Le Séminaire "Politique des sciences", EHESS, a mis en ligne son calendrier 2013-2014. 1ère séance vendredi 22 novembre.
Programme de l'année :
Site web : http://pds.hypotheses.org/
Adresse(s) électronique(s) de contact : michel.barthelemy(at)ehess.fr, descimon(at)ehess.fr
Programme de l'année :
- Isabelle Backouche, maîtresse de conférences à l'EHESS (TH)
- Michel Barthélémy, chargé de recherche au CNRS
- Claude Calame, directeur d'études à l'EHESS (TH)
- Robert Descimon, directeur d'études à l'EHESS (TH)
- Sophie Desrosiers, maître de conférences à l'EHESS
- Elie Haddad, chargé de recherche au CNRS
- Mary Picone, maîtresse de conférences à l'EHESS (TH)
- Sophie Pochic, chargée de recherche au CNRS
- Christian Topalov, directeur d'études à l'EHESS (*)
S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.
2e et 4e jeudis du mois
de 17 h à 19 h
(salle M. et D. Lombard, 96 bd Raspail 75006 Paris),
du 22 novembre 2012 au 23 mai 2013. La séance du 22 novembre se déroulera de 17 h à 20 h
Le séminaire « Politiques des sciences » s’interroge sur l'émergence de
nouveaux rapports sociaux dans le monde de la recherche (précarisation
de l'emploi, montée en puissance de l'ordre gestionnaire, nouvelles
formes de dépendance...). À partir du croisement d'expériences et
d'enquêtes, d'études des textes publics (décrets, rapports,
déclarations) et des politiques scientifiques (programmes ANR, appels
d'offre européens, "initiatives d'excellence"), on y examinera les
présupposés idéologiques et les conséquences de la politique
contractuelle et des nouvelles formes d'évaluation sur les conditions de
la recherche scientifique en Europe, en particulier dans le domaine des
sciences humaines – en remontant aussi dans le temps pour mieux saisir
le sens des transformations en cours. Pour y parvenir, la dimension
comparative des enquêtes sera essentielle. Face à la logique enclenchée
par le processus de Bologne, le séminaire sera également un outil de
réflexion pour la formation de propositions alternatives, permettant de
garantir la maîtrise individuelle et collective de notre activité
scientifique, ainsi que l'action des chercheurs et enseignants
chercheurs comme citoyens. Projet collectif d'enseignement, ce séminaire
est destiné à tous les publics de chercheurs et d'étudiants qui
souhaitent inscrire une dimension critique dans les métiers de la
recherche saisis dans leur diversité.
22 novembre : "Où vont les assises de l’enseignement supérieur et de la recherche-1 ? : cadre et processus de concertation"
22 novembre : "Où vont les assises de l’enseignement supérieur et de la recherche-1 ? : cadre et processus de concertation"
Débat avec : Katia Béguin (université Paris-I Panthéon-Sorbonne) chargée de la coordination scientifique des assises, et Lionel Larqué, animateur de l'Alliance Sciences Société.
- Modérateur : Robert Descimon
13 décembre 2012 : "Les précaires dans l’enseignement supérieur et la recherche"
Des secrétaires, des cuisiniers(ères), des informaticien(nes) embauché(es) en CDD dix mois sur douze depuis parfois plus de dix ans : l’interruption des deux mois de vacances, sans salaire, permet aux universités de contourner l’obligation de pérenniser des contrats après six années d’embauche consécutives. Des enseignant(es) rémunéré(es) en vacations, mode de rémunération par lequel les établissements publics économisent sur les cotisations chômage de leurs personnels. Des docteur(es) sans poste qui, courant après des contrats de quelques mois, s’éparpillent d’un objet de recherche à l’autre, contraint(es) d’utiliser les indemnités de chômage pour financer leurs recherches entre deux contrats. Des ingénieur(es) et des technicien(nes) qui travaillent trois ans sur des plate-formes et sont remercié(es) pour organiser une rotation des sans-droits.
De fait, la politique de concurrence exacerbée entre les établissements et entre les personnels, orchestrée par la loi dite du Pacte pour la recherche, la loi LRU, les structures dites d’excellences (Idex, etc), l’AERES et les dispositifs organisant la course aux ressources propres (appels d’offres de l’ANR, appels d’offres du Grand Emprunt, contrats européens, formation par apprentissage, formation continue,…) aboutit inévitablement à développer dramatiquement l’emploi précaire notamment par l’explosion des appels d’offres générés par ce système, à ne pas améliorer la réussite des étudiants, à réduire la démocratie et la collégialité comme une peau de chagrin, et à terme à remettre en cause le statut de fonctionnaire dans l’ESR.
