Conceptualisations et noeuds de subjectivité en traduction - interprétation
Colloque International
Faculté de traduction - interprétation – Institut des Sciences du langage
UMons, Belgique
30-31 octobre 2010
Les dernières décennies ont vu fleurir les textes sur la théorie de la traduction et de l’interprétation, et ce phénomène est dû, entre autres paramètres, à la multiplication des centres de recherche, des cours et départements consacrés au domaine des Translation Studies ou de la traductologie, pour utiliser un terme dont la paternité revient au linguiste Georges Mounin et au philosophe Jean-René Ladmiral, sans oublier les écoles de traducteurs et interprètes aujourd’hui devenues, pour un bon nombre, Facultés de traduction et interprétation. Les raisons de ce surcroït d’intérêt sont nombreuses, diverses et paradoxalement convergentes : d’abord, la mondialisation, qui ne cesse de multiplier le nombre de contacts entre groupes d’individus de langues différentes des quatre coins de la planète ; ensuite, le développement des études sémiotiques, comme l e souligne Umberto Eco, études qui reconnaissent au phénomène de traduction une place centrale – pensons au débat nourri sur le concept de sens - ; enfin, l’amplification des recherches en informatique, qui est à l’origine de la mise au point de nombreux concepteurs de création ou de parachèvement des modèles de traduction artificielle recouvrant le domaine en expansion des outils d’aide à la traduction. Parallèlement, le questionnement linguistique et psycholinguistique, cognitif, psychanalytique et philosophique, aux côtés de la problématique historique et sociale posée depuis les débuts de l’ère traduisante qui est la nôtre, a abouti à la proposition d’approches épistémologiques plurielles qui semblent signer le caractère de dispersion de la réflexion en traductologie et qui semblent offrir tantôt une résistance tantôt une place à la reconnaissance « scientifique » de la part de subjectivité ou encore de créativité de toute entreprise traductive et interprétative.
Le présent Colloque se donne pour but de clarifier les divers modes de conceptualisations qui ont cours aujourd’hui dans les domaines de la science précités à la lumière de textes, corpu s ou discours variés, allant de la pratique dite « spécialisée » de la traduction ou de l’interprétation au texte littéraire ou poétique, n’excluant pas ce faisant la transposition intersémiotique. Les conférences pourront, en outre, prendre appui sur les réflexions engrangées au cours des Colloques qui se sont tenus à Mons en 2006 et 2008, à savoir Au-delà de la lettre et de l’esprit : pour une rédéfinition des concepts de source et de cible et La Forme comme paradigme du traduire[1]. Les orateurs auront à cœur de relever la pertinence de leurs moyens analytiques de rendre compte de la traduction ou de l’interprétation et, parallèlement, de cerner le nœud de subjectivité présent dans la plupart des versions traduites ou interprétées, sinon toutes, quel que soient les contraintes dictées par l’environnement tant linguistique que culturel ou économique. En outre, les approches littéraire, cognitive et le biais psychologique, voire psychanalytique, viendront cerner l’interférence du « je » traduisant dans toute opération de ce qu’il convient de reconnaître comme une transformation de l’original. Bien qu’il relèverait de la gageure de vouloir conduire à l’établissement d’une véritable épistémologie aussi adéquate qu’exhaustive à l’issue de ces échanges, le but poursuivi est bien celui-là et le Colloque y oeuvrera grâce à la variété et à la complémentarité des approches proposées.
Les propositions de communication sont à adresser à Nadia D’Amelio, Faculté de traduction et interprétation – Institut des Sciences du langage – Umons, Belgique, par courriel, avant le 1er février 2010.
Nadia_damelio@hotmail.com ; Nadia.damelio@umh.ac.be
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