (1945 -années 70)"
Alice Conklin (Ohio State University) "From Race to Culture ? The 1950 UNESCO Race Statement and its Post-colonial Legacies”

14 h 00 – 18 h 00
Discussion : Ibrahima Thioub (Université Cheikh Anta Diop)
Kmar Bendana (Université de la Manouba) : "Engagement nationaliste et constitution
d’un corpus d’histoire tunisienne entre 1930 et 1960"
Sophie Dulucq (Toulouse II) : "Décoloniser l’histoire à la charnière des indépendances ?
Quelques exemples ouest-africains"
Pascal Bourdaux (EPHE) : "Des religions indochinoises à la recherche vietnamienne sur les religions. Une perspective dialogique de l’étude du fait religieux au XXème siècle "
Camille Lefebvre (Paris I) : "La décolonisation d’un lieu commun : l’artificialité des frontières
africaines. Ou comment les sciences ont balkanisé l’Afrique"

11 septembre 2009

Booker Prize 2009 : la shortlist

The Man Booker Prize for Fiction 2009 shortlist was announced on Tuesday 8 September 2009. Interviews with each of the authors can be found in the Perspective section of the Man Booker Prize website along with audio extracts of each of their titles.

The winner will be announced on Tuesday 6 October 2009.

- A S Byatt : The Children’s Book (Chatto & Windus) - Olive Wellwood is a famous writer, interviewed with her children gathered at her knee. For each of them she writes...
- J M Coetzee : Summertime (Harvill Secker) - A young English biographer is working on a book about the late writer, John Coetzee. He plans to focus on...
- Adam Foulds : The Quickening Maze (Jonathan Cape) - The Quickening Maze is based on real events and is set in and around the High Beach Asylum in 1840....
- Hilary Mantel : Wolf Hall (Fourth Estate) - Set in England in the 1520s, Henry VIII is on the throne, but has no heir. Cardinal Wolsey is his...
- Simon Mawer : The Glass Room (Little, Brown) - High on a Czechoslovak hill, the Landauer House shines as a marvel of steel, glass and onyx. Built specially for...
- Sarah Waters : The Little Stranger (Virago) - When Dr Faraday is urgently called to Hundreds Hall, he is both curious and nostalgic. Nearly thirty years before, he had...

Parution : La modernité littéraire indienne

La modernité littéraire indienne:Perspectives postcoloniales : Anne Castaing, Lise Guilhamon, Laetitia Zecchini (dir.)
Presses Universitaires de Rennes - Collection « interférences»
ISBN 978-2-7535-0898-9 / Prix 16€ / 256 pages
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2147

L’ ÉMERGENCE d’une « modernité » littéraire indienne est indissociable à la fois de la rupture coloniale et d’une continuité culturelle avec les traditions préexistantes. Les textes rassemblés ici proposent de réexaminer le sens et la portée de la question postcoloniale, entendue comme exploration critique de l’altérité et de la diversité, à la lumière de cette modernité.

Cet ouvrage obéit à une triple visée : faire une large place aux littératures indiennes en langues vernaculaires, des littératures trop souvent méconnues par les études postcoloniales qui tendent à privilégier les textes en anglais ; offrir au lecteur des traductions de plusieurs textes littéraires reflétant la complexité des héritages et des métissages qu’inventent ces littératures ; et enfin proposer des articles critiques écrits par des universitaires français ainsi que par des auteurs et intellectuels indiens revenant sur leur pratique d’écriture et sur les tensions traversant les cultures composites qui ont nourri et façonné cette pratique.

Il s’agit ainsi d’explorer dans leur spécificité poétique les littératures indiennes modernes dans leur ensemble et dans leur diversité en étudiant le dialogue complexe et mouvant qui se développe entre ces littératures, généralement dissociées par la critique et le processus historique au sein duquel elles émergent.