Nos invités présenteront la mobilisation actuelle, notamment l’Appel des 50000 et les collectifs Sortir de la précarité.
10 janvier 2013 : "Les ITA et Biatoss dans la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche"
Invités : Mireille Delbraccio, ingénieur d’études Cnrs en philosophie et Damien Cartron assistant-ingénieur Cnrs en sociologie.
24 janvier 2013 : "Où vont les assises de l’enseignement supérieur et de la recherche-2 ? : bilan et perspectives "
La séance abordera la question des libertés académiques appréhendée du côté des structures de la gouvernance, du côté également de la liberté d’expression des acteurs « oubliés » du monde universitaire que sont les PRAG, vacataires et professeurs de CPGE. Enfin nous nous intéresserons à la place résiduelle laissée à la communauté universitaire dans le processus de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Débat avec :
Depuis le 1er janvier 2012, la quasi-totalité des universités sont passées au régime dit des « responsabilités et compétences élargies » (RCE) qui leur confère une autonomie de gestion, en particulier de leur masse salariale. Si les dangers structurels que font peser les RCE sur les finances universitaires ont été pointés dès 2010 par des syndicats et des associations, ce n’est qu’à la fin du printemps 2012, au moment du changement de majorité politique et avec l’annonce de la tenue d’Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche, que des présidents d’université, relayés par les médias, ont rendu publique la situation financière critique de leurs établissements, certains étant mis sous la tutelle, officielle ou officieuse, des recteurs d’Académies. La question financière a pourtant été largement absente des débats des Assises de l’ESR, le ministère ayant fait savoir qu’il ne reviendrait pas sur le fond de l’autonomie de gestion des établissements. Pourtant, depuis la rentrée 2012, des formations ont fermé leur porte, le nombre de contrats doctoraux s’effondre dans certaines universités, les contrats précaires se multiplient. Et en ce début 2013, les informations parviennent, de plus en plus nombreuses, d’universités dont les présidences et les CA ont décidé de ne pas pourvoir une partie des postes supplémentaires qui viennent de leur être attribués et d’utiliser l’argent ainsi économisé pour équilibrer leurs budgets.
Modérateur : Élie Haddad (chargé de recherche au CNRS)
14 mars 2013 : "Autour du livre d’Isabelle Bruno et d’Emmanuel Didier : Benchmarking. L’État sous pression statistique (Paris, La Découverte, 2013)"
Les techniques de management expérimentées dans le monde de l’entreprise et connues sous le nom de benchmarking sont au cœur des réformes de l’État depuis une dizaine d’années, en France et ailleurs. Instrument de gouvernement statistique se présentant comme mesure de la performance, le benchmarking transforme en profondeur le rapport des individus à leur travail, et les logiques mêmes du service public. La police, l’hôpital, l’Université ont été confrontés à ces nouveaux modes de gestion des ressources humaines. Avec quelles conséquences ? Pour quels objectifs ? Isabelle Bruno et Emmanuel Didier présenteront leur recherche sur ce processus au cœur des transformations des États et des métiers, que ce soit dans l’enseignement supérieur et la recherche ou ailleurs.
Invités: Isabelle Bruno (maîtresse de conférences à l’Université Lille 2) et Emmanuel Didier (chargé de recherche au CNRS)
Modérateur : Élie Haddad (chargé de recherche au CNRS)
28 mars 2013 : "La réforme de la formation des enseignants"
Invités : Didier Frydman (professeur d'histoire-géographie IUFM de Créteil, membre fondateur de la Coordination nationale pour la formation des enseignants (CNFDE) et du GRDFE) et Alexis Grélois (Historien, Université de Rouen)
Modératrice : Laurence de Cock (historienne et professeure d’histoire au lycée de Nanterre, vice-présidente du Comité de Vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH)
11 avril 2013 : "la mutation néo-libérale de l’école et de l’enseignement supérieur : conditions, modalités et…résistances ?"
Invités : Fabien Eloire (Université Lille 1 - Clersé) et Christian Laval (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Modérateur : Michel Barthélémy
25 avril 2013 : "L'extension du domaine numérique et la question de l'Open Access : les enjeux scientifiques, politiques et économiques"
Invités : Sylvain Piron (EHESS) et Pierre Mounier (Directeur adjoint du Centre pour l'édition électronique ouverte de l'EHESS) et quelques autres.
