Les
Rencontres interdisciplinaires "Non-Lieux de l'exil" sont organisées
par le programme scientifique du même nom (Fondation Maison des sciences
de l'homme, Paris) avec la collaboration du groupe de recherche POexil
(Université de Montréal), du Réseau Asie – Imasie (FMSH / CNRS) et du
Cardiff Research Group on Politics of Translating (Cardiff University)
ainsi que des Editions Non-lieu (Paris).
Langages de l’exil III “Les paradigmes du déplacement”
Le 21 novembre prochain, la rencontre des Non-lieux de l’exil s”associe avec le séminaire “Décolonisation et géopolitique de la connaissance”
(anciennement Décolonisation des savoirs) coordonné par Orazio Irrera,
Daniele Lorenzini, Matthieu Renault (Université Paris-Est Créteil (ED CS
– EA LIS)/ Fondation Maison des Sciences de l’Homme (Programme
Migrations Internationales) pour une longue rencontre (14h-18h30)
spécifiquement dévolue à l’analyse critique des paradigmes du
déplacement.
A partir de quels lieux –
géographiques, disciplinaires, épistémologiques – penser aujourd’hui les
paradigmes du déplacement territorial et conceptuel, apparemment
caractéristiques de la post-modernité ? Jamais les notions de
déplacement, de circulation, de diaspora, d’exil, d’espace, de
traduction, d’hybridité ou de métissage, mais aussi d’universalisme ou
de race, n’ont parues si prégnantes, au point de se diluer parfois en
lieux communs. Leur historicité même reste au cœur des débats et
participe étroitement à leur (ré)élaboration. Elle est également devenue
inséparable d’une géographie conceptuelle soulevant la question des
lieux – sinon des non-lieux -, des ancrages et des nouvelles
limites/frontières de la connaissance et partant, de ses
transformations.
Ce séminaire conjoint se propose donc de retracer l’”histoire immédiate” de concepts dont l’émergence ou la redéfinition ont constitué, ces dernières années, un enjeu crucial pour la recherche en sciences humaines. Un concept sera soumis à l’analyse d’un chercheur, puis mis en débat, afin d’interroger autant ce qu’il saisit que ce qu’il laisse échapper et de proposer, au-delà de toute profusion de références et pensées tutélaires, les éléments de son possible renouvellement.
Ce séminaire conjoint se propose donc de retracer l’”histoire immédiate” de concepts dont l’émergence ou la redéfinition ont constitué, ces dernières années, un enjeu crucial pour la recherche en sciences humaines. Un concept sera soumis à l’analyse d’un chercheur, puis mis en débat, afin d’interroger autant ce qu’il saisit que ce qu’il laisse échapper et de proposer, au-delà de toute profusion de références et pensées tutélaires, les éléments de son possible renouvellement.
Avec
Stéphane Dufoix « Diaspora » (Université Paris-Ouest Nanterre), Rada Ivekovic “Traduction” (GTM, CNRS, Paris 8), Claire Hancock “Terrains” (Université de Créteil), Alexis Nuselovici (Nouss) « Exil » (Cardiff University), Dominique Rolland « Métissage » (Inalco)
Eléments bio-bibliographiques
DUFOIX Stéphane est
maître de conférences HDR en sociologie à l’Université de Paris Ouest
Nanterre la Défense (laboratoire Sophiapol). Ancien membre de l’Institut
universitaire de France (2007-2012), il enseigne la sociologie
politique, la sociologie historique et l’épistémologie de la
globalisation. Ses thèmes de recherches incluent l’exil, l’immigration,
les discours sur l’identité française, la généalogie des concepts et le
transnationalisme. Parmi ses publications : Politiques d’exil. Hongrois, Polonais et Tchécoslovaques en France depuis 1945, Paris, PUF, 2002 ; Les diasporas, Paris, PUF, coll. Que sais-je, 2003 ; Les mots de l’immigration (avec Sylvie Aprile), Paris, Belin, 2009, et La Dispersion. Une histoire des usages du mot diaspora, Paris, Editions Amsterdam, 2012. Il a co-dirigé avec Patrick Weil, L’esclavage, la colonisation, et après..., Paris, PUF, 2005 ; et, avec Anne de Tinguy et Carine Guerassimoff, Loin des yeux près du cœur. Les Etats et leurs expatriés, Paris, Presses de Sciences-Po, 2010. En 2013, il va faire paraître, en co-direction avec Alain Caillé, Le tournant global. Les sciences humaines et sociales face à la globalisation, Paris, La Découverte.
HANCOCK Claire
est maîtresse de conférences en géographie à l’UPEC (université
Paris-Est à Créteil), membre du Lab’Urba et en délégation à l’IUF. Elle a
fait partie des premiers géographes français à s’intéresser au courant
postcolonial, dont elle a rendu compte en 2001 (« ‘L’Empire
contre-attaque’ : la géographie postcoloniale des pays anglophones », in
J.-F. Staszak (dir.), Géographies anglo-saxonnes : tendances contemporaines,
Belin). Elle a depuis publié plusieurs articles interrogeant les
implications de ce courant pour la pratique de la recherche en
géographie (« Décoloniser les représentations : esquisse d’une
géographie culturelle de nos Autres », in Annales de Géographie
n°660-661, 2008, « « Délivrez-nous de l’exotisme » : quelques
réflexions sur des impensés de la recherche géographique sur les Suds
(et les Nords) », in Autrepart, n°41, 2007).