TABLE DES MATIÈRES
Anne CASTAING, Lise GUILHAMON, Laetitia ZECCHINI : Préface
Première partie - Traditions et Réinvention : L’imaginaire mythique aux sources de la modernité littéraire
U. R. ANANTHAMURTHY (trad. Laetitia Zecchini) : "Écrire en Inde aujourd’hui"
Nirmal VERMA (présenté et traduit par Annie MONTAUT) : "Brandon d’éternité"
Laetitia ZECCHINI : La relecture politique du MAHÂBHÂRATA dans SARPA SATRA, ou l’expression transgressive d’un poème en mouvement

Deuxième partie - Histoire : Écrire ou réécrire les violences de la colonisation et du communautarisme
Claudine LE BLANC : « Temps de malheur » et destins désastrés
Échos de la colonisation britannique dans les ballades collectées par John Faithfull Fleet au Karnataka
Anne CASTAING : Pour une poétique du fragment
Partition et Polyphonie dans GUZRÂ HUÂ ZAMÂNÂ de K. B. Vaid
Krishna Baldev VAID (présenté et traduit par Annie MONTAUT) : Le Train de Lahore
Jibanananda DAS (présenté et traduit par Olivier BOUGNOT) 1946-1947
AGYEYA (présenté et traduit Z. Arbaji, A. Castaing et M.Lopez) : Musulmans, tous frères

Troisième partie - La question postcoloniale : une exploration critique de l’altérité et la diversité
Émilienne BANETH-NOUAILHETAS : Le subalterne parle : voix ambiguës dans la fiction coloniale de Rudyard Kipling
Amit CHAUDHURI (trad Lise Guilhamon) : De la nécessité de définir un espace
Lise GUILHAMON : INDIAN ENGLISH ou MASALA ENGLISH : quelle variété d’anglais pour le roman indien anglophone ?
Laetitia ZECCHINI : À partir du livre de Jean-Loup Amselle, L’OCCIDENT DÉCROCHÉ, ENQUÊTE SUR LES POSTCOLONIALISMES, ou l’analyse d’un malentendu.

04 septembre 2009

Colloque International « Dislocation culturelle et construction identitaire en littérature et dans les arts »

Colloque International « Dislocation culturelle et construction identitaire en littérature et dans les arts », organisé par le Centre Ecritures de l’Université Paul Verlaine-Metz

UFR Lettres et Langues, UPVM, 1-3 octobre 2009

Programme:

Jeudi 1er octobre
13h30 Accueil des participants
14h00 Allocutions
Atelier 1 : Errances et communautés imaginaires (Salle A 41)
Modérateur : Charles Scheel (UPVM)
14h30 Cyril Vettorato, L’invention de la diaspora : l’exemple des « Amériques Noires »
15h00 Marion Sauvaire, Les diasporas caribéennes : de l’exil à l’errance
15h30 Lucia Manea, Déplacements identitaires et esthétiques de la dérive dans la littérature antillaise
16h30 Pause Café (Salle A 37)
17h00 Paul Dirkx, Une diaspora belge. Antinomie et formes de migration
17h30 Emmanuelle Grimaud, Le déplacement comme dislocation culturelle dans Les Assiégés de D’Arcy McNickle et Indian Blues de Sherman Alexie

Atelier 2 : Dislocations et reconfigurations textuelles (Salle A 208)
Modérateur : Richard Samin (U. Nancy 2)
14h30 Veronika Thiel, Dislocation culturelle et construction de l'identitaire littéraire chez Boubacar Boris Diop
15h00 Valentina Tarquini, Le lieu de la forme. L'écriture comme nouvel espace hybride d’une génération d’écrivains post-indépendante : Tahar Ben Jelloun et Boubacar Boris Diop
15h30 Jean-Christian N’Sanda, Le discours africain en mal d'autonomisation : le cas de Dossier Classé de Henri Lopes
16h30 Pause café (Salle A 37)
17h00 Daria Tunca, Au-delà de la schizophrénie postcoloniale : Becoming Abigail de Chris Abani / Beyond Postcolonial Schizophrenia : Chris Abani’s Becoming Abigail
17h30 Maya Boutaghou, Elles-mêmes comme des autres : Toru Dutt et Mayy Ziyadha