Modératrice : Mary Picone
23 mai 2013 : "La démocratisation de l'Éducation nationale, condition de sa refondation"
Débat avec :
Débat avec : Joan Cortinas et Artemisa Flores Espinola (membres de la coordination nationale des précaires ESR), Sébastien Hernandez (Sud étudiant EHESS), Bernard Jusserand (Physicien, CNRS, SNTRS CGT, section de Jussieu)
- Modérateur : Robert Descimon
Des secrétaires, des cuisiniers(ères), des informaticien(nes) embauché(es) en CDD dix mois sur douze depuis parfois plus de dix ans : l’interruption des deux mois de vacances, sans salaire, permet aux universités de contourner l’obligation de pérenniser des contrats après six années d’embauche consécutives. Des enseignant(es) rémunéré(es) en vacations, mode de rémunération par lequel les établissements publics économisent sur les cotisations chômage de leurs personnels. Des docteur(es) sans poste qui, courant après des contrats de quelques mois, s’éparpillent d’un objet de recherche à l’autre, contraint(es) d’utiliser les indemnités de chômage pour financer leurs recherches entre deux contrats. Des ingénieur(es) et des technicien(nes) qui travaillent trois ans sur des plate-formes et sont remercié(es) pour organiser une rotation des sans-droits.
De fait, la politique de concurrence exacerbée entre les établissements et entre les personnels, orchestrée par la loi dite du Pacte pour la recherche, la loi LRU, les structures dites d’excellences (Idex, etc), l’AERES et les dispositifs organisant la course aux ressources propres (appels d’offres de l’ANR, appels d’offres du Grand Emprunt, contrats européens, formation par apprentissage, formation continue,…) aboutit inévitablement à développer dramatiquement l’emploi précaire notamment par l’explosion des appels d’offres générés par ce système, à ne pas améliorer la réussite des étudiants, à réduire la démocratie et la collégialité comme une peau de chagrin, et à terme à remettre en cause le statut de fonctionnaire dans l’ESR.
Nos invités présenteront la mobilisation actuelle, notamment l’Appel des 50000 et les collectifs Sortir de la précarité.
10 janvier 2013 : "Les ITA et Biatoss dans la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche"
Invités : Mireille Delbraccio, ingénieur d’études Cnrs en philosophie et Damien Cartron assistant-ingénieur Cnrs en sociologie.
- Modératrice : Annick Kieffer, ingénieur de recherche Cnrs
24 janvier 2013 : "Où vont les assises de l’enseignement supérieur et de la recherche-2 ? : bilan et perspectives "
- Henri Audier (CNRS, directeur de recherche émérite) voir http://blog.educpros.fr/henriaudier/
- Christophe Pébarthe (MC Histoire, Bordeaux III)
- Modérateur : Michel Barthélémy
La séance abordera la question des libertés académiques appréhendée du côté des structures de la gouvernance, du côté également de la liberté d’expression des acteurs « oubliés » du monde universitaire que sont les PRAG, vacataires et professeurs de CPGE. Enfin nous nous intéresserons à la place résiduelle laissée à la communauté universitaire dans le processus de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Débat avec :
- Sandrine Garcia (P9 - Dauphine)
- Jean-François Méla (Paris-13)
- Denis Roynard (PRAG - Centrale Marseille, président du SAGES)
- Modérateur : Michel Barthélémy
Depuis le 1er janvier 2012, la quasi-totalité des universités sont passées au régime dit des « responsabilités et compétences élargies » (RCE) qui leur confère une autonomie de gestion, en particulier de leur masse salariale. Si les dangers structurels que font peser les RCE sur les finances universitaires ont été pointés dès 2010 par des syndicats et des associations, ce n’est qu’à la fin du printemps 2012, au moment du changement de majorité politique et avec l’annonce de la tenue d’Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche, que des présidents d’université, relayés par les médias, ont rendu publique la situation financière critique de leurs établissements, certains étant mis sous la tutelle, officielle ou officieuse, des recteurs d’Académies. La question financière a pourtant été largement absente des débats des Assises de l’ESR, le ministère ayant fait savoir qu’il ne reviendrait pas sur le fond de l’autonomie de gestion des établissements. Pourtant, depuis la rentrée 2012, des formations ont fermé leur porte, le nombre de contrats doctoraux s’effondre dans certaines universités, les contrats précaires se multiplient. Et en ce début 2013, les informations parviennent, de plus en plus nombreuses, d’universités dont les présidences et les CA ont décidé de ne pas pourvoir une partie des postes supplémentaires qui viennent de leur être attribués et d’utiliser l’argent ainsi économisé pour équilibrer leurs budgets.
