Séminaire conduit par Orazio Irrera et Matthieu Renault, au Collège international de philosophie.
Programme complet des séances du semestre : ici.
Argumentaire :
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Argumentaire :
Poursuivant le travail engagé depuis début 2012 dans le séminaire Décolonisation et géopolitique de la connaissance
(Université Paris-Est Créteil, Fondation Maison des Sciences de
l'Homme), ce séminaire prend acte de l'introduction récente (et tardive)
des problématiques et du langage du « (post)colonial » et de la «
race » dans tout un ensemble de disciplines des sciences humaines et
sociales en France, de l'anthropologie à la science politique, en
passant par la littérature et la géographie. Cette introduction, et
certains diront cette intrusion, n'est pas sans soulever une série de
débats et controverses qui sont tant d'ordre politique
qu'épistémologique : quelles sont les relations entre ce nouveau champ
de recherche interdisciplinaire et les mouvements et formes de
contestations post-coloniales/décoloniales en France et à l'échelle
internationale ? Dans quelle mesure ces « nouveaux » objets
impliquent-ils de forger de nouveaux instruments théoriques, de
(re)penser les lieux de production (et de circulation) de la
connaissance, ce que l'on peut appeler la géopolitique du savoir ?
Nous pensons que la philosophie doit
se saisir plus fermement de ces interrogations qu'elle ne l'a fait
jusqu'à présent et qu'elle peut en particulier contribuer à clarifier
l'intime relation qu'entretiennent ces problèmes et revendications
politiques et épistémologiques. S'enracinant dans le constat que la
décolonisation n'est pas un phénomène passé, révolu avec les
indépendances, mais un projet politique et intellectuel en cours,
actuel, l'enjeu est de contribuer à la compréhension, mais aussi à la
formation d'épistémologies de la décolonisation, lesquelles ne
peuvent manquer d'interroger les politiques de l'épistémologie, ses
frontières, les partages du savoir et du non-savoir. Ce séminaire
conviera tant des philosophes que des historiens, sociologues et
spécialistes des études anglophones, afin de donner lieu à un dialogue
aux limites, et peut-être au-delà, des disciplines.
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