18h30 : Buffet
19h00 : Intervention de Pierre Halen : « De l’Afrique à l’Europe, un écrivain devient conteur »
20h00 : Spectacle au Théâtre du Saulcy : « Un fou noir au pays des blancs », de et avec Pie Tshibanda

Vendredi 2 octobre
Atelier 3 : Traverses culturelles (Salle A 32)
Modératrice : Maria-Cristina Batalha (U. Rio de Janeiro)
9h00 Aurélie Dinh Van, L’invention du local dans la dynamique explosive des écritures migrantes
9h30 Laurence Denooz, Construction d’une identité littéraire soudano-égypto-autrichienne : l’œuvre romanesque de Tarek Eltayeb
10h00 Flaviano Pisanelli, Identité, espace, représentation : la poésie italienne de la migration
11h00 Pause café (Salle A 37)
11h30 Pascal Eblin Fobah, Et Thot tomba sur la tête : le régime de l’altération codique dans la poésie africaine
12h00 Françoise Clary, Dislocations transculturelles : Le contre-discours afro-caribéen, mode de réappropriation identitaire

13h00 Déjeuner

Atelier 4 : Arts et dislocation (Salle A 32)
Modérateur : Alejandro Canseco-Jerez (UPVM)
14h30 Stéphane Massonet, Cobra en Afrique : récit d’une dépossession identitaire et trans-culturelle
15h00 Marie-Laure Allain, Tracey Rose : immersion dans les identités sud-africaines
15h30 Bénédicte Ledent, « De l’autre côté de la littérature » : Dislocation générique dans Hotel Impala de Baloji
16h30 Pause café (Salle A 37)
17h00 Patricia Caillé, L’Entre-deux France-Maghreb comme espace de production et de réception des documentaires réalisés par les femmes
17h30 Maria-Benedita Basto, Dislocations du canon, interrogations de l’empire : une histoire de défaites. Lectures du film Non, ou a vã glória de mandar de Manoel de Oliveira et du poème « As Quybyrycas » de Frey Joannes Garabatus
18h00 Valerio Iacobini, La violence de la consommation : Délocalisation et critique sociale dans le théâtre de Rodrigo Garcìa

Atelier 5 : Identités en tension (Salle A 33)
Modérateur : Gérald Préher (U. Versailles-Saint-Quentin)
14h30 Anne Castaing, Pour une poétique du divers : L’écriture de l’exil chez K. B. Vaid
15h00 Sabine Lauret, Moi éparpillé et moi hanté : conflits identitaires dans le roman de Jhumpa Lahiri The Namesake
15h30 Robert Mangoua Fotsing, « Noir à l’extérieur et blanc à l’intérieur » : problématique de l’identité chez Gaston-Paul Effa
16h30 Pause café (Salle A 37)
17h00 Daniela Grigorescu, Mémoire et identité chez Émile Ollivier
17h30 Cécile Marshall, Fièvre identitaire ou fièvre créatrice dans le théâtre de Reza de Wet
18h00 Isabelle Bénigno, De la dislocation à la reconstruction de l’identité aborigène: l’exemple de « Benang » de Kim Scott

20h00 : Repas festif

Samedi 3 octobre
Atelier 6 : Errances et communautés imaginaires (Salle A 32)
Modérateur : Paul Dirkx (U. Nancy 2)
9h00 Mélanie Potevin, L’errance et l’émergence de nouvelles structures narratives (chez J.-M. G. Le Clézio, V. S. Naipaul et Roberto Bolaño)
9h30 Alejandro Canseco-Jerez, Vers une civilisation post-urbaine? Enjeux des espaces et territoires dans les villes d'Amérique Latine
10h00 Myriam Geiser, La « littérature-monde » des banlieues : dislocation des systèmes littéraires
11h00 Pause café (Salle A 37)
11h30 Marta I. Waldegaray, Notre Amérique (1891, 1903) : lecture d’une dislocation conceptuelle
12h00 Gérald Préher, Dislocation historique et réhabilitation narrative : Nowhere Else on Earth, de Josephine Humphreys