Il nous a semblé utile d’analyser, concrètement, ce qui se passe dans
les universités à l’heure des RCE, quelles sont les contraintes
budgétaires qui pèsent sur elles, quels sont les choix qui sont
effectués, par qui, avec quelles conséquences sur les formations, la
recherche et les politiques d’emploi. Pour comprendre le plus
précisément possible ce qui est en train de se passer en ce moment et
qui n’apparaît pas toujours en pleine lumière, deux invités présenteront
les cas des universités de Strasbourg et de Paris VI.
Invités : Michel Carpentier (Université Paris VI) et Pascal Maillard (Université de Strasbourg)Modérateur : Élie Haddad (chargé de recherche au CNRS)
14 mars 2013 : "Autour du livre d’Isabelle Bruno et d’Emmanuel Didier : Benchmarking. L’État sous pression statistique (Paris, La Découverte, 2013)"
Les techniques de management expérimentées dans le monde de l’entreprise et connues sous le nom de benchmarking sont au cœur des réformes de l’État depuis une dizaine d’années, en France et ailleurs. Instrument de gouvernement statistique se présentant comme mesure de la performance, le benchmarking transforme en profondeur le rapport des individus à leur travail, et les logiques mêmes du service public. La police, l’hôpital, l’Université ont été confrontés à ces nouveaux modes de gestion des ressources humaines. Avec quelles conséquences ? Pour quels objectifs ? Isabelle Bruno et Emmanuel Didier présenteront leur recherche sur ce processus au cœur des transformations des États et des métiers, que ce soit dans l’enseignement supérieur et la recherche ou ailleurs.
Invités: Isabelle Bruno (maîtresse de conférences à l’Université Lille 2) et Emmanuel Didier (chargé de recherche au CNRS)
Modérateur : Élie Haddad (chargé de recherche au CNRS)
28 mars 2013 : "La réforme de la formation des enseignants"
Invités : Didier Frydman (professeur d'histoire-géographie IUFM de Créteil, membre fondateur de la Coordination nationale pour la formation des enseignants (CNFDE) et du GRDFE) et Alexis Grélois (Historien, Université de Rouen)
Modératrice : Laurence de Cock (historienne et professeure d’histoire au lycée de Nanterre, vice-présidente du Comité de Vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH)
11 avril 2013 : "la mutation néo-libérale de l’école et de l’enseignement supérieur : conditions, modalités et…résistances ?"
Invités : Fabien Eloire (Université Lille 1 - Clersé) et Christian Laval (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Modérateur : Michel Barthélémy
25 avril 2013 : "L'extension du domaine numérique et la question de l'Open Access : les enjeux scientifiques, politiques et économiques"
Invités : Sylvain Piron (EHESS) et Pierre Mounier (Directeur adjoint du Centre pour l'édition électronique ouverte de l'EHESS) et quelques autres.
Modératrice : Mary Picone
23 mai 2013 : "La démocratisation de l'Éducation nationale, condition de sa refondation"
Débat avec :
- Martine Boudet (professeure agrégée de Lettres modernes, docteure en littérature française (académie deToulouse)
- Elizabeth Bourgain (coordinatrice pédagogique et professeure de mathématiques, membre du Pacte éducatif pour une société éducatrice décentralisée, www.pacte-educatif.org)
- Pierre Fracowiak (Inspecteur honoraire de l’Education Nationale Administrateur national de la Ligue de l’Enseignement).
Modératrice : Laurence de Cock (historienne et
professeure d’histoire au lycée de Nanterre, vice-présidente du Comité
de Vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH))
Des comptes-rendus et fichiers audio des séances des années 2009-2012 sont disponibles sur http://pds.hypotheses.org
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Intitulés généraux :
Isabelle Backouche- Histoire urbaine : pratiques, aménagements, représentations
Claude Calame- Littérature et société en Grèce ancienne
Robert Descimon- Histoire sociale des pouvoirs politiques
Sophie Desrosiers- Textiles et sociétés
Elie Haddad- pas d'intitulé par défaut
Mary Picone- Données biologiques : imaginaire et identité
Sophie Pochic- pas d'intitulé par défaut
Christian Topalov- La ville : sciences, pouvoirs, sociétés
Renseignements : par courriel : robert.descimon(at)ehess.frIntitulés généraux :
Site web : http://pds.hypotheses.org/
Adresse(s) électronique(s) de contact : michel.barthelemy(at)ehess.fr, descimon(at)ehess.fr
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