Pour info :
Appel à communication / Call for papers
Journée d’étude, 22 mars 2013
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères
Université de Nantes
« Représentation des nations américaine et britannique
dans la photographie de femme et les travaux contemporains de femmes photographes »
Cette journée d’études propose de prendre part à un événement interdisciplinaire rassemblant des chercheurs engagés dans l’étude de la photographie, dans les études de genre, les études culturelles, visuelles, l’art et l’histoire. La photographie de femme et les travaux de femmes photographes contemporaines seront considérés sous divers éclairages (que ce soit pour documenter, pour enregistrer des événements historiques, des changements sociaux, pour souligner des caractéristiques anthropologiques, sur fond de paysages naturels ou urbains, qu’il s’agisse de portraits, de scènes de crime, d’objets d’art contemporain ou d’outils publicitaires), illustrant et donnant voix à l’américanicité et à la britannicité, explorant les potentialités de la photographie pour définir ou recadrer la notion de nation.
Partant du postulat de Benedict Anderson selon lequel « les communautés doivent être distinguées, non par leur fausseté/authenticité, mais par le style selon lequel elles sont imaginées » (Imagined Communities, 1983), la représentation visuelle de la nation en photographie est cruciale pour comprendre l’idée de sentiment d’appartenance. Cette première journée d’études s’intéressera à l’interrelation entre identité nationale et représentation de la femme, ainsi qu’au rôle des femmes en tant que créatrices d’images engagées dans la compréhension/la perception/la formulation de la nation. Comment la photographie peut-elle construire/modifier/déconstruire la nation et un sentiment d’appartenance corrélé ? Comment la photographie féminine/féministe peut-elle contribuer à/déconstruire ce sentiment d’appartenance ? Comment la nation est-elle représentée dans ces photographies de/par des femmes (iconicité, résonnances, femmes en tant que sujets/objets/modèles/muses sur- ou dé-esthétisés, etc.), et pour qui (l’autre, le monde, le citoyen, le soi) ?
L’hypothèse de la vérité photographique et de l’(im)possibilité même de la représentation sont souvent mises en question, puisque la représentation photographique est partiale, fragmentée et peut-être illusoire. Cette journée d’études se concentrera sur l’ambiguïté même de la photographie, sur le médium et l’environnement dans lequel elle se situe, sur l’intention consciente ou inconsciente des faiseurs ou faiseuses d’images, et sur les contextes divers qui mènent à des lectures multiples, tandis que le processus photographique reste constamment ouvert à l’expérimentation. La photographie est un mode de représentation créatif et technologique dont les hommes ou les femmes photographes américains et britanniques ont acquis la maîtrise, soulevant des questions essentielles et d’actualité, telles que la définition du genre et ses intersections avec la sexualité, la race, la classe, la nationalité.
Chaque photographie à laquelle nous sommes confronté est une image dynamique, polysémique, qui a sa propre intégrité, mais qui peut aussi être réinterprétée à travers de nouvelles connections et juxtapositions issues de l’expérience du spectateur, liées à sa mémoire, son sentiment d’identification nationale ou d’appartenance au genre féminin ou masculin, servant de filtre à travers lequel l’information visuelle est perçue (théories de la réception esthétique).
Les contextes sociaux, politiques et historiques participent de la construction et de la lecture de la nation telle qu’elle est articulée autour de la représentation des femmes. L’incarnation par la femme de la domesticité, avec l’évolution du rôle des femmes dans la sphère publique, ou le corps de la femme comme allégorie de la nation, sont-elles des notions encore recevables ou redéfinissables ? D’autres images de la nation incarnée par les femmes ont-elles émergées durant des moments spécifiques et sous certaines conditions : contre-culture des années 60, conservatisme des années Reagan et Thatcher, « Cool Britannia », après-11 septembre, « War on Terror » dans un climat anti-terroriste, etc. ?
Les orientations suggérées ici sont non-exhaustives et ne sont que des pistes possibles. Les propositions peuvent être diachroniques (s’intéressant à des périodes plus ou moins longues), synchroniques (études d’œuvres sérielles, individuelles, monographiques, pour illustrer des concepts plus larges selon des approches disciplinaires variées), ou comparatives (en particulier pour mettre l’accent sur les caractéristiques partagées entre photographie américaine et britannique).
Les propositions seront constituées d’un résumé en anglais de 300 mots et d’une courte note biographique à adresser à jane.bayly@univ-nantes.fr et julie.morere@univ-nantes.fr avant le 30 novembre 2012.