Atelier 7 : Dislocations et reconfigurations textuelles (Salle A 33)
Modératrice : Bénédicte Ledent (U. Liège)
9h00 Désiré Wa Kabwe-Segatti, Dislocation culturelle ou « délocalisation » des espaces de créativité : cas des épigraphes chez Tierno Monénembo et Calixte Beyala
9h30 Cristina Batalha, Points de rencontre : Balzac, Eça de Queiros, Machado de Assis, Cristovao Tezza
10h00 Madeleine Laurencin, Entre Afrique du Sud et Australie : une écriture de l'intermédiaire
11h00 Pause café (Salle A 37)
11h30 Elisabeth Castadot, Se définir tant dans l’échange que dans l’écart : un paradoxe qui se résout par l’humour : Analyse de Confessions d'un musulman de mauvaise foi de S. Benaïssa
12h00 Brigitte Le Gouez, Comment ‘tenir ensemble tous les morceaux’: les voies/x italo-somaliennes de Cristina Ali Farah

13h00 Déjeuner

Conférence plénière (Salle A 32)
Modératrice : Kathie Birat (UPVM)
14h30 Charles Bonn, La non-constitution d’une littérature de l’immigration d’origine maghrébine en France, pourtant attendue : absence d’espace emblématique ou dissémination post-moderne ?

Fin du colloque : 16h00

Contacts :
Kathie Birat, birat@univ-metz.fr
Charles Scheel, charles.scheel@univ-metz.fr
Brigitte Zaugg, brigitte.zaugg@orange.fr

01 septembre 2009

Où en est la didactique du français ? Le point de vue de la poétique et de la théorie du langage

Information publiée le lundi 31 août 2009 par Fabula (source : Serge Martin)

Où en est la didactique du français ?
Le point de vue de la poétique et de la théorie du langage
avec Henri Meschonnic
Mercredi 23 septembre 2009, Caen
Journée d'études
organisée à et par l'IUFM de Basse-Normandie
(Université de Caen-Basse-Normandie)
Groupe de recherche et d'innovation
« Les archives, la vie et la théorie du langage » (responsable : Serge Martin)
avec le soutien
du Rectorat de l'Académie de Caen (collège des IPR de lettres)
de l'IMEC (Institut Mémoire de l'Édition Contemporaine)
du LASLAR (Université de Caen-Basse-Normandie)
et de la revue Le Français aujourd'hui (éd. Armand Colin)

Programme
9H00 : Accueil-café
9H30 : Ouverture par
Jean-Marc Guéguéniat, Directeur de l'IUFM,
Maryvonne Félix, IA-IPR-Lettres (Rectorat de Basse-Normandie),
Albert Dichy, Directeur littéraire de l'IMEC.
Matinée de réflexion sous la présidence de Jean-François Thémines, professeur des universités, directeur-adjoint (IUFM de Basse-Normandie)
10H00 : Sandrine Larraburu-Bédouret (Université de Pau) : « Du vers au poème : transformer l'enseignement de la poésie au lycée ».
10H30 : Jérôme Roger (IUFM d'Aquitaine) : « Faut-il rapporter les essais à l'argumentation ? Plaidoyer pour une physique du langage… ».
11H00 : Pause avec visite de l'exposition « Henri Meschonnic (1932-2009) et la revue Le Français aujourd'hui » (IUFM-IMEC)
11H30 : Philippe Païni (Collège, Marseille) : « Faut-il convoquer le vécu des élèves ? Autofiction et autobiographie en classe de français ».
12H00 : Serge Martin (IUFM de Basse-Normandie) : « Les problèmes de l'oralité : concevoir le continu didactique du parlé et de l'écrit ».
12H30 : Repas
Conférence-débat sous la présidence de Brigitte Diaz, professeur des universités, responsable du Master Lettres modernes et directrice du LASLAR (UCBN)
14H00 : Jean-Louis Chiss (Paris III, ancien rédacteur en chef de la revue Le Français aujourd'hui) : « L'enseignement du français : crise(s) ? »
15H00 : Débat avec les discutants (Patricia Fize et Éric Barjolle, IA-IPR de Lettres, et Marie-Claude Hubert, PIUFM Lettres) et les participants en vue de préparer une journée de suivi avec ateliers.