IVEKOVIC Rada, philosophe
et indianiste à la forte formation linguistique, a fait des études à
l’université de Zagreb et à l’université de Belgrade et, de 1970 à 1973,
a continué ses études de la philosophie bouddhiste à l’université de
Delhi (doctorat 1972). Elle a enseigné la philosophie au Département de
philosophie de l’Université de Zagreb de 1975 jusqu’en 1991. Après un
bref détour par l’Université de Paris-7, elle a enseigné au Département
de philosophie de l’Université de Saint-Denis (Paris-8) de 1992-2003
puis à l’Université de Saint-Étienne, a été directrice de programme au
Collège international de philosophie, Paris (2004-2010). Elle est membre
de l’équipe éditoriale du réseau scientifique TERRA et de Transeuropéennes.
Parmi ses publications en français : ”Orients : critique de la raison
postmoderne”, Paris, Noël Blandin, 1992, “La Croatie depuis
l’effrondrement de la Yugoslavie”, Paris: L’Harmattan, 1994, “Le Sexe de
la philosophie”.Jean-François Lyotard et le féminin, Paris,
L’Harmattan, 1997, “Bénarès. Essai d’Inde”, Paris, L’Harmattan, 2001,
“Dame nation. Nation et différences des sexes”, Ravenne, Longo Editore,
2003, “Le Sexe de la nation”, Paris, Léo Scheer, 2003. A paraitre
: ”Uses and Misuses of Reason, Zubaan – Kali for Women”, New Delhi et
“Paradoxes de la souveraineté. Le charme discret des bouddhismes”,
Klincksieck, Paris .
NUSELOVICI (NOUSS) Alexis est professeur à la School of European languages, Translation and Politics de l’Université de Cardiff (Royaume-Uni), où il occupe le poste de Chair of Modern Cultural Studies.
Il est aussi professeur associé au Département de linguistique et de
traduction de l’Université de Montréal, où il a enseigné pendant une
quinzaine d’années. Il a également été professeur invité au Brésil, en
Turquie, en Espagne et en France. Membre de plusieurs équipes de
recherche internationales, il a en outre créé et dirige le groupe de
recherche montréalais « POexil » (http://www.poexil.umontreal. ca)
ainsi que le « Cardiff Research Group on Politics of Translating » qui
étudie l’acte traductif sous ses aspects éthiques et politiques. Il a
publié une dizaine de livres dont La modernité (Paris, PUF, collection « Que sais-je? », 1995), Dire l’événement, est-ce possible? (avec Jacques Derrida et Gad Soussana, Paris, L’Harmattan, 1997), Métissages. De Arcimboldo à Zombi (avec François Laplantine, Paris, Pauvert, 2001), Plaidoyer pour un monde métis (Paris, Editions Textuel, 2005) et Paul Celan. Les lieux d’un déplacement
(Lormont, Éditions Le Bord de l’Eau, 2010). Il est également traducteur
et a écrit les livrets de plusieurs opéras. Il est par ailleurs
directeur du programme “Non-lieux de l’exil”.
ROLLAND Dominique est
ethnologue et maître de conférences à l’INALCO. Ses thématiques de
recherche portent sur les questions de métissage et d’identités
plurielles constituées à partir de situations coloniales et prolongées
dans le contexte métropolitain de l’immigration, au travers de terrains
dans le sud est de Madagascar, (fin des années 70) , une expérience de
recherche appliquée à l’éducation au Zaïre (actuellement République
démocratique du Congo) , et depuis la fin des années 90, un retour
réflexif sur des origines familiales eurasiennes. Ces trois étapes sont
jalonnées de publications à la fois scientifiques et littéraires, un
travail d’écriture assurant la transition entre les différentes
publications. Parmi celles-ci : Glissements de terrain (édition Elytis, 2010), De sang mêlé, chroniques du métissage en Indochine (Elytis, 2006), « Métis d’Indochine, l’inconfort d’un entre-deux » L’Autre- cliniques, cultures et sociétés, septembre 2007, Petits Vietnams, histoire des camps de rapatriés d’Indochine (Elytis, 2010), « De Saigon à Sainte Livrade sur lot, l’épopée des rapatriés d’Indochine (1956-2009) » l’Autre, cliniques cultures et sociétés, juin 2010,vol 11, n°1, Cliniques d’Asie
Coordination : Alexandra Galitzine-Loumpet, Matthieu Renault, Virginie Symaniec
Lieu : Salle CNRS -640-641, Noyau A, Bâtiment Le France
190 avenue de France, 75013 Paris
Métro : Quai de la gare (ligne 6), Bus 89
Inscription conseillée : marine.sam@asie-pacifique.
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