Journée d’étude, 22 mars 2013
Centre de Recherche sur les Identités Nationales et l'Interculturalité (CRINI)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères
Université de Nantes
« Représentation des nations américaine et britannique
dans la photographie de femme et les travaux contemporains de femmes photographes »
Cette journée d’études propose de prendre part à un événement interdisciplinaire rassemblant des chercheurs engagés dans l’étude de la photographie, dans les études de genre, les études culturelles, visuelles, l’art et l’histoire. La photographie de femme et les travaux de femmes photographes contemporaines seront considérés sous divers éclairages (que ce soit pour documenter, pour enregistrer des événements historiques, des changements sociaux, pour souligner des caractéristiques anthropologiques, sur fond de paysages naturels ou urbains, qu’il s’agisse de portraits, de scènes de crime, d’objets d’art contemporain ou d’outils publicitaires), illustrant et donnant voix à l’américanicité et à la britannicité, explorant les potentialités de la photographie pour définir ou recadrer la notion de nation.
Partant du postulat de Benedict Anderson selon lequel « les communautés doivent être distinguées, non par leur fausseté/authenticité, mais par le style selon lequel elles sont imaginées » (Imagined Communities, 1983), la représentation visuelle de la nation en photographie est cruciale pour comprendre l’idée de sentiment d’appartenance. Cette première journée d’études s’intéressera à l’interrelation entre identité nationale et représentation de la femme, ainsi qu’au rôle des femmes en tant que créatrices d’images engagées dans la compréhension/la perception/la formulation de la nation. Comment la photographie peut-elle construire/modifier/déconstruire la nation et un sentiment d’appartenance corrélé ? Comment la photographie féminine/féministe peut-elle contribuer à/déconstruire ce sentiment d’appartenance ? Comment la nation est-elle représentée dans ces photographies de/par des femmes (iconicité, résonnances, femmes en tant que sujets/objets/modèles/muses sur- ou dé-esthétisés, etc.), et pour qui (l’autre, le monde, le citoyen, le soi) ?
L’hypothèse de la vérité photographique et de l’(im)possibilité même de la représentation sont souvent mises en question, puisque la représentation photographique est partiale, fragmentée et peut-être illusoire. Cette journée d’études se concentrera sur l’ambiguïté même de la photographie, sur le médium et l’environnement dans lequel elle se situe, sur l’intention consciente ou inconsciente des faiseurs ou faiseuses d’images, et sur les contextes divers qui mènent à des lectures multiples, tandis que le processus photographique reste constamment ouvert à l’expérimentation. La photographie est un mode de représentation créatif et technologique dont les hommes ou les femmes photographes américains et britanniques ont acquis la maîtrise, soulevant des questions essentielles et d’actualité, telles que la définition du genre et ses intersections avec la sexualité, la race, la classe, la nationalité.
Chaque photographie à laquelle nous sommes confronté est une image dynamique, polysémique, qui a sa propre intégrité, mais qui peut aussi être réinterprétée à travers de nouvelles connections et juxtapositions issues de l’expérience du spectateur, liées à sa mémoire, son sentiment d’identification nationale ou d’appartenance au genre féminin ou masculin, servant de filtre à travers lequel l’information visuelle est perçue (théories de la réception esthétique).
Les contextes sociaux, politiques et historiques participent de la construction et de la lecture de la nation telle qu’elle est articulée autour de la représentation des femmes. L’incarnation par la femme de la domesticité, avec l’évolution du rôle des femmes dans la sphère publique, ou le corps de la femme comme allégorie de la nation, sont-elles des notions encore recevables ou redéfinissables ? D’autres images de la nation incarnée par les femmes ont-elles émergées durant des moments spécifiques et sous certaines conditions : contre-culture des années 60, conservatisme des années Reagan et Thatcher, « Cool Britannia », après-11 septembre, « War on Terror » dans un climat anti-terroriste, etc. ?
Les orientations suggérées ici sont non-exhaustives et ne sont que des pistes possibles. Les propositions peuvent être diachroniques (s’intéressant à des périodes plus ou moins longues), synchroniques (études d’œuvres sérielles, individuelles, monographiques, pour illustrer des concepts plus larges selon des approches disciplinaires variées), ou comparatives (en particulier pour mettre l’accent sur les caractéristiques partagées entre photographie américaine et britannique).
Les propositions seront constituées d’un résumé en anglais de 300 mots et d’une courte note biographique à adresser à jane.bayly@univ-nantes.fr et julie.morere@univ-nantes.fr avant le 30 novembre 2012.
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