Il ne s'agira pas seulement de considérer l'oeuvre d'Henri Meschonnic récemment disparu (1932-2009) et dont les archives sont déposées à l'IMEC. Il y aurait bien évidemment à ne pas oublier que, depuis Pour la poétique (Gallimard, 1970), sa réflexion et les problèmes qu'elle engage n'ont cessé d'oeuvrer à une épistémologie de la théorie et de la pratique de la langue et de la littérature dans et par la critique du rythme, du sujet et de la société sans oublier la critique de l'école et de l'enseignement du français. On tentera d'ouvrir de nouveaux chantiers à l'heure où des perturbations considérables viennent bousculer les équilibres établis pour le moins dans l'enseignement du français de la maternelle à l'université : nouveaux programmes, masterisation de la formation des enseignants, etc.

On tentera donc de reprendre à nouveaux frais les conceptualisations que l'oeuvre de Meschonnic ont ouvertes : historicité radicale des discours comme combat contre le signe, oralité de l'écriture comme physique du langage, rythme du poème comme écoute du sujet, continu politique-éthique et poétique comme critique des séparations scolaires et universitaires traditionnelles, etc. Aussi on croisera, sans jamais les séparer, certaines de ces conceptualisations avec quelques problèmes d'aujourd'hui dès qu'il est question de penser les apprentissages-enseignements du français, langue et littérature, dans les institutions d'enseignement et leur diversité.

On partira du texte publié par Henri Meschonnic en juin 2000 dans Le Français aujourd'hui n° 130 (p. 100-107), « Plan d'urgence pour enseigner la théorie du langage » (texte issu d'un échange avec Luc Ferry et Edgar Morin) ainsi que de quelques autres passages de l'oeuvre. L'objectif de cette journée sera donc de répondre à l'exigence qu'il formulait in fine : « L'entraînement à la théorie du langage apparaît ainsi indispensable à chaque individu pour se situer dans le monde d'aujourd'hui. Le rendre plus intelligent. La visée même de l'enseignement. À commencer dès le primaire, et pas seulement dans les lycées ».

· Les exposés et la conférence seront suivis de discussions avec des « discutants » et le public.
· Une exposition de quelques manuscrits (autour de ses contributions à la revue Le Français aujourd'hui) empruntés au fonds « Henri Meschonnic » accompagnera la manifestation dans le hall de l'IUFM à Caen.
· Cette journée d'études sera suivie d'une journée de suivi au second semestre 2009-2010 sous forme d'ateliers afin de poursuivre certaines questions et de concrétiser les débats tant du côté de la formation des enseignants que de la pratique en classe de français sans oublier les pistes de recherche.
· La journée sera l'occasion de découvrir le livre issu d'une journée antérieure (IMEC, juin 2008) autour de l'oeuvre du grand linguiste Émile Benveniste (1902-1976), livre qui ouvre une nouvelle collection d'essais à l'Atelier du grand tétras : « Résonance générale : les essais pour la poétique ».

Responsable : IUFM de Basse-Normandie
Url de référence : http://www.caen.iufm.fr/
Adresse : 186 rue de la Délivrande 14000 